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75. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Fragment d’un discours académique 2 Monsieur, Votre discours a réussi comme une de vos comédies, et vous venez de retrouver ici les applaudissements qui suivent votre nom sur tous les théâtres de la France et de l’Europe. […] Loin donc de partager l’opinion que vous venez de soutenir, loin de croire, comme vous, que le théâtre est par état en opposition avec les mœurs, qu’il est le contre-pied de la société, et que, pour plaire au public, il ne doit pas du tout lui ressembler, je m’en tiens, je l’avoue, à l’ancienne opinion, et je chargerai vos comédies de réfuter en partie votre discours.

76. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »

Règles pour les ouvrages de littérature Ce que je viens de dire, doit faire juger qu’il y a des règles pour la composition des ouvrages de littérature ; règles qui, émanées de la saine raison, fondées sur la nature du cœur humain, sont invariables, et indépendantes du caprice des hommes, et qui, par conséquent, ont été et seront les mêmes dans tous les temps et chez toutes les nations.

77. (1875) Poétique

Car, comme ceux qui imitent avec les couleurs et le trait exécutent les uns par certaines règles de l’art, les autres par l’habitude seule, quelques-uns par la voix ; de même dans les espèces dont nous venons de parler, et qui imitent avec le rythme la parole et le chant, l’imitation se fait ou par un seul de ces moyens ou par plusieurs ensemble. […] Par tout ce que nous venons de dire, il est évident que l’objet du poète est, non de traiter le vrai comme il est arrivé, mais comme il aurait pu arriver, et de traiter le possible selon le vraisemblable ou le nécessaire ; car la différence du poète et de l’historien n’est point en ce que l’un parle en vers, l’autre en prose : les écrits d’Hérodote mis en vers ne seraient toujours qu’une histoire. […] Voyons maintenant, après les définitions que nous venons de donner, à quoi le poète doit tendre et ce qu’il doit éviter en composant sa fable, et comment il produira l’effet de la tragédie. […] Il faut non seulement que les fables soient composées de parties toutes fondées en raison, mais que nulle part il n’y ait rien d’absurde ; sinon, il sera hors du drame, comme l’ignorance d’Œdipe sur les circonstances de la mort de Laïus ; et jamais dans le drame, comme dans l’Électre, où l’on parle des Jeux Pythiques18 ; et dans les Mysiens, où l’on fait venir de Tégée jusqu’en Mysie un homme qui ne parle point.

78. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Elle rend compte à sa fille d’un agréable voyage qu’elle vient de faire à Pomponne : Depuis que je vous ai écrit j’ai fait un fort joli voyage. […] S’il entre dans une église, il observe d’abord de qui il peut être vu, et, selon la découverte qu’il vient de faire, il se met à genoux et prie, ou il ne songe ni à se mettre à genoux ni à prier. […] Il admet les pensées fines et délicates, qui, déguisées sous un air de bonhomie, constituent la naïveté du style, ainsi que nous venons de le dire. […] Terminons ce que nous venons de dire sur le sublime, en citant ces beaux vers de Racine, qui peignent si bien la confiance admirable de Joad dans l’Être suprême.

79. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Il dira que Pascal, après de longues et cruelles souffrances, vient de rendre son âme à Dieu. […] Elle a lu avec un extrême plaisir l’Art poétique qui vient de paraître. […] L’habitude d’étaler sans cesse sa personnalité, si rebutante chez les romantiques, vient de Rousseau. […] Je viens de lire votre Art poétique avec toute l’attention qu’on doit à vos ouvrages et j’y ai pris un plaisir infini. […] C’est bien une comédie qui vient de se jouer sous nos yeux.

80. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Il demande à quelque divinité de raconter elle-même de si grandes choses : « Déesse, chante la colère d’Achille… — Muse, dis-moi les erreurs d’Ulysse… » Un témoignage d’en haut doit confirmer ces merveilleux récits d’une vérité si invraisemblable : … Venez à moi, de l’Olympe habitantes, Muses, vous savez tout, vous, déesses ; et nous, Mortels, ne savons rien qui ne vienne de vous. […] Dans l’antiquité on s’emportait vivement contre son adversaire, au barreau comme à la tribune, et les invectives commençaient parfois avec l’exorde ; les Catilinaires de Cicéron viennent de le prouver.

81. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Que le midi, que l’orient, que les îles inconnues les attendent et les regardent en silence venir de loin. […] Un échafaudage venait de s’écrouler tout entier.

82. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE III. Règles particulières de la quantité. » pp. 274-294

Ainsi, ănĭmare, ănĭmosus, ănĭmal, ont les deux premières syllabes brèves, parce qu’ils dérivent de ănĭmus ; nātūralis a les deux premières syllabes longues, parce qu’il vient de nātūra, dérivé lui-même de nātus. […] Le génitif singulier et le nominatif pluriel Iberi viennent de Iberus ; il n’y a donc pas de crément.

83. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »

Un homme, dont le suffrage était bien capable de flatter son orgueil, ce fameux Le Normant dont nous venons de parler, lui dit, après sa première cause, qu’il n’avait jamais rien entendu de si éloquent.

84. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

À un de ses amis, qui venait de faire une perte douloureuse dans sa famille. […] Le duc de Châtillon, qui s’y était glorieusement signalé, vint de sa part en porter les nouvelles à la cour. […] Il peut comprendre toutes les sortes d’esprit dont on vient de parler ; mais il peut aussi n’en marquer aucune distinctement. […] En descendant chez Monseigneur, car il logeait au-dessus de lui, il avait envoyé chercher le père Le Tellier, qui venait de se mettre au lit, et fut bientôt habillé et arrivé dans la chambre ; mais il n’était plus temps. […] Cette coupe est suspecte, elle vient de la reine ; Craignez de toutes deux quelque secrète haine.

85. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Je viens de recevoir votre lettre du premier juillet, Monsieur, par laquelle je vois la grâce que le roi m‘a faite à votre sollicitation. […] J’aimerais mieux recevoir un soufflet, ou un coup de poing de vous, comme cela m’était assez ordinaire, qu’un grand merci qui viendrait de si loin. […] La première chose qui me frappe est le choix que Dieu a fait de la couleur générale qui embellit toutes les plantes qu’il vient de produire ; le vert naissant, dont il les a revêtues, a une telle proportion avec les yeux, qu’on voit bien que c’est la même main qui a coloré la nature, et qui a formé l’homme pour en être spectateur. […] Cette idée n’eut manqué ni de grandeur ni de pompe ; mais l’expression du poète est plus chrétienne : car ces âmes qui viennent de quitter leurs enveloppes mortelles s’envolent au son des instruments de musique ; elles font comme un léger bruit dans les airs, en s‘en allant entendre la sentence du souverain juge. […] Sa rentrée fut un triomphe : toutes les cloches de la ville en mouvement proclamèrent au loin dans les airs la victoire que les armes du roi venaient de remporter ; le peuple se pressait autour de l’héroïne, et les cris de joie, accompagnés de marques de vénération et d’amour, éclataient partout sur son passage.

86. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre X. Genre pastoral. »

Théocrite, Virgile, Florian sont des poètes de cour qui prouvent la vérité de ce que nous venons de dire.

87. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

Que l’on réfléchisse maintenant sur la justesse de la comparaison que nous venons de citer, et que l’on dise si le prophète pouvait nous donner une idée plus vraie, et plus poétiquement exacte, de l’abus de la puissance qui opprime, et de l’excès de la faiblesse opprimée ! […] « Glaive du Seigneur, quel coup vous venez de frapper » !

88. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Les Romains donnaient et nom à l’Espagne, qui était à leur couchant ; il vient de Hesper ou Vesper, étoile du soir ou de Vénus, qui paraît au couchant. […] Il ; ce que vous venez de dire : illud.

89. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Cette prodigieuse différence vient de l’importance que tous attachent à la loi morale : elle est mille fois plus que la vie physique dans l’univers, et dans l’âme de chacun de nous qui est aussi un univers. […] Sa fille venait de voir finir ses longues souffrances.

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