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21. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -

Oui, mieux valait dérouler sous les yeux un tableau qui a son unité, sa suite et ses rapports logiques. […] Quant aux notes, elles ont eu principalement pour objet d’épargner la peine d’autrui, sans faire valoir la nôtre.

22. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

Ce qui frappe le plus dans ses sermons, c’est cette vigueur soutenue qui caractérise le style de Bossuet, et qui vaut bien, sans doute, l’élégance continue tant vantée dans nos écrits modernes. […] Tout est marqué, dans Bossuet, au coin de cette heureuse originalité qui caractérise le génie, et qui vaut bien, sans doute, la régularité froide et monotone du bel esprit.

23. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

C’est ainsi qu’en général les écrivains sages et froids, qui, dans leur marche compassée, affectent le goût, en manquent souvent ; ils évitent les écarts et les fautes ; mais, incapables d’un vrai sublime ou d’une noble simplicité, ils ont recours à des agréments froids et recherchés, qui ne valent pas mieux que des fautes, et sont plus contagieux, parce qu’ils sont moins choquants. […] Il y a telle chanson qui vaut mieux qu’un poëme épique. […] Arnault savait que le goût qui perfectionne et qui choisit est un côté de l’invention, et qu’une idée appartient pour moitié à celui qui la fait valoir tout son prix.

24. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

J’ose affirmer qu’il n’y a peut-être pas dans le haut Valais un seul montagnard mécontent de sa vie presque automate, et qui n’acceptât volontiers, au lieu même du paradis, le marché de renaître sans cesse pour végéter ainsi perpétuellement. […] Ne me renvoyez point mes lettres, monsieur, je vous supplie ; brûlez-les, parce qu’elles ne valent pas la peine d’être gardées, mais non pas par égard pour moi. […] Moi présent, on n’aurait jamais su ce que je valais. […] « Dans ma chambre, je prie plus rarement et plus sèchement ; mais à l’aspect d’un beau paysage je me sens ému sans pouvoir dire de quoi Un saint évêque trouva une vieille femme qui pour toute prière ne savait dire que O et il lui dit : “Bonne mère, votre prière vaut mieux que les nôtres” ; cette meilleure prière est aussi la mienne. » (Recueilli çà et là.) […] Je fais d’excellents impromptus à loisir ; mais sur le temps, je n’ai jamais rien fait ni dit qui vaille.

25. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

La troupe aussitôt met pied à terre, fauche le grain, le met en trousse, et remonte à cheval L’officier de cavalerie dit alors à son guide : « Mon père, vous nous avez fait aller trop loin sans nécessité ; le premier champ valait mieux que celui-ci. — Cela est vrai, monsieur, reprit le bon vieillard, mais il n’était pas à moi. » Études de la nature (notes de l’auteur). […] Je m’attristais de vivre seul et sans considération ; et vous m’avez appris que la solitude valait mieux que le séjour des cours, et que la liberté était préférable à la grandeur.

26. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Les années finissent si tôt, et les prospérités humaines valent si peu, qu’elles ne méritent pas nos premiers vœux, ni notre principale attention. […] Il en devait coûter une vie que chacun de nous eût voulu racheter de la sienne propre ; et tout ce que nous pouvions gagner ne valait pas ce que nous allions perdre3.

27. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Le calme continue ; on vit vaille que vaille ; Il ne reste plus de volaille ; On mange les oiseaux, triste et dernier moyen ; Perruches, cardinaux, catakois, tout y passe.

28. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Tous deux valurent mieux que leurs œuvres. […] Ce miracle d’adresse nous valut ce langage, « eslu, formé des mots les plus doux, les plus propres, qui sonneront le mieux à l’oreille, plus coutumièrement en la bouche des bien parlants ». […] Évidemment, nous reconnaissons ce caractère dans celle qui élimine l’inutile ; car, s’il convient d’être entendu de tous, des simples, des ignorants, et non pas seulement des lettrés, ou des doctes, mieux vaut réduire le son à ses éléments les plus naturels. […] Non contents de rétablir c dans les mots où il existait en latin, ils l’accordèrent libéralement à ceux que leur étymologie en affranchissait, et ils dirent craincte pour crainte, parce qu’ils ne voyaient pas que craindre dérive de tremere par la mutation ordinaire de emere en eindre : (geindre de gemere). — Une erreur non moins grave nous valut scavoir, que l’on tira faussement de scire et non de sapere, (sapire, savire). — Au lieu de s’effacer, comme dans l’ancien idiome, l’h latin s’afficha dans le nouveau, qui, tout en écrivant avoir (d’habere), se contredit dans homme (de hominem), et hostel (d’hospitale). […] Au lieu de nous appauvrir ainsi de nos propres mains, mieux vaut reconnaître que chaque époque a sa valeur et sa beauté.

29. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Cette pièce est de 1661, et ce fut à Vaux, dans une fête que le surintendant Fouquet donnait à Louis XIV, qu’elle fut représentée pour la première fois. « S’il nous était enjoint de désigner précisément, observe un de nos critiques, le jour, le lieu et l’heure où Molière se révéla en quelque sorte à Louis XIV, et reçut de lui sa mission de poursuivre les ridicules du siècle, nous ne croirions pas nous tromper en disant que ce fut à Vaux, lorsque l’imprudent Fouquet voulut étaler devant le monarque les splendeurs de sa magnifique demeure. » Néanmoins, dans la comédie qui fut jouée à cette occasion, la scène que nous offrons ici ne se trouvait pas d’abord : ce fut après la représentation que le roi, félicitant l’auteur, lui indiqua un personnage de fâcheux qu’il avait oublié, celui du courtisan chasseur ; et il paraît assez certain que l’original de ce caractère était le marquis de Soyecourt, qui obtint en effet, un peut plus tard, la charge de grand veneur, pour laquelle il avait dès longtemps une vocation très-marquée.

30. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Elle consiste à détruire les objections ou difficultés proposées, ou qui peuvent l’être, contre les raisons que l’orateur fait valoir. […] Il commence par contester le droit ou par nier le fait, soit en tout, soit en partie ; il réfute ensuite les moyens de son adversaire, fait valoir les siens, et conclut enfin contradictoirement aux prétentions de la partie adverse. […] C’est là que doivent être exposés dans le plus grand jour l’origine, le fond, les circonstances, les incidents, les suites de la cause et les moyens qu’on fait valoir pour ou contre. […] Cette hardiesse de Voltaire nous a valu un certain nombre de bons discours. […] La proposition de Duclos de donner pour sujets de prix les éloges des grands hommes, adoptée, à l’imitation de l’Académie française, par d’autres compagnies savantes, nous a valu, au contraire, un assez grand nombre d’ouvrages estimés ou même célèbres.

31. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Ne craignez point que des filles instruites avec cette simplicité soient incapables de vivre dans le monde ; et quand en effet Dieu les y appellerait, il ne faut2 pas moins leur inspirer la haine du monde, puisque Jésus-Christ l’a maudit à cause de ses scandales : la charité vaut mieux que toute la politesse du siècle. Quand une fille aura du bon sens avec une grande piété, elle sera bonne pour tout ; elle sera fidèle à tous ses devoirs, et elle mettra en œuvre tout ce qu’elle aura de talents naturels pour se façonner ; elle vaudra mieux qu’un bel esprit plein de ses pensées et de ses idées en l’air : ce bon sens simple, quand il serait grossier et mal poli, plaira plus aux gens même du monde qu’un caractère plus délicat, mais moins vrai et moins désabusé de soi-même.

32. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Vous avez bien d’autres affaires : le cours de l’argent, la hausse et la baisse, les faillites, la bouillotte ; ma foi, votre Paris est un autre coupe-gorge, et vous ne valez guère mieux que nous. […] Aussi, était-il autre chose qu’un donneur de batailles ; mais vous m’avouerez que sa tactique ne brillerait guère maintenant sans sa rhétorique, et que celle-ci fait bien valoir l’autre.

33. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Les élèves, en méditant ce sujet, trouveront facilement les raisons que dut faire valoir Eupolia pour obtenir la vie de son fils. […] La guinée est une pièce d‘or anglaise qui vaut 26 fr. 47 c. […] Chrysogonus les acheta pour une somme d’environ 450 fr. ; ils en valaient 1, 400, 000. […] Maintenant que Socrate n’est plus, on reconnaît ce qu’il valait. […] Tous les motifs que fait valoir Fonteius pour prévenir le plus affreux scandale sont tirés des lois de la nature et des sentiments communs à tous les hommes.

34. (1839) Manuel pratique de rhétorique

2° Le pardon qu’il aura accordé lui vaudra devant le tribunal de la suprême justice la remise de toutes ses fautes. […] C’est ainsi que les moyens que fait valoir l’orateur, indépendamment de leur valeur intrinsèque ; tirent un nouveau degré de force de l’ordre même dans lequel ils sont disposés. […] Dans un discours, il y a les choses, l’ordre dans lequel on les présente, l’expression ou le style propre à les faire valoir. […] 3° Manière de faire valoir les moyens. […] Il en devait coûter une vie que chacun de nous eût voulu racheter de la sienne propre ; et tout ce que nous pouvions gagner ne valait pas ce que nous allions perdre.

35. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

XXII L'adjectif alienus vaut mieux que le génitif aliorum. […] Il eût beaucoup mieux valu que les dieux immortels eussent inspiré à nos pères une telle pensée. […] Si cependant on voulait énoncer la cause, le motif de l’action, et non pas seulement une circonstance accessoire ou explicative, il vaudrait mieux employer le pronom relatif, ou faire usage d’une conjonction. […] Mais si la distinction ne repose que sur une opinion personnelle, il vaut mieux se servir de vel. […] Dans le cas contraire, il vaut mieux se servir de nùm ou de ne placé après le premier mot.

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