Cette ode sans prétention me paraît une des meilleures de Rousseau par la simplicité, l’harmonie, et un certain accent de sensibilité très-rare chez lui.
quelle simplicité et quelle pureté dans l’expression !
Ces travaux qui révélaient en lui le goût de l’antique simplicité et des mœurs patriarcales, se recommandaient par un style attique et souple, dont la grâce rivalise parfois avec la plume d’Amyot.
Cette simplicité est bien éloquente.
Mais cette naïveté n’exclut pas la délicatesse, la finesse ; même, pourvu qu’elles ne s’y trouvent pas aux dépens de l’aimable simplicité. […] Elle doit principalement tirer son mérite de la naïveté et de la simplicité.
L’enthousiasme y est moins élevé, l’inspiration moins soudaine, la forme moins séduisante et moins pompeuse ; mais pour peu qu’on les lise avec les dispositions convenables, on sent que le poète n’était point seul quand il les composa ; on y reconnaît une ineffable simplicité, la suavité, l’onction, quelque chose qui recueille l’âme et la pacifie, quoique chose qui nous touche et nous remplit des sentiments de la plus tendre piété. […] Destiné à éclairer l’intelligence ; à toucher le cœur et à satisfaire le goût, le cantique doit briller par la clarté, la précision, la noble simplicité de l’expression, et surtout, lorsqu’il s’agit du dogme, par une grande exactitude théologique. […] La religion chrétienne qui, en épurant le cœur, le dispose à la poésie la plus sublime et la plus tendre, et qui fait de l’élégie une prière pleine de chaleur, de simplicité et d’onction, a inspiré quelques pièces remarquables en ce genre.
Ce n’est pas que les esprits bien faits n’aient senti et vu dans tous les temps à peu près de la même manière, et que les grands traits, les traits primitifs de la morale universelle n’aient été exposés par eux dans toute leur native simplicité. […] ) C’est là précisément ce qui manque aux descriptions dont nous venons de parler, et ce qui donne un si grand avantage à la simplicité touchante du philosophe chrétien, sur toute la pompe poétique de l’écrivain profane.
« Beaucoup de douceur, assez de gaieté, une égalité parfaite, un air de simplicité et de bonhomie qui, vu la réputation qu’il s’est déjà faite, lui forme un intérêt particulier. » 1. […] Montesquieu, comme Bossuet, aime à donner aux mots toute la force de la simplicité.
Je sais bien que cette simplicité apparente cache un art réel, et que sous cette froideur calculée on sent palpiter une émotion vraie. […] Quelle différence entre la mort solennelle et théâtrale d’un Sénèque et la simplicité familière avec laquelle Socrate, en prison, montre à ses disciples ses pieds endoloris par les fers !
Soyez donc simple, mais de cette simplicité qui n’exclut pas l’élégance et la noblesse. […] Par conséquent, il fera beaucoup mieux de s’attacher à la noble et puissante simplicité de Démosthènes qu’à l’harmonieuse abondance de Cicéron. […] Le caractère général de l’éloquence politique chez les Grecs, c’est l’énergie de la pensée, la force du raisonnement, la simplicité du style et la véhémence des passions. […] » La simplicité et la brièveté de ce dernier motif n’est pas moins admirable que la vivacité du précédent. […] Elle lui ôte, avec la simplicité, le sens droit, le tact, le bon goût, et il devient déplaisant à force de vouloir plaire.
Boileau a fait la même remarque dans son épître ix : La simplicité plaît sans étude et sans art.
Un homme qui contribua également, mais d’une autre manière, à corrompre la belle simplicité de l’éloquence des premiers temps, c’est Isocrate, dont les ouvrages subsistent encore aujourd’hui.
Quelle simplicité vraiment sublime dans cette autre phrase : « On n’entend dans les funérailles que des paroles d’étonnement de ce que ce mortel est mort ».
Il n’y a là, comme on voit, ni antithèses, ni jeux de mots, ni prétention quelconque à la finesse ou à l’esprit ; c’est la simplicité noble du style de l’histoire, et l’imposante gravité qui lui convient.
A la tête des armées, ce n’était plus ce roi pacifique, accessible à ses sujets, assis sous le bois de Vincennes avec une affabilité que la simplicité du lieu rendait encore plus respectable ; réglant les intérêts des familles, réconciliant les pères avec les enfants, démêlant les passions de l’équité, assurant les droits de la veuve et de l’orphelin, paraissant plutôt un père au milieu de sa famille qu’un roi à la tête de ses sujets, entrant dans des détails dont des subalternes se seraient crus déshonorés, et ne trouvant indigne d’un prince et indécent à la majesté des rois que d’ignorer les besoins de leurs peuples.