Lui seul ignore combien il est au-dessous du sublime et de l’héroïque ; et, incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’esprit, il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir : aussi a-t-il l’air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer sur ce chapitre, et qui ne porte envie à personne.
Bossuet, plus négligé, se contente d’être quelquefois sublime.
Leur vie est à la fois naïve et sublime ; ils célèbrent les dieux avec une bouche d’or, et sont les plus simples des hommes ; ils causent comme des immortels ou comme de petits enfants ; ils expliquent les lois de l’univers, et ne peuvent comprendre les affaires les plus innocentes de la vie ; ils ont des idées merveilleuses de la mort, et meurent sans s’en apercevoir, comme des nouveau-nés.
Loué, exalté et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement, il croit, avec quelque mérite qu’il a, posséder tout celui qu’on peut avoir, et qu’il n’aura jamais ; occupé et rempli de ses sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer quelques oracles : élevé par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme ; et il n’est responsable de ses inconstances qu’à ce cercle d’amis qui les idolâtrent.
Elle était emphatique, affectée, surchargée de citations profanes, toute pleine de faux-brillants, elle devient grave, élevée, sublime. […] Elle parle du sublime de Corneille. […] Il a peint la vie telle qu’elle est ; les bons, chez lui, ont leurs faiblesses et personne ne se hausse jusqu’au sublime. […] Et s’il s’agit même d’œuvres moins parfaites, mais où étincellent souvent des beautés sublimes, se vengera-t-il par une critique acerbe de maintes blessures faites à son goût ? […] On y retrouve la même noblesse, la même grandeur d’âme qui nous forçait à l’admiration et élevait nos cœurs au niveau des sublimes modèles qui nous étaient offerts.
Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant ou sublime, Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime : L’un l’autre vainement ils semblent se haïr ; La rime est une esclave, et ne doit qu’obéir.
Ils lui communiquèrent, par une fréquentation cordiale, à défaut de l’atticisme qui n’était pas son instinct ou celui de son temps, l’art merveilleux de passer sans effort du familier au sublime, et du réel à l’idéal, le souffle oratoire, la verve comique, l’entrain lyrique, et ce je ne sais quoi de léger (κουφόν τι) qui se retrouve jusque dans le délire de son ébriété.
., laissant 150 psaumes, où il célèbre les grandeurs de Dieu par la plus belle et la plus sublime poésie.
Le style des peuples varie, comme les climats, les productions du sol, le gouvernement, les religions, les mœurs : ainsi les chants sauvages du barde Ossian ne ressemblent pas aux chants naïfs et sublimes du chantre de Troie ; le style d’un habitant du Nord est empreint d’une autre teinte que le style d’un habitant du Midi ; le Français du moyen fige ne parle pas comme le Français d’aujourd’hui.
ses vertus, son courage, La sublime valeur, le zèle pour son roi, N’ont pu le garantir, au milieu de son âge, De la commune loi.
Et l’homme, l’homme seul, ô sublime folie !
Tels sont : le vrai, le nécessaire, le beau, le sublime, le savoir, le boire, le manger, le devant de la maison, le dessus de la porte, le pourquoi, le comment, etc.
Il n’est rien de plus agréable, Madame, que toutes les grandes promesses de ces connaissances sublimes. […] L’imagination Ne diriez-vous pas que ce magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ?
Tout est grand dans ce morceau ; tout y est d’une simplicité sublime : il n’y a pas un seul mot à retrancher.
Il existe un tableau célèbre de Salvator Rosa, dont voici l’esquisse : Le tableau représente une solitude d’un aspect sauvage et sublime, dans les Apennins. […] Au lieu de s’en affliger, il s’en réjouit : obligé de les suivre dans des retraites presque inaccessibles, il voit, grâce à eux, des paysages sublimes, dont sa mémoire conserva l’image, et qu’il reproduisit plus tard sur la toile.