Si nous sommes tortue, restons tortue. […] Mais, dans les œuvres qui nous restent de ce philosophe couronné, il n’y a rien qui soit relatif à cet apologue. […] Une fois patrice, restera-t-il paysan du Danube ? […] En, particule séparable qui se mettait devant beaucoup de verbes neutres, tels que aller, courir, etc., et qui est restée dans endormir, enfuir, enflammer. […] Il est resté tyran, mais devient hypocrite. « Qui ne sait dissimuler ne sait régner. » 1.
Comme nous ne considérons pour le moment ces beaux discours que sous le rapport de l’art oratoire, nous pourrions nous dispenser de répondre à ces reproches ; mais comme rien de ce qui tend à infirmer la confiance des jeunes gens dans les monuments qu’on leur cite pour des modèles, ne doit rester sans réponse, nous nous bornerons ici à quelques observations générales. […] » Il y aurait eu de la folie, sans doute, à prendre les armes, si, heureux d’ailleurs, le choix eût dépendu de vous ; mais, s’il ne vous restait qu’un parti à prendre, celui de céder et d’obéir, ou de combattre et de triompher de l’injustice, ne serait-on pas plus blâmable d’avoir fui le péril, que de l’avoir bravé ? […] Croyez aussi que si les Athéniens restent tranquilles, leurs talents s’affaibliront insensiblement dans une fatale oisiveté, et que l’inaction, ce poison lent de tout ce qui existe dans la nature, les forcera d’employer leurs propres forces contre eux-mêmes.
L’ermite les avait roulés dans une pièce de lin d’Europe, filé par sa mère ; c’était le seul bien qui lui restât de sa patrie, et depuis longtemps il le destinait à son propre tombeau. […] Le siècle des arts renaissait, et de nouveaux souverains achevaient de bouleverser ce qui restait encore des ruines de ce palais, pour y trouver quelques chefs-d’œuvre des arts. […] Mais était vraisemblable que ces membres dévisagés qui en restaient, c’étaient les moins dignes, et que la furie des ennemis de cette gloire immortelle les avait portés premièrement à ruiner ce qu’il y avait de plus beau et de plus digne ; que les bâtiments de cette Rome bâtarde qu’on allait à cette heure arrachant à ces masures, quoiqu’ils eussent de quoi tenir eu admiration nos siècles présents, lui faisaient ressouvenir proprement des nids que les moineaux et les corneilles vont suspendant en France aux voûtes et parois des églises que les huguenots viennent d’y démolir. » 1.
Avec vous et les braves qui me sont restés fidèles, j’aurais pu entretenir la guerre civile pendant trois ans ; mais la France eût été malheureuse, ce qui était contraire au but que je me suis proposé. […] Son aigle est resté dans la poudre, Fatigué de lointains exploits. […] Qu’un jour la civilisation disparût de notre vieux continent ; qu’il restât des poésies, des chroniques, des médailles, des ruines ; qu’à travers les ravages du temps, l’historien lût le même nom inscrit sur la pierre de l’Escurial, sur le marbre du Capitole, sur le granit des Pyramides ; qu’il le retrouvât dans les débris de Schœnbrünn, de Potsdam, du Kremlin, comme sous les sables des déserts, ajouterait-t-il foi aux témoignages qui feraient de ce nom celui d’un seul conquérant, d’un même potentat, d’un monarque grand entre les législateurs aussi bien qu’entre les guerriers ?
S’il lui plaît que je prêche à Notre-Dame, j’y prêcherai ; s’il m’en ferme les portes, je prêcherai ailleurs ; si toutes les chaires de France me sont successivement interdites, j’attendrai d’autres temps et je ferai le bien qui me restera possible. […] J’ai payé ma dette dans la parole ; pourquoi refuserais-je aux jours qui me restent cette ineffable consolation d’écrire en paix pour Dieu ? […] Je demandais un jour, il y a de cela quinze ou vingt ans, à un préfet, homme de beaucoup d’esprit, pourquoi il ne venait pas plus souvent à Paris, et pourquoi, quand il y venait, il n’y restait pas plus longtemps.
