Lorsqu’on lui envoya des députés pour lui apprendre le choix qu’on avait fait de lui : « A Dieu ne plaise, dit-il, que je fasse ce tort aux Troglodites, que l’on puisse croire qu’il n’y a personne parmi eux de plus juste que moi !
Puis, pour les autres sciences, d’autant qu’elles empruntent leurs principes de la philosophie, je jugeais qu’on ne pouvait avoir rien bâti qui fût solide sur des fondements si peu fermes ; et ni l’honneur ni le gain qu’elles promettent n’étaient suffisants pour me convier à les apprendre : car je ne me sentais point, grâce à Dieu, de condition1 qui m’obligeât à faire un métier de la science pour le soulagement de ma fortune ; et, quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique, je faisais néanmoins fort peu d’état de celle que je n’espérais point pouvoir acquérir qu’à faux titres.
Le coup de hache fait sans doute jaillir Minerve, grande, adulte, armée de toutes pièces ; mais avant ce coup décisif, c’est la méditation qui avait conçu, nourri, équipé, en quelque sorte, ce mythe puissant de la pensée dans la tête endolorie du Dieu.
Conseils à M. de Chateaubriand sur le Génie du christianisme 1 Fragment … Qu’il se souvienne bien que toute étude lui est inutile ; qu’il ait pour seul but, dans son livre, de montrer la beauté de Dieu dans le Christianisme, et qu’il se prescrive une règle imposée à tout écrivain par la nécessité de plaire et d’être lu facilement, plus impérieusement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don de transporter les autres hors et loin de tout ce qui est connu.
Liez-vous, si vous pouvez, avec les grands orateurs de notre temps : nous n’en manquons pas, Dieu merci.
La poésie, d’abord consacrée à célébrer la gloire, de Dieu, puis à chanter les héros, essaya ensuite d’instruire les hommes. […] Le peuple de Dieu, dont la poésie a toujours été religieuse, grave et sérieuse, n’a jamais eu de poésie dramatique, ni par conséquent de théâtre. […] Dans notre ancien théâtre français, le prologue était fort en usage : celui des Mystères était ordinairement une exhortation pieuse, on une prière à Dieu pour l’auditoire : Jésus, que nous devons prier, Le fils de la vierge Marie, Veuillez paradis octroyer A cette belle compagnie !
Ayons un esprit tel que nous ne jugions pas mauvais ce que Dieu a établi. […] De quelque côté que vous vous tourniez, vous verrez Dieu s’offrir à vos regards. […] Si vous ne craignez pas les hommes, au moins craignez Dieu.
Je vous le demande, frappé de terreur comme vous, ne séparant point mon sort du vôtre, et me mettant dans la même situation où nous devons tous paraître un jour devant Dieu notre juge ; si Jésus-Christ, dis-je, paraissait dès à présent, pour faire la terrible séparation des justes et des pécheurs, croyez-vous que le nombre des justes fût sauvé ?
que le Dieu du naturel les préserve d’en parler d’autre !
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Dans un état tranquille et policé, dit La Harpe, ce meurtre n’aurait pas été excusable ; il ne l’est pas plus dans les temps d’anarchie ; et où en a-t-on été, grand Dieu !
« Heureusement pour vous et pour vos pareils, dans un de ces moments où Dieu parle au cœur des bons Rois, celui qui nous gouverne a jeté les yeux sur la pauvre noblesse de son Royaume.
Dieu éprouve les justes : = l’aimant attire le fer. On y parle des justes comme de Dieu, et du fer comme de l’aimant.
Avant qu’estre appelé à cette grande charge que Dieu vous a donnée, et depuis, vous avez autant cherché la fortune de la guerre que roy qui jamais aist esté en France, sans avoir espargné votre personne, non plus que le moindre gentil homme : doncques ne doy-je craindre, puisque j’ay à parler devant un roy roldat. » Je doute que l’art des maîtres les plus consommés trouve un exorde plus habile et plus approprié à la circonstance. […] Il en est des âmes comme du royaume de Dieu, elles appartiennent à celui qui les enlève de vive force.
Dans quelques jours, Sire, je comparaîtrai devant Dieu, et j’aurai à lui rendre compte de la mission qu’il a plu à sa divine Providence de me confier. […] Mais puisqu’il plaît à Dieu de rappeler son serviteur, je dois me soumettre à ses décrets souverains, et n’avoir plus d’autre pensée que de me préparer avec ferveur à paraître devant lui. […] Bossuet nous représente le prince de Condé comme un de ces conquérants choisis par Dieu pour accomplir ses volontés, et il emprunte à la Bible les métaphores qu’il emploie pour en tracer la figure. […] Mais cette gloire, Dieu la donne même à ses ennemis ; sans la piété, elle serait condamnée au néant. […] Sa Majesté a dit au duc de Richelieu : « Je n’oublierai jamais le service important que vous m’avez rendu. » Quant au maréchal, le vrai vainqueur de cette grande journée, qui coûta 12 000 hommes aux alliés, et à nous 7 000, il a dit au roi, en embrassant ses genoux : « Sire, j’ai assez vécu, je ne souhaitais de vivre aujourd’hui que pour voir Votre Majesté victorieuse. » Puisse Dieu nous le conserver, Monsieur, pour remporter encore d’autres victoires, que votre plume éloquente saura dignement raconter à la postérité.
Dès que nous fûmes arrivés à Bâle, avant d’aller trouver les juges, nous nous mîmes tous à genoux, et nous adressâmes à Dieu beaucoup de prières. […] Dieu nous a donné l’amitié pour être le soutien de la vertu, mais non la compagne du vice.