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47. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Le misérable écoute, et comprend sa ruine. […] Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie J’en étais déjà dégoûté. […] Je n’y saurais songer sans crainte et sans espoir ; Et, quoi qu’on en ait dit, ma raison s’épouvante De ne pas le comprendre, et pourtant de le voir.

48. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Sous le nom d’exercices préparatoires à la composition, nous comprenons, outre l’étude et la connaissance des principes littéraires, la lecture des modèles, l’imitation des chefs-d’œuvre, et la méditation du sujet qui donne les divers moyens de le féconder et de le développer ou les sources de l’amplification. […] Les circonstances consistent dans les particularités accidentelles qui déterminent l’objet, et comprennent ce qui le précède, ce qui l’accompagne et ce qui le suit. […] Elles sont toutes comprises dans ce vers : Quis ?

49. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »

Lorsqu’elle est trop haute, elle fatigue les oreilles ; trop basse, les paroles sont confuses et les auditeurs font des efforts pour saisir le sens du discours ; trop rapide, elle ne laisse point le temps de comprendre ; trop lente, elle fait bâiller et endort. […] Le geste qui interprète si admirablement nos sentiments comprend le jeu de la physionomie, les attitudes du corps, les mouvements de la tête, des bras et des mains.

50. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

On ne comprend point l’intelligence sans la parole, ni l’homme sans la société. […] De là son pouvoir et sa gloire : c’est là ce qui fait qu’il est, dès qu’il paraît, compris, accepté, suivi, que tous se prêtent et concourent à l’action qu’il exerce au profit de tous. […] Napoléon le comprit et l’accomplit ; le gouvernement consulaire fut dévoué à cette tâche. […] Casimir Périer venait de succomber, un vif mouvement de regret, de reconnaissance et d’alarme éclata, en province comme à Paris, parmi les propriétaires, les négociants, les manufacturiers, les magistrats, dans toute cette population amie de l’ordre qu’il avait comprise et défendue mieux qu’elle ne savait se comprendre et se défendre elle-même. […] Il aima la force, non par le besoin qu’en a la faiblesse, mais par le goût qu’elle inspire à l’habileté qui sait la comprendre et s’en servir.

51. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

On voit combien la série est longue, et l’on comprend que Quintilien avait quelque raison de dire : Satira quidem tota nostra est. […] S’il n’avait écouté que lui-même, il aurait bien compris que les situations ne suffisent pas à l’intérêt tragique, et qu’il faut avant tout des personnages qui nous intéressent et fixent notre attention. […] Les orateurs anciens, notamment Ménénius Agrippa, chez les Romains, ont parfois usé de ce procédé pour mieux se faire comprendre de leur grossier auditoire. […] Je comprends mon époque et j’en souffre, car je vois la chose publique aux mains d’un maître absolu qui absorbe les droits et les pouvoirs du forum comme ceux du Sénat. […] À cette seule condition on peut avoir une langue vraiment nationale, que tous puissent comprendre et qui produise des chefs-d’œuvre durables.

52. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Elle rend, pour ainsi dire, le langage transparent, et fait que nous sommes compris sans peine et sans effort de ceux auxquels nous parlons ou nous écrivons. […] La description qu’il nous donne est pleine de sensibilité : tout y est clair : chaque expression est nette, simple ; chaque phrase est facile à saisir : le sens se laisse comprendre sans la moindre peine. […] On remarquera que dans cette page, il n’y a ni expression ni phrase inutile : chaque pensée est exprimée avec assez de développement pour être facilement comprise. […] La Convenance du style au sujet comprend une dernière qualité que nous nommerons la Couleur locale. […] Quelques citations sont nécessaires ici pour que nous soyons compris.

53. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

On comprend eu effet que le style ne saurait être le même dans toutes les compositions : aussi devons-nous distinguer trois espèces de genres : le simple, le tempéré et le sublime. […] Section I. — Genre simple Le Genre simple comprend le Style simple, le Style naïf, le Style familier. […] Style pittoresque Pour comprendre ce que c’est que Style pittoresque, il suffira d’expliquer l’origine du nom qui lui est donné. […] Si l’on veut bien comprendre cette espèce de style, il faut que l’on reporte un instant ses idées sur la nature du style classique : ce dernier nous aidera à mieux caractériser son rival. […] À ce portrait des méchants princes de la terre, le vertueux Rollin oppose le portrait d’un bon juge et d’un bon prince ; il nous le fait comprendre au moyen des couleurs les plus vives et les plus extraordinaires.

54. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Sans doute quelques ouvrages scientifiques demandent au lecteur, avec des connaissances préalables, une plus grande attention que d’autres, et je ne prétends pas que la Mécanique céleste de Laplace soit obscure, parce que le commun des lecteurs ne la comprend pas. […] Si, dès le principe, l’auteur a soin, quand ses conceptions sont absolument neuves, de fixer et de bien définir sa terminologie : quand elles ne le sont pas, de se conformer au langage reçu, et d’éviter, autant que possible, le charlatanisme des termes techniques et l’affectation des formes étranges, il sera compris de tous les hommes intelligents, et son ouvrage gagnera en mérite et en renommée, même auprès des masses. […] Que la vanité de leurs adeptes fasse une vertu de ce vice, on le conçoit ; le renom de comprendre seul ce qui est inintelligible au reste du monde chatouille l’amour-propre.

55. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Ajoutez que souvent une locution unique comprend en elle plusieurs figures, comme nous avons remarqué plus haut que les divers topiques rentrent souvent l’un dans l’autre. […] Elles comprennent : 1° Les figures de diction ou de grammaire qui modifient la forme matérielle des mots ; 2° Les figures de construction ou de syntaxe qui modifient leur arrangement ; 3° Les figures de mots proprement dites, soit que les vocables y conservent leur signification essentielle, soit qu’ils y prennent un autre sens que leur sens primitif, ce que l’on nomme aussi tropes. […] Ensuite, la seconde classe des figures de mots, où la construction seule est modifiée, devrait comprendre l’apostrophe, l’exclamation et autres formes que l’on a mal à propos rangées parmi les figures de pensée, puisque l’idée n’y est pas plus affectée que le mot, et que tout leur artifice ne consiste que dans le tour ou le mouvement donné à la phrase.

56. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

On a coutume de comprendre par le mot poésie l’expression de la pensée sous une forme rythmique ; mais chacun sait que ce mot se prend aussi dans un sens bien plus général et bien plus étendu. […] L’homme qui sent et comprend vivement la nature, est doué de facultés poétiques ; et si du sentiment profond qu’il éprouve il passe à l’action, s’il réalise ses émotions et ses conceptions en créant des œuvres d’art, il est réellement poète. […] À ce point de vue, la poésie n’est plus un art particulier, mais l’art suprême et unique qui comprend tous les autres, et les absorbe dans sa sublime généralité.

57. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Washington est, dès cette époque, l’Américain éminent, le représentant fidèle et supérieur de son pays, l’homme qui le comprendra et le servira le mieux, soit qu’il s’agisse de traiter ou de combattre pour lui, de le défendre ou de le gouverner1. […] Je comprends que Hampden l’ait condamné ; je ne comprends pas que l’histoire, en le chargeant de ce qui fit sa ruine, ne prenne pas plaisir à lui rendre ce qui faisait sa grandeur ; et pour mon compte, je suis sûr qu’en assistant à sa glorieuse défense, à son tranquille départ pour l’échafaud, en le voyant ne baisser la tête que pour recevoir sur son passage la bénédiction d’un vieil ami de prison, j’aurais senti le besoin de lui tendre la main, de serrer la sienne, et, au dernier moment, de sympathiser avec ce grand cœur.

58. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable ; également incapable de voir le néant d’où il est tiré et l’infini où il est englouti. […] Par l’espace l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée je le comprends. […] S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible.

59. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Denys d’Halicarnasse opinait pour la période comprise entre 334 et 324. […] Elle ne comprend que les deux premiers livres. […] Elle ne fait, pour ainsi dire, que transformer la difficulté de les comprendre. […] La délibération comprend l’exhortation et la dissuasion. […] Quant au démonstratif, il comprend l’éloge ou le blâme.

60. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

remarques-tu, comprends-tu le silence des sénateurs ? […] Vous comprenez ici que c’est son goût pour les belles choses, et non l’esprit d’intérêt, qui le conduit. […] Or, on ne saurait comprendre le nombre et la beauté de ceux que l’on y voyait. […] Mais qui de vous ne comprend pas combien cet éloge renferme de charges contre Verrès ? […] Je vous comprends : cependant il n’est pas homme à craindre tous ceux qui habitent le bord de la mer.

61. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Sa fille en comprend la cause et se résigne à son sort avec : courage. […] L’abbé Beauregard comprend alors qu’il a affaire à un homme exaspéré par la misère ; il le reprend avec douceur, le console, le soulage, lui remet de l’argent, et rend un père à sa famille en lui prouvant qu’il y a une Providence. […] Pour bien faire comprendre en quoi consiste cet exercice, nous citerons quelques sujets qui pourront servir de texte de développements, et qui pourront donner une juste idée de l’importance de la dissertation. […] Il faut dire tout ce qu’il y a d’essentiel à la pensée pour la caractériser, pour en faire comprendre la justesse, bien établir ses raisons, prévoir et renverser les objections possibles. […] M. de Grignan comprend bien ce que je veux dire et ce que je sentis.

62. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Si vous pouviez comprendre et le peu qu’est la vie, Et de quelles douceurs cette mort est suivie… ! […] — Les lois de Dieu mon Père, Où de ses Testaments est compris le mystère. […] Pauline ne doit plus comprendre. […] Il voit qu’il n’est plus compris, et semble se décourager. […] Il ne peut encore être compris.

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