. — L’avenir Du temps que j’étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. […] Il pencha son front sur sa main, Et resta jusqu’au lendemain, Pensif, avec un doux sourire.
Tourmenté d’une basse jalousie, et plein d’un amour-propre excessif, il eut la sotte vanité de vouloir se faire appeler le fléau d’Homère, contre lequel il fit des vers dont il ne resta bientôt plus aucune trace de souvenir parmi ses contemporains mêmes.
Accusé d’avoir trempé dans l’horrible secret des poisons de la fameuse marquise de Brinvilliers, il se rendit lui-même à la Bastille, où il resta enfermé pendant quatorze mois.
» En effet, Romains, sans qu’il soit nécessaire de vous rappeler ici le sort de chacun en particulier, vous pouvez, d’un coup d’oeil, voir ceux qui, de concert avec le sénat, ont relevé la république abattue, l’ont délivrée d’un brigandage domestique ; vous pouvez, dis-je, les voir plongés dans la tristesse, revêtus d’habits de deuil, traduits en justice, exposés à vivre loin de leur patrie, de leurs enfants ; à rester privés de leur ville, de leur réputation, de toute leur existence : tandis que ceux qui ont attaqué, confondu, violé, détruit tous les droits divins et humains, ne se contentent pas de paraître en public avec un air satisfait, triomphant ; mais, sans y être forcés, absolument tranquilles pour eux-mêmes, ils se plaisent à précipiter dans le péril les citoyens les plus fermes et les plus courageux. […] Il essuya cependant la violence odieuse de ces abominables brigands ; et s’étant présenté pour supplier le peuple romain de lui accorder mon retour, il fut précipité de la tribune, terrassé dans le comice, et resta caché sous des corps morts d’esclaves et d’affranchis.
Ce que les uns nomment hypallage, les autres l’appellent métonymie ; certaines synecdoques, qui chez ceux-ci restent synecdoques, deviennent métonymies ou antonomases chez ceux-là. […] Les deux lettres restent dans l’écriture ; en français, paon pour pan.
Nous restâmes ainsi entre la vie et la mort, depuis le lever du soleil, jusqu’à trois heures après-midi1. […] De longs tourbillons de poussière s’élevaient sur les chemins et restaient suspendus en l’air.
A travers les révolutions des siècles et des mœurs, ces deux genres dramatiques sont restés au théâtre les formes impérissables du beau. […] » (Or. fun. de Louis de Bourbon) , la figure resterait avec des mots différents. […] « Que restait-il à notre princesse, que restait-il à une âme qui, par un juste jugement de Dieu, était déchue de toutes les grâces, et ne tenait à Jésus-Christ par aucun lien ? Qu’y restait-il, chrétiens, si ce n’est ce que dit saint Augustin : Il restait la souveraine misère et la souveraine miséricorde. » (Oraison funèbre d’Anne de Gonzague.) […] Les figures de pensée qui nous restent à passer en revue appartiennent surtout à l’art oratoire.
La partie sérieuse du dithyrambe s’ennoblit peu à peu, se dégagea de la farce et pénétra dans les villes ; la partie bouffonne resta longtemps encore à la campagne pour amuser de rustiques spectateurs : de là le nom de comédie, qui signifie chant du village. […] Le chœur restait constamment sur le théâtre pendant la pièce : il remplissait par ses chants les intervalles des actes ; il n’y avait pas de toile à baisser ; la représentation était continue. […] Le théâtre ne doit jamais rester vide ; l’entrée et la sortie doivent avoir un motif.
Une pauvre servante, au moins, m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée ; Et voilà qu’on la chasse avec un grand fracas, A cause qu’elle manque à parler Vaugelas. […] « Le fils tressaillit, et resta quelque temps immobile. […] Votre sexe avec nous peut bien les partager, Rien d’aimable ne doit lui rester étranger.
Certains adjectifs sont quelquefois employés comme adverbes ; on dit : chanter juste, parler bas, voir clair, rester court, frapper fort, sentir bon, etc.