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105. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Il est permis aujourd’hui de se servir des expressions suivantes : Être fort de ses intentions, s’élever à la hauteur des principes, utiliser ou signaler une découverte, etc. […] Dans quel cas est-il permis d’obscurcir sa pensée ? Dans certains cas, il est permis de donner à sa pensée un jour moins éclatant, et même de l’obscurcir en quelque sorte par l’expression.

106. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

La seconde chose à observer, celle à laquelle nous attachons le plus d’importance, c’est de ne jamais se permettre des transpositions forcées, des déplacements de mots qui nuiraient à la liaison des idées, et obscurciraient le sens de la phrase47. Si la matière donnée pour le vers est séparée par une virgule, il faut avoir soin de mettre au commencement tout ce qui est avant la virgule, sans jamais mélanger les mots qui précèdent avec ceux qui suivent, à moins que le sens ne le permette. […] La virgule placée après rigat ne permettant pas de passer outre, il faudra nécessairement mettre les trois premiers mots au commencement du vers, ainsi qu’il suit : Oră rĭ | gāt lăcr[ATTcaractere] | mīs, tēn | ditque ad | sidera | palmas.

107. (1873) Principes de rhétorique française

— Ce sont des circonstances qui permettent de condamner ou de défendre un fait par ce qui l’a précédé et par ce qui l’a suivi. […] Bien qu’il doive toujours s’inspirer de la nature du sujet., il ne lui est pas permis d’étaler toutes les richesses de l’éloquence. […] Enfin j’aime surtout cette herbe touffue qui nous permet de nous étendre et de reposer mollement notre tête sur ce terrain légèrement incliné. […] — Après avoir opposé des raisons solides aux arguments les plus forts, il est permis de combattre les plus faibles par l’ironie. […] C’est alors ou jamais qu’il nous est permis d’ouvrir toutes les sources de l’éloquence, de déployer toutes nos voiles.

108. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Banalités pour banalités, je préfère deux débuts que je me permettrai d’indiquer à nos romanciers, en souhaitant bien sincèrement à leurs ouvrages le mérite et le succès de ceux dont j’extrais ces passages. […] Le sujet n’est jamais assez tôt expliqué… Cela ne signifie pas, bien entendu, qu’il soit permis de venir, à la façon des prologues d’Euripide et de plusieurs de nos modernes dramaturges, décliner tout bonnement son nom au parterre, et lui raconter gauchement son histoire, sous forme de monologue.

109. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Ce qui ne serait pas permis après avoir fait couler le sang d’un seul innocent, peut-il l’être, lorsqu’on en a fait répandre des flots. […] Il venait me demander du feu, m’empruntait un livre, un journal, et me permettait le soir d’entrer dans sa cellule, où nous causions quand il était de bonne humeur. […] Les désirs ne lui semblent permis que pour devenir à son profit des occasions de bienfaits. […] De peur de broyer une matière précieuse, on se garde d’y permettre des voiture. […] Je dirais, si cela m’était permis, que c’est une métonymie métaphorique.

110. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE I. Des différentes sortes de vers. » pp. 267-270

Il est permis de finir le vers par un mot de quatre syllabes, quand ce mot est un nom propre, ou un nom de matière.

111. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Il est permis de rompre le fil du récit de la principale action par des incidents, qui ne sont autre chose que des événements, des circonstances particulières.

112. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre X. Genre pastoral. »

Cette variété nous fait voir que la pastorale s’est permis de traiter toutes sortes de sujets.

113. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Supposons maintenant que, comme en grec et en latin, les désinences expriment encore mieux toutes les relations possibles, la construction usuelle s’étendra bien davantage et se permettra beaucoup plus de liberté. […] « Notre langue, dit-il, est trop sévère sur ce point ; elle ne permet que des inversions douces ; au contraire, les anciens facilitaient par des inversions fréquentes les belles cadences, la variété et les expressions passionnées ; les inversions se tournaient en grandes figures, et tenaient l’esprit suspendu dans l’attente du merveilleux. » Tout cela est vrai, mais c’est une nécessité des langues analytiques, qu’il est difficile et hasardeux de faire fléchir ; j’ai dit pourquoi.

114. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Dans les guerres puniques, Carthage viola souvent la paix et les trêves : jamais cependant on n’usa de représailles à son égard, parce que nos aïeux considéraient plutôt ce qui était digne d’eux, que ce que le droit de la guerre pouvait leur permettre contre leurs ennemis. […] Mais d’autres lois portent qu’on ne fera point mourir les citoyens condamnés, et qu’on leur permettra de vivre dans l’exil. […] Voilà l’origine de la loi Porcia, et de plusieurs autres qui permettent l’exil aux citoyens condamnés.

115. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Si Dieu permet que je t’y suive. […] Un roi digne de vous a cru voir la journée Qui devait éclairer notre illustre hyménée ; Déjà, sûr de mon cœur à sa flamme promis, Il s’estimait heureux : vous me l’aviez permis. […] Qu'il me soit permis de signaler, ici quelques taches dans les œuvres de Boileau lui-même.

116. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Les bornes resserrées de cet ouvrage ne me permettent point de traiter le genre historique, dans toute l’étendue et avec tous les développements dont il serait susceptible. […] Mais il ne se permettra jamais le blâme ni la louange. […] Mais les bornes de cet ouvrage ne me permettent que d’en nommer quelques-uns des plus estimés ; ce sont : Bossuet, dans son Discours sublime sur l’Histoire universelle jusqu’au temps de Charlemagne : la continuation en a été faite par une autre main.

117. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Quelquefois c’est un acteur qui fait un prologue détaché de la pièce, ce qui ne demande aucun art et se faisait souvent chez les anciens, mais qu’aucun auteur de quelque talent ne se permettrait chez nous ; d’autres fois c’est un acteur qu’on suppose ignorer les faits, et à qui on raconte ce qui doit servir de base à l’action : par cette ruse, on instruit le spectateur en feignant d’instruire l’acteur. […] Resserrer un événement illustre et intéressant dans l’espace de trois heures ; ne faire paraître les personnages que quand ils doivent venir ; former une intrigue aussi vraisemblable qu’attachante ; ne rien dire d’inutile ; instruire l’esprit et remuer le cœur ; être toujours éloquent en vers, et de l’éloquence propre à chaque caractère que l’on représente ; parler sa langue avec autant de pureté que dans la prose la plus châtiée, sans que la contrainte de la rime paraisse gêner les pensées ; ne pas se permettre un seul vers dur, ou obscur ou déclamatoire : ce sont là les conditions qu’on exige aujourd’hui d’une tragédie pour qu’elle puisse passer, à la postérité avec l’approbation des connaisseurs160. » § 73. […] On a successivement mêlé aux pièces récitées, le chant, la musique instrumentale, la danse, enfin les décorations ; et nous avons dans ce genre toute une littérature dramatique, dont il n’est pas permis d’ignorer les grandes divisions.

118. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Cette distribution permet aussi de suivre la chaîne des changements opérés par le temps dans l’esprit littéraire de la France. […] Une exclusion sévère de bon nombre de morceaux que la tradition seule avait fait respecter m’a permis d’offrir une large place à ceux de nos contemporains qui méritent de devenir classiques. […] Un dévot de ce caractère, permettez-moi cette expression, un dévot intéressé est capable de tout. […] Me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux ? […]             Ne le permets pas, Dieu puissant !

119. (1854) Éléments de rhétorique française

Puisse le grand Esprit nous permettre de vivre tranquilles sur nos nattes, et ne nous obliger jamais à tirer de la terre la hache pour détruire l’arbre de paix ! […] Des lois, il ne fut plus permis d’employer un terme pour un autre, ni de construire une phrase arbitrairement, ainsi qu’on l’avait fait jadis plus d’une fois, à l’époque où chacun était maître absolu de ses paroles comme de sa personne. […] L’anglais admet quelquefois l’inversion ; l’italien, qui paraît plus fidèlement calqué sur le latin que les autres langues modernes, se permet de transposer les mots, au point de devenir quelquefois obscur dans les ouvrages de certains écrivains. […] «  Il l’est donc permis de cesser de vivre ? […] Elle sera vraisemblable, si l’on n’omet aucune circonstance réelle, et si l’on ne se permet d’en ajouter aucune qui ne soit vraie ou du moins probable.

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