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62. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Boétie, 1530 1563 » pp. -

Mais, après sa mort, ce peuple là, qui avoit encores à la bouche ses banquets, en l’esprit la soubvenance de ses prodigalités, pour lui faire ses honneurs et le mettre en cendres2, amonceloit, à l’envi, les bancs de la place ; et puis esleva une colonne, comme au pere du peuple, ainsi portoit le chapiteau : et lui fit plus d’honneur, tout mort qu’il estoit, qu’il n’en debvoit faire à homme du monde, si ce n’estoit possible, à ceux qui l’avoient tué.

63. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Tuer un homme est un crime ; Mineure. […] Donc, c’est un crime de tuer un meurtrier. […] Faites-moi tout ce qu’il vous plaira ; battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi, si vous le voulez ; il faut que je décharge mon cœur, et qu’en valet fidèle je vous dise ce que je dois.

64. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Catholique converti au protestantisme, il publia sur les controverses religieuses une suite de quatre dialogues satiriques, à propos desquels il fut inquiété, et finit par se tuer. […] La vôtre vous a conseillé de me tuer sans m’ouïr, n’ayant reçu de moi aucune offense ; et la mienne me commande que je vous pardonne, tout convaincu que vous ôtes de m’avoir voulu tuer sans raison438. […] Le soldat dit : « J’irai, mais j’y serai tué ». […] Le faune était enveloppé au-dessous de la ceinture par la dépouille affreuse et hérissée d’une jeune lionne qu’il avait tuée dans les forêts. […] Ils trouvent un autre médecin allemand : « Tu es médecin, lui disent-ils ; si tu n’as pas empoisonné notre maître Fœdor, tu en as empoisonné d’autres ; tu mérites bien la mort » ; et ils le tuent.

65. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Armand de Biron, plus heureux, avait été tué d’un coup de canon, au siége d’Epernay, en 1592.

66. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Videtur enim tua ista valetudo habere aliquid mali. […] Tunc scilicet animo meo recurrit eximia tua fides, et caritas, et amœnissima illa indoles unde existunt inter nos dulcissimæ necessitudinis vincula. […] Ceterum cura sit tibi deinceps impensissima valetudinis, sicque habe amici tui salutem tua cum salute esse conjunctam. […] Quæ tibi tua detraximus bona ? […] Etenim densissimis tenebris involuta, mortalium mens, in quam late patentes errores cæcas precationes tuas spargis !

67. (1881) Rhétorique et genres littéraires

L’homme attaqué peut sans crime tuer en se défendant celui qui l’attaque ; Or, Clodius a attaqué Milon ; Donc, Milon a pu légitimement tuer Clodius. […] Horace oublie un lieu où son fils peut subir le supplice, celui où il a tué sa sœur. […] Cri du vieil Horace, quand on lui annonce que deux de ses fils ont été tués et que le troisième a pris la fuite. […] Il se tue à rimer, que n’écrit-il en prose ? […] Qui Bavium non odit, amet tua carmina, Mævi.

68. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Athalie, mère d’Ochozias, voyant son fils mort, s’eleva contre les princes de la race royale, et les fit tuer tons. […] Lorsque les personnes curent reçu les lettres de Jéhu, elles prirent les soixante et dix fils du roi et les tuèrent.

69. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

A dire la vérité, monseigneur, je ne sais à quoi vous avez pensé : et ç’a été, sans mentir, trop de hardiesse, et une extrême violence à vous d’avoir, à votre âge, choqué deux ou trois vieux capitaines que vous deviez respecter, quand ce n’eût été que pour leur ancienneté ; fait tuer le pauvre comte de Fontaine, qui était un des meilleurs hommes de Flandre, et à qui le prince d’Orange n’avait jamais osé toucher ; pris seize pièces de canon qui appartenaient à un prince qui est oncle du roi et frère de la reine4, avec qui vous n’aviez jamais eu de différend ; et mis en désordre les meilleures troupes des Espagnols, qui vous avaient laissé passer avec tant de bonté.

70. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

je mourrais de honte d’avoir été tué de la main d’une femme. […] Ce caractère se trouve dans la touchante prière que fait Hector, lorsque, sur le point de se rendre au combat, il tient entre ses bras son fils bien-aimé : Dieux immortels, faites que cet enfant soit courageux dans les combats et puissant sur son peuple ; faites qu’en le voyant revenir chargé de dépouilles sanglantes, après avoir tué quelque ennemi célèbre, chacun s’écrie : Il est encore plus vaillant que son père ! […] Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs vengez-moi.

71. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

À dire la vérité, ç’a été trop de hardiesse et de violence à vous d’avoir, à l’âge où vous êtes, choqué deux vieux capitaines que vous deviez respecter, quand ce n’eût été que pour leur expérience ; fait tuer le pauvre comte de Fontaine1, qui étoit à ce qu’on dit, un des meilleurs hommes des Flandres, et à qui le prince d’Orange2 n’avoit jamais osé toucher ; pris seize pièces de canon qui appartenoient à un prince, oncle du roi, frère de la reine, et avec qui vous n’aviez jamais eu de différend, enfin mis en désordre les meilleures troupes des Espagnols, qui vous avoient laissé passer avec tant de bonté.

72. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Mais comme l’imitation, dans la tragédie, ne porte pas seulement sur une action parfaite, mais encore sur des faits qui excitent la terreur et la pitié, et que ces sentiments naissent surtout lorsque les faits arrivent contre toute attente, et mieux encore40 lorsqu’ils sont amenés les uns par les autres, car, de cette façon, la surprise est plus vive que s’ils surviennent à l’improviste et par hasard, attendu que, parmi les choses fortuites, celle-là semblent les plus surprenantes qui paraissent produites comme à dessein (ainsi, par exemple, la statue de Mitys, à Argos, tua celui qui avait causé la mort de Mitys en tombant sur lui pendant qu’il la regardait, car il semblait que cet événement n’était pas un pur effet du hasard), il s’ensuit nécessairement que les fables conçues dans cet esprit sont les plus belles. […] Un ennemi qui tue son ennemi, ni par son action elle-même, ni à la veille de la commettre, ne fait rien paraître qui excite la pitié, à part l’effet produit par l’acte en lui-même. […] Tel, par exemple, Hémon voulant tuer Créon57, dans Antigone. […] Le plus fort, c’est le dernier cas, j’entends celui, par exemple, où, dans Cresphonte, Mérope va pour tuer son fils et ne le tue pas, mais le reconnaît ; où, dans Iphigénie, la sœur, sur le point de frapper son frère, le reconnaît, et, dans Hellé, le fils au moment de livrer sa mère. […] Pareillement Empédocle, dans les vers suivants, s’explique sur ce point qu’il ne faut pas tuer l’être animé ; car ce meurtre n’est pas juste pour certains et injuste pour certains autres.

73. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »

« Le Seigneur a tendu son arc ; il a appuyé sa main, comme l’ennemi qui attaque : il a tué tout ce qu’il y avait de beau dans le sanctuaire de la fille de Sion, et sa colère s’est répandue comme un feu dévorant ».

74. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Le sang de Turenne peut-il crier comme celui d’Abel, tué par son frère ?

75. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

— « Un scélérat capable de tout, un assassin avéré, un sicaire à gages, un homme de ce caractère peut-il être tué impunément ? 

76. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

s’écria-t-il, je mourrais de honte d’avoir été tué par la main d’une femme. […] Aussi, les cœurs généreux se révoltent contre cette âpre vertu, et ils applaudissent à la noble réponse de Curiace : Je vous connais encore, et c’est ce qui me tue. […] Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi. […] Balzac en fait l’éloge en cent endroits divers : Il est vrai, s’il m’eût cru, qu’il n’eut point fait de vers Il se tue à rimer : que n’écrit-il en prose ? […] — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui ; cela sera le mieux du monde.

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