Par l’ obsécration, on implore l’assistance de Dieu ou de quelque puissance supérieure, pour obtenir ce que l’on désire par d’instantes prières. […] « Le sublime, dit Longin, exerce sur nous une puissance irrésistible. […] Sa puissance affermit les cieux. […] Quelle puissance que celle qui d’un souffle envoie chaque étoile à sa place, en les semant dans l’étendue des cieux ! […] Moïse dit à Dieu, en parlant des Egyptiens engloutis dans la Mer Rouge : Tu as soufflé, et l’onde les a ensevelis ; sublime de la puissance.
C’est sans doute une grande et belle institution que d’avoir réuni les hommes dans un temple pour les instruire de leurs devoirs ; d’avoir établi des cours publics d’entretiens approfondis entre la religion et la conscience, d’avoir contrebalancé l’impunité du présent par la justice de l’avenir, d’avoir armé les orateurs sacrés de toute la puissance de la parole pour combattre les vices, éveiller la loi, remuer le cœur, ébranler l’imagination, subjuguer la volonté et enchaîner toutes les passions sous le joug de la loi par les liens les plus intimes des intérêts éternels ; d’avoir appelé chaque héros de l’Evangile à une si haute mission, en lui disant : viens occuper dans le sanctuaire la place de Dieu lui-même : toutes les vérités morales t’appartiennent ; tous les hommes ne sont plus devant toi que des pécheurs et des mortels ; et les dépositaires du pouvoir ne se distinguent à ta vue que par de plus grandes obligations, de plus redoutables dangers et la perspective d’un plus sévère jugement. […] Aussi le ministère de la parole n’a nulle part plus de puissance et de dignité que dans la chaire, partout ailleurs c’est un homme qui parle à des hommes : ici c’est un être d’une autre espèce, élevé entre le ciel et la terre, c’est un médiateur que Dieu place entre la créature et lui. […] Au contraire, s’il est capable d’avoir toujours l’œil vers les cieux, même en louant les héros de la terre, si en célébrant ce qui passe il porte toujours sa pensée et la nôtre vers ce qui ne passe point ; s’il ne perd jamais de vue ce mélange heureux, qui est à la fois le comble de art et de la force, alors ce sera en effet l’orateur de l’Evangile, le juge des puissances, l’interprète des révélations divines ; en un mot, ce sera Bossuet. […] Il jouit de toute la liberté, de toute la dignité d’une nation entière, en parlant devant elle et pour elle ; les principes éternels de toute justice sont là dans toute leur puissance naturelle, invoqués devant la puissance qui a le droit de les appliquer ; ils sont là pour servir l’homme de bien qui saura en faire un digne usage, pour faire rougir le méchant qui oserait les démentir ou les repousser. […] Il y a un genre d’éloquence qui est uniquement pour l’ostentation, et qui n’a d’autre but que le plaisir de l’auditeur, comme les discours académiques, les compliments qu’on fait aux puissances, certains panégyriques, et d’autres pièces semblables, où il est permis de déployer toutes les richesses de l’art et d’en étaler toute la pompe.
Il convient dans les discours d’apparat principalement destinés à plaire, dans les compliments faits aux puissances, dans les panégyriques où il est permis d’employer toutes les richesses de l’art et d’en étaler toute pompe. […] Remplaçant alors les divinités de la Grèce et d’Rome par les divinités des peuples du Nord, ces nouveau : sectaires brisèrent résolument les Dieux d’Homère et de Virgile, et adoptèrent avec enthousiasme Odin, Frigg les Walkyries, etc., êtres imaginaires dont le trône était assis sur les nuages de la Scandinavie ; leur imagination se plut à errer au milieu des fées, des nécromants, de sylphes, des puissances invisibles, tel que le roi de Aines, etc. ; à visiter les vieux donjons, à s’y entretenir avec des fantômes errants pendant l’obscurité des nuits à rechercher les cérémonies funèbres, les songes effrayants, les esprits fantastiques. […] Style véhément Le style Véhément dépend moins des expressions que du ton et du mouvement impétueux des pensées qui touchent et qui entraînent Il comporte les figures passionnées, telles que : L’Exclamation, l’Apostrophe et la Prosopopée, « et celles qui ajoutent à la puissance des mots », comme la Répétition, la Métaphore et les autres espèces « de tropes qui sont les éléments essentiels du style véhément ». […] Nous y verrons le grand-prêtre Joad n’avoir pour résister à son ennemie redoutable, Athalie, que des prêtres et des enfants, mais soutenus, il est vrai, par une confiance sans bornes en la puissance de Dieu qui rend invincible. […] C’est maintenant (dit le Seigneur) que je me lèverai ; c’est maintenant que je signalerai ma grandeur ; c’est maintenant que je ferai éclater ma puissance.
Tandis que1 le peuple de Rome ne fut corrompu que par ses tribuns, à qui il ne pouvait accorder que sa puissance même, le sénat put aisément se défendre, parce qu’il agissait constamment ; au lieu que la populace passait sans cesse de l’extrémité de la fougue à l’extrémité de la faiblesse. […] Il y a bien de la différence entre les lois bonnes et les lois convenables, celles qui font qu’un peuple se rend maître des autres et celles qui maintiennent sa puissance lorsqu’il l’a acquise. […] Ces petits souverains qu’il fait pour une année, Voyant d’un temps si court leur puissance bornée, Des plus heureux desseins font avorter le fruit, De peur de le laisser à celui qui les suit.
