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46. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Tel est dans la tragédie de la mort de César par Voltaire, ce discours de Brutusaà Césarb Sais-tu que le Sénat n’a point de vrai Romain, Qui n’aspire en secret à te percer le sein ? […] On en trouve de beaux exemples dans la troisième scène du premier acte de la tragédie de Phèdre, où cette Princesse cédant aux vives instances, aux prières, aux larmes d’Œnone, sa nourrice et sa confidente, lui découvre la cause de ses mortels chagrins : dans la troisième scène du quatrième acte de Rhadamisthe, où Zénobie déclare à Arsame qu’elle est mariée, et que son époux est le frère de ce même Arsame : dans la troisième scène du cinquième acte de l’Œdipe de Voltaire, où ce malheureux Prince apprend du vieillard Phorbas que le Roi Laius, qu’il avait tué sans le connaître, était son père, et que la Reine Jocaste, dont il était devenu l’époux, est sa mère. […] Voilà, dit Voltaire 1, voilà ce trait du plus grand sublime, ce mot auquel il n’en est aucun de comparable dans toute l’antiquité. […] Voltaire, dans le chant IV de sa Henriade, a imité cette belle image, en disant du Président de Harlay, que Bussy (Leclerc) menace de faire conduire à la Bastille, avec tout le Parlement : Il se présente aux seize, et demande des fers, Du front dont il aurait condamné ces pervers. […] Chefs-d’œuvre de Corneille, avec les Commentaires de Voltaire, tom. 

47. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Il y a là plus que le mérite d’un bon versificateur, comme Voltaire appelait le fils du grand poëte Racine : il y a de l’émotion, cette âme de la véritable poésie. […] On peut voir ces mêmes points discutés dans l’Essai sur l’homme de Pope, cet Essai que Voltaire, dans une lettre à Mme du Deffand, appelle avec une admiration un peu exagérée « le premier des poëmes didactiques et philosophiques modernes ». […] La Harpe cite les dix-huit vers qui suivent parmi les passages les plus beaux du poëme de la Religion : il avait plus d’une fois, dit-il, entendu Voltaire les réciter avec l’accent de l’admiration.

48. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Dans le morceau que l’on va lire, il s’est égalé, comme l’a dit Voltaire, aux plus énergiques écrivains de la Grèce et de Rome. […] Voltaire a cité ce discours tout entier, dans son Dictionnaire philosophique, au mot Eloquence

49. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

(Voltaire.) […] (Voltaire.) […] (Voltaire.)

50. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

Telle est l’inscription suivante, sur une statue de l’Amour, que Voltaire a traduite du grec : Qui que tu sois, voici ton maître : Il l’est, le fut, ou le doit être. […] Martial, chez les Latins, s’est distingué dans l’épigramme : en France, on en trouve d’excellentes dans Marot, Boileau, Piron, Voltaire, J.

51. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Allusion à l’ambassade que ce prince reçut de Siam : « Pays, dit Voltaire, où l’on avait ignoré jusqu’alors que la France existât. » Siècle de Louis XIV, ch.  […] Mais il vaut mieux voir en quels termes ce prince, « qui fut un prodige de raison et de vertu dans un siècle de fer », a été loué par Voltaire.

52. (1873) Principes de rhétorique française

Ces règles ne sont donc faites ni pour Homère, ni pour Sophocle ; mais Démosthène et Cicéron eux-mêmes n’ont pas rougi de les étudier longtemps, ni Corneille et Pascal, ni Racine et Fénelon, ni Voltaire et Mirabeau. […] Voltaire dit de même : C’est la nature dont l’instinct enseigne à prendre d’abord un air, un ton modeste avec ceux dont on a besoin. […] Ainsi Voltaire, dans sa lettre célèbre à milord Harvey : Eh ! […] Cette pensée : Tel convient au second rang qui est déplacé au premier, prend un tour figuré dans ; le vers de Voltaire : Tel brille au second rang qui s’éclipse au premier. […] Quiconque est vivement ému, voit les choses d’un autre œil que les autres hommes ; tout est pour lui objet de comparaison rapide et de métaphore ; sans qu’il y prenne garde, il anime tout et fait passer dans ceux qui l’écoutent une partie de son enthousiasme     Voltaire.

53. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

La France a eu son siècle de Louis XIV, précédé, par un rare privilége, du siècle de la Renaissance et suivi du siècle de Montesquieu et de Voltaire. […] Voltaire, à lui seul, a dévoré ce qui aurait suffi à cent renommées. […] Prenez les plus connus de nos gens de lettres actuels, et transportez-les dans le milieu où vivaient la-Bruyère chez le prince de Conti, Racine à Versailles, Voltaire à Ferney ; qu’ils respirent le même air, qu’ils soient accueillis et fêtés du même monde, vous verrez bien que ce n’est pas le talent qui manque et l’esprit qui a baissé.

54. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Voltaire y passerait, mais tout en s’y plaisant, il n’aurait pas la patience de s’y tenir. […] On se dit, comme Voltaire dans ces vers délicieux : Jouissons, écrivons, vivons, mon cher Horace ! […] Voltaire écrivait à madame du Deffand : « Savez-vous le latin, madame ?

55. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

À Voltaire 1 Paris, le 10 septembre 1755. […] Cette lettre est une réponse à celle que Voltaire écrivit à Rousseau, à l’occasion du Discours sur l’inégalité des hommes. […] Voltaire devait sourire en lisant ces phrases solennelles. […] L’Orphelin de la Chine, par Voltaire, 1755, qui prêtait trop à la critique. […] cela peut arriver, Voltaire le sait bien.

56. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

La pensée religieuse donne une magnifique unité à cet ouvrage, qui, comme l’a dit Voltaire, n’a eu ni modèle ni imitateurs, et dont le style n’a trouvé que des admirateurs. […] Comines, Mézeray, Péréfixe, Bossuet, Daniel, Fleury, Saint-Réal, Vertot, Rollin, Hénault, Crévier, Lebeau, Mably, Millot, Voltaire, Anquetil, Daru, Lacretelle, Daunou, Barante, Guizot, Michaud, Ségur, Mignet, Michelet, Sismondi, A. 

57. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

« Le style grave, dit Voltaire, évite les saillies, les plaisanteries : s’il s’élève quelquefois au sublime, si dans l’occasion il est touchant, il rentre bientôt dans cette sagesse, dans cette simplicité noble qui fait son caractère ; il a de la force, mais peu de hardiesse. […] Voltaire, à propos de ce dernier vers, montre fort bien comment l’énergie par l’image peut dégénérer en abus, lorsqu’un désir intempérant d’originalité pousse à forcer la métaphore. […] Il en est à peu près comme des modes : on invente pour une princesse une parure nouvelle, toutes les femmes l’adoptent ; on veut ensuite renchérir, et on invente du bizarre plutôt que de l’agréable. » Le bizarre, le forcé, le sauvage, comme l’appelle Voltaire, sont les plus grands ennemis de l’énergie réelle.

58. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Voltaire blâme les deux vers de Nicomède : Trois sceptres à son trône attachés par mon bras Parleront au lieu d’elle, et ne se tairont pas. […] Que l’ensemble de la métaphore soit répréhensible, je l’accorde, mais Voltaire, loin de voir une périssologie dans le second vers, y eût trouvé une opposition énergique, s’il en eût rapproché celui qui précède : Et quand il forcera la nature à se taire. […]Voltaire a mieux compris le tour latin, et, malgré l’inconcevable distraction qui lui a fait prendre, comme au singe de la Fontaine, le nom d’un port pour un nom d’homme, je préfère sa forme, Phénisse veille et pleure !

59. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Voltaire, qui dénigrait parfois Boileau, ne tardait pas à s’en repentir. […] On a regretté, non sans quelque raison, que Boileau ait été le Zoïle de Quinault : ce dernier poëte, qui a laissé de beaux vers, n’a pas en effet de supérieur dans le genre de l’opéra, où il s’est principalement exercé, et Voltaire a pu dire justement de lui : « C’est un des beaux génies qui ont fait honneur au siècle de Louis XIV. » — Toutefois ou ajoutera, pour excuser Boileau, qu’à l’époque où cette satire fut composée, Quinault n’avait pas encore fait paraître les ouvrages auxquels il a dû sa plus grande réputation. […] « Il faut, observe Daunou, que cet épisode de la Mollesse soit d’une beauté suprême, pour se faire tant admirer dans ce grand nombre de morceaux achevés et de vers immortels. » — Quelques-uns des traits que ce passage renferme ont été imités par Voltaire, chant IX de la Henriade ; et ce n’est certes pas le seul endroit où il a rendu hommage à Boileau en l’imitant.

60. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

(Voltaire.) […] Voltaire parlait ainsi à son maître, le P. […] « Plutus ne doit être que le valet de chambre d’Apollon. » (Voltaire.)

61. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Voltaire a péché contre cette règle dans le choix de son sujet ; et son poème a eu moins de succès que s’il l’avait respectée. […] Il faut qu’il se renferme, comme l’a fait Lucain, dans l’enceinte de la vérité historique, au risque de rendre sa narration sèche et aride ; ou, s’il ose aller au delà, comme Voltaire dans la Henriade, il éprouve un autre inconvénient : c’est que, dans le récit d’événements très connus, la vérité et la fiction ne se mêlent pas d’une manière naturelle, et ne forment pas un seul tout intimement lié. […] Citons en outre, comme modèles de descriptions épiques, le combat de Tancrède et d’Argant, la description de la sécheresse, par le Tasse, et le siège de Paris, par Voltaire. […] Voltaire a heureusement imité ce passage lorsqu’il nous représente saint Louis montrant à Henri IV quelques-uns de nos rois et des grands hommes de notre nation. […] Par conséquent, il peut être peu étendu, comme le Passage du Rhin, de Boileau, et le poème de Fontenoy, de Voltaire.

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