Regarde, mon père, il te prie en silence. […] Protégé par la majesté du tribunal et par le pouvoir discrétionnaire du président, l’avocat peut dérouler paisiblement le fil de ses déductions, au milieu du silence recueilli de l’assistance.
Un écrivain français, pour faire l’éloge d’un souverain magnanime, s’exprimerait ainsi : Je ne puis nullement passer sous silence cette admirable douceur, cette clémence inouïe et sans bornes, cette modération dans l’exercice du pouvoir suprême. […] quel silence ! […] Cette interruption soudaine, ce silence mystérieux en fait plus entendre que les paroles les plus positives. […] J’imite sa pudeur, et fuis votre présence, Pour n’être pas forcée à rompre le silence. […] Quel champ couvert de morts me condamne au silence ?
Mais, monseigneur, vous en faites trop, pour le pouvoir3 souffrir en silence ; et vous seriez injuste, si vous pensiez faire les actions que vous faites sans qu’il en fût autre chose, ni que l’on prît la liberté de vous en parler.
Le silence est le parti le plus sûr pour celui qui se défie de soi-même.
Enfin, rompant le silence : « Mes yeux, lui dis-je, ne me trompent-ils point ?
Enfin, après douze ans de silence, il étonne son siècle par Esther et Athalie, créations d’un maître que la Bible inspire.
Pour le poète, c’est une heure de silence, de recueillement, de rêverie, où l’âme, émue par le majestueux spectacle d’un ciel parsemé d’étoiles, s’élance jusqu’aux régions de l’infini, et s’entretient d’immortalité.
Ne souhaitez rien, et ne faites aucun compliment ; mais donnez les raisons de ce silence. […] Arrivé à la source empoisonnée, personnifiez le vice, en stigmatisant ses paroles, ses actions, son silence. […] Obscurité effrayante, silence de mort, pensées tristes, regrets de la vie. […] Le peuple observait tout dans un profond silence. […] Quel silence !
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
On continua pourtant d’imiter les formes et les expressions de l’antique poésie ; on laissa à cette imitation dégénérée le nom de poésie lyrique ; les poètes répétèrent souvent : Je chante, et parlèrent toujours des accords de la lyre, en travaillant péniblement leurs vers dans le silence du cabinet.
Tout ce183 fut fait en grand silence de tout le badaud peuple, en ferme attente du rôtisseur et désespoir du faquin. […] Le Parlement étant sorti du Palais-Royal et ne disant rien au peuple de la liberté de Broussel ne trouva d’abord qu’un morne silence au lieu des acclamations passées. […] Il y avait déjà quelque temps qu’ils étaient sortis d’Abbeville, et qu’ils couraient dans un profond silence. […] Le jeune Bacchus et le faune Un jour le jeune Bacchus911, que Silène912 instruisait, cherchait les Muses913 dans un bocage dont le silence n’était troublé que par le bruit des fontaines et par le chant des oiseaux. […] Je n’aurais rien sauvé pour vous par mon silence, et je me serais déshonoré.
Aricie qui a été instruite par Hippolyte du crime de Phèdre, blâme ce jeune prince de garder le silence. […] Traître. tu prétendois qu’en un lâche silence, Phèdre enseveliroit ta brutale insolence. […] Près d’imposer silence à ce bruit imposteur, Achille en veut connoître et confondre l’auteur. […] Ici, après avoir imposé silence à Cinna qui l’avoit interrompu, il lui dit le jour, le lieu, l’heure à laquelle il devoit exécuter son dessein et le nom de tous les conjurés. Ensuite il continue : Tu te tais maintenant et gardes le silence, Plus par confusion que par obéissance.
L’opposerez-vous à l’accusé, ou le passerez-vous sous silence ? […] ne vois-tu pas, même dans le silence de ceux qui t’environnent, que ton crime est découvert ? […] Combien la lenteur et la plénitude des sons rendent avec justesse l’image de ce long et morne silence ! […] pourquoi ce silence ? […] Gracchus, sans flétrir sa vertu par une seule plainte, tombe en silence.
Il ne s’est pas contenté de ruiner l’idolâtrie et d’imposer silence aux démons : il a de plus confondu la sagesse humaine ; il a ôté la parole aux philosophes.
Ce n’est pas, mon cher fils, que je veuille vous conseiller d’entrer en lice avec ceux qui voudraient disputer avec vous sur la religion : le meilleur parti, pour l’ordinaire, est de ne point leur répondre, et de ne leur faire sentir son improbation que par son silence.