Ils relevaient et rattachaient sur le sommet du front leurs cheveux d’un blond roux, qui formaient une espèce d’aigrette et retombaient par derrière en queue de cheval. […] La garde du roi avait seule des chevaux et portait des lances du modèle romain ; le reste des troupes était à pied, et leur armure paraissait misérable. […] C’était Cinci et sa bande, qui, avertis et secondés par les gens du voisinage, ayant des chevaux prêts aux portes de l’église, avaient tenté ce coup de main sacrilège. […] Fuyant alors de toute la vitesse de leurs chevaux vers un quartier de la ville où Cinci avait encore une tour fortifiée, ils s’y enferment avec leur prisonnier. […] Ce sont des vêtements précieux, de belles armes, des chevaux bien enharnachés.
La vaillance, c’est, la fermeté, non pas des jambes et des bras, mais du courage et de l’âme ; elle ne consiste pas en la valeur de notre cheval, ni de nos armes, mais en la nôtre. […] Quand, de huit ou dix personnes qui y ont passé sans descendre de cheval ni de carrosse, il n’y en a que trois ou quatre qui se soient rompu le cou, on remercie Dieu. […] — Vos chevaux, monsieur ? […] C’est la comparaison qui le dégrade : on le regarde, on le juge, non pas en lui-même, mais relativement au cheval ; on oublie qu’il est âne, qu’il a toutes les qualités de sa nature, tous les dons attachés à son espèce, et on ne pense qu’à la figure et aux qualités du cheval, qui lui manquent et qu’il ne doit pas avoir. […] Lorsqu’ils sont un peu forts, il les exerce à la course, il les excite par l’exemple des chevaux et parvient à les rendre aussi légers et plus robustes.
Voici l’analyse qui suit immédiatement : « Il force une terre à nourrir les productions d’une autre, un arbre à porter les fruits d’un autre ; il mêle et confond les climats, les éléments, les saisons ; il mutile son chien, son cheval, son esclave ; il bouleverse tout, il défigure tout ; il aime la difformité, les monstres ; il ne veut rien tel que l’a fait la nature, pas même l’homme ; il le faut dresser pour lui comme un cheval de manége ; il le faut contourner à sa mode comme un arbre de son jardin. » Massillon, dans son discours sur le petit nombre des élus, veut prouver que bien peu de chrétiens méritent le salut par leur innocence ; il parcourt tous les états, toutes les conditions, toutes les occupations de l’homme. […] Analyse : L’impie Achab détruit, et de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avait usurpé ; Près de ce champ fatal Jézabel immolée, Sous les pieds des chevaux cette reine foulée, Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et de son corps hideux les membres déchirés ; Des prophètes menteurs la troupe confondue, Et la flamme du ciel sur l’autel descendue ; Elie aux éléments parlant en souverain, Les cieux par lui fermés et devenus d’airain, Et la terre trois ans sans pluie et sans rosée ; Les morts se ranimant à la voix d’Elisée.
Le cheval de guerre a été représenté en traits admirables dans le livre de Job, ch. 39 (cf. […] Il faut aussi rappeler la belle imitation qu’en a faite le poëte Sarrazin dans son ode sur la bataille de Lens ; c’est en parlant du prince de Condé : Il monte un cheval superbe, Qui, furieux aux combats, A peine fait courber l’herbe Sous la trace de ses pas. […] Il eut dans ce combat en particulier, deux chevaux tués sous lui.
Neptune de son trident frappait la terre, et on voyait sortir un cheval fougueux : le feu sortait de ses yeux et l‘écume de sa bouche ; ses crins flottaient au gré du vent ; ses iambes souples et nerveuses se repliaient avec vigueur et légèreté. 11 ne marchait point ; il sautait à force de reins, mais avec tant de vitesse, qu’il ne laissait aucune trace de ses pas : on croyait l’entendre hennir. […] Le rameau auquel pendait son fruit représentait la douce paix avec l’abondance, préférable aux troubles de la guerre dont ce cheval était l’image.