Au contraire, s’il est capable d’avoir toujours l’œil vers les cieux, même en louant les héros de la terre ; si, en célébrant ce qui passe, il porte toujours sa pensée et la nôtre vers ce qui ne passe point ; s’il ne perd jamais de vue ce mélange heureux, qui est à la fois le comble de l’art et de la force, alors ce sera en effet l’orateur de l’évangile, le juge des puissances, l’interprète des révélations divines ; ce sera en un mot Bossuet ». […] « C’est ainsi que la puissance divine, justement irritée contre notre orgueil, le pousse jusqu’au néant ; et que, pour égaler à jamais les conditions, elle ne fait de nous tous qu’une même cendre.
S’il s’agit de quelque question importante, d’une circonstance qui intéresse vivement le bien public ou le salut de la patrie, elle pourra s’élever, s’animer, devenir vive, impétueuse, passionnée ; l’argumentation prendra plus de nerf, plus de puissance, et, soutenue par l’émotion de l’orateur, elle entraînera la conviction de l’auditoire. Devant un peuple assemblé, l’éloquence prend un autre ton, un autre caractère ; elle s’adresse moins à la logique qu’à la passion ; elle emprunte plus de puissance à la voix, au geste, au regard, aux images, qu’à l’enchaînement des mots et des idées ; elle sait que son triomphe tient à l’ébranlement momentané des cœurs.
Elle est au moins plus délicate que forte ; et, ayant sa puissance bornée, et ses coups d’ordinaire mesurés, ou elle ne porte pas plus loin que les sens, ou, pour le plus4, elle ne touche que légèrement le dehors de l’âme. […] Telle est la puissance de l’harmonie sur les organes des hommes, que, même déplacée, elle les subjugue et les enchante.
L’hémistiche dans les plis du cerveau renferme la différence ; il s’agit évidemment d’une puissance intellectuelle. […] O vous, puissances du ciel ! […] Quelle était la puissance qui avait brisé ce cœur farouche ? […] Quelque soit la puissance du boulet, il ne fait pas disparaître un homme, comme une muscade confisquée par un escamoteur. […] L’usage, en attribuant aux yeux la puissance de recevoir un sentiment comme ils reçoivent une larme, a donc con-sacré une métonymie énergique, concise, à laquelle on fait peu attention.
Mais à la fin ils succombèrent sous la puissance formidable de ces maîtres du monde ; et leur empire fut totalement détruit l’an 228 de J.
Après la mort de Pierre le Grand, il jouit de la plus haute faveur et d’une puissance illimitée sous sa veuve Catherine Iere, et ensuite sous son fils Pierre II. […] Investi par le roi d’une puissance absolue, il fait grâce au condamné, lui fait présent d’une magnifique chaîne d’or et d’une superbe armure, et l’embrasse. […] Il espérait bien que les juges, redoutant la puissance de Sylla, condamneraient cet infortuné. […] Effrayés par la puissance de Sylla, les plus célèbres orateurs de Rome refusent leur secours à l’innocent qu’on veut écraser. […] On appelle conciles œcuméniques ceux où sont appelés tous les prélats du monde et les représentants de toutes les puissances catholiques.
La guerre ayant été rallumée par les puissances de l’Europe, réunies contre Louis XIV, Luxembourg reparut à la tête des armées, et gagna les grandes batailles de Fleurus, de Leuse, de Steinkerque et de Nerwinde.
Cependant ce maître eut la modestie de refuser la dédicace du temple ; et Agrippa se vit obligé de le dédier à tous les dieux de l’Olympe, pour remplacer le dieu de la terre, la puissance. […] Plus on engourdit la vie, plus on se rapproche de l’existence matérielle, et plus l’on diminue, dira-t-on, la puissance de souffrir. […] J’éprouvai dans ce moment un effet remarquable de la puissance des sentiments et de l’influence de l’âme sur le corps. […] Il semble que l’âme est un écho où le son prend une puissance nouvelle. […] Dites à l’architecte, au sculpteur, au peintre, au musicien même, d’évoquer ainsi d’un seul coup toutes les puissances de la nature et de l’âme !
La puissance de la parole et l’aptitude dans les affaires ; ce sont là autant de moyens d’action avantageux. […] De même l’injustice qui possède la puissance ; car c’est par l’intention que l’homme injuste est injuste. […] En effet, ils sont à craindre dès maintenant, ou le seront quand leur puissance sera devenue plus grande. […] On a de l’assurance lorsqu’on n’a pas éprouvé un préjudice ; qu’on n’en a pas causé : lorsqu’on n’a pas du tout de compétiteurs, ou que nos compétiteurs n’ont aucune puissance, ou que ceux qui ont de la puissance sont nos amis. […] Les unes sont, en effet, les mêmes dans la puissance que dans la richesse, et d’autres valent mieux.
La discipline des mœurs y était tristement défigurée, la sainteté de la loi tombée dans l’avilissement, le culte du Seigneur négligé, les sacrifices et les offrandes souillés ou par l’impiété des prêtres, ou par la superstition des fidèles ; les enfants d’Héli, ministres du sanctuaire, faisaient des fonctions même de leur ministère l’occasion de leurs désordres ; l’arche sainte ne rendait plus ses oracles à Silo ; mais, tombée en la puissance des Philistins, elle avait paru dans le temple de Dagon, et depuis errait indécemment dans les campagnes de la Judée. […] Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse, soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il l’a retiré à lui-même, et ne leur laisse que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui : car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user, comme il fait lui-même, pour le bien du monde, et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que, pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. […] Considérez, messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas : pendant que nous tremblons sous leur main, Dieu les frappe pour nous avertir. […] Il s’est trouvé, dans tous les temps, des hommes qui ont su commander aux autres par la puissance de la parole.
Villars étoit alors dans les Cévennes, où il réduisit des fanatiques appelés Camisars, qui, soutenus par des puissances étrangères, avoient pris les armes, et commettoient toutes sortes de violences.