La Mouche du Coche de La Fontaine nous donne une idée de son activité par l’emploi des temps présents qui se multiplient sous la plume de l’écrivain : Une mouche survient, et des chevaux s’approche, Prétend les animer par son bourdonnement. […] « Le chevalier de Nantouillet était tombé de cheval ; il va au fond de l’eau, il revient, il retourne, il revient encore ; enfin il trouve la queue d’un cheval, il s’y attache. Ce cheval le mène à bord ; il monte sur le cheval, se trouve à la mêlée, reçoit deux coups dans son chapeau et revient gaillard.
Dans ce moment, le cheval s’arrête ; le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois de grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais. […] Aussi ces chevaux sauvages sont-ils beaucoup plus forts, plus légers, plus nerveux que la plupart des chevaux domestiques. » Une épithète mal placée surcharge la phrase et l’affaiblit. […] Qui ne sait par cœur cette phrase sur le cheval ? […] L’idée d’empire est trop grande pour un mors de cheval. […] Ainsi l’on dit un cheval ferré d’argent, une feuille de papier.
La vaillance, c’est la fermeté, non pas des iambes et des bras, mais du courage et de l’ame ; elle ne consiste pas en la valeur de nostre cheval, ny de nos armes, mais en la nostre. […] Je voyois leurs cornettes de gens à cheval : les uns alloient, les autres tournoient. Je voyois trois ou quatre chevaux parmy les gens de pied, que ie congnoissois bien à leur façon qu’ilz faisoient haster leurs gens. […] Il me servit d’estre bien armé, car troys picquiers me tenoient enferré et bien en peine ; et le cappitaine Baratnau le jeune, et deux autres, me deschargearent ; et y eust le dit Baratnau son cheval tué, et le mien blessé au nés et à la teste de coup de picques, car mon cheval m’avoit porté dans leur bataillon, et n’avois congneu jamais qu’il eust mauvaise bouche, que ce coup-là, qu’il me cuyda faire perdre. […] Il se forma de cela une armée de vingt-cinq mille chevaux, de quinze mille hommes de pied et de quarante canons.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Dans un autre genre, l’Écriture, Virgile, Bossuet, Buffon, Delille, Rosset, ont fait, à des points de vue différents, de belles prosopographies du cheval. […] Il eut à peine tourné son cheval, qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là. […] Ce gentilhomme ne le voit point tomber ; le cheval l’emporte où il avait laissé le petit d’Elbeuf. […] Dans ce moment, le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois de grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais. […] Chateaubriand a transgressé les règles des épisodes, en arrêtant le récit du combat entre les Romains et les Francs par de trop longs détails sur la généalogie et les qualités du cheval de Clodion.
À peine a retenti la trompette éclatante, À peine sur les tours de l’antique Laurente Turnus a de la guerre arboré les drapeaux, Frappé son bouclier, animé ses chevaux ; En tumulte à sa voix tous les Latins s’unissent, De leurs cris conjurés les champs au loin frémissent. […] Ne semble-t-il pas entendre Virgile lui-même, quand il fait retentir les profondes cavités du cheval de bois sous l’effort de la javeline lancée par Laocoon ?
Cyllare, nom d’un cheval que montoit Pollux, suivant Virgile, et Castor, suivant d’autres.
Epire, province de l’ancienne Grèce, et dont les chevaux étoient fort estimés.
Ce sentiment est fondé sur le témoignage de Pline, qui dit que les habitans de la Phrygie (contrée de l’Asie mineure, où fut bâtie la ville de Troie) surent atteler à un char deux chevaux, et Erichthon, quatre de front.
. — Le Cheval. […] On voit le cheval hérissant sa crinière qui flotte au gré des vents. […] Qui ne croit voir un cheval impatient de partir, qui frappe le sol ou fait jaillir des étincelles, s’il heurte une pierre. […] Que fait le cheval au milieu de cette scène sanglante ? […] La cataracte se divise en deux branches, et se courbe en fer à cheval.
Rousseau disait des voyages à pied : Je ne connais qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval, c’est d’aller à pied. […] Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon.