Léonidas J’ai eu le bonheur, il y a quelques années, de passer trois jours aux Thermopyles, et j’ai grimpé, non sans émotion, tout prosaïque que je sois, le petit tertre où expirèrent les derniers des trois cents.
Le Tasse a emprunté de Virgile cette belle périphrase, et a fait passer dans ses vers l’harmonie enchanteresse du poète latin.
Quel intérêt n’acquiert pas une narration des circonstances du lieu et du temps où la scène se passe !
Le passé, l’avenir, l’homme placé comme un point entre deux éternités , selon la belle expression de Pascal ; tous les mystères de la vie et de la mort, dont la religion nous soulève le voile ; le perpétuel combat du bien et du mal, dans lequel la foi chrétienne vient interposer sa morale divine et son autorité : voilà les grandes et sublimes questions sur lesquelles s’exerce l’éloquence sacrée.
Le parlement étant sorti du Palais-Royal, et ne disant rien au peuple de la liberté de Broussel, ne trouva d’abord qu’un morne silence au lieu des acclamations passées.
Frappé d’un arrêt de bannissement, il passa tout le reste de sa vie loin de la France dont il est demeuré l’une des gloires.
Cette règle veut que l’on commence par les ouvrages les plus utiles, que l’on se garde de passer d’un livre à l’autre sans raison, et que l’on évite de courir de page en page et de sauter du commencement à la fin d’une composition, au lieu de suivre attentivement la marche de l’auteur.
Au-dessus de leur foule immense, mais docile, Satan, comme une tour, élève un front tranquille : Lui seul, ainsi qu’en force, il les passe en grandeur.
Elle est ancienne ; l’animal ne faisait que passer ; il n’a point eu l’intention de mal faire ; s’il a pris, au moins il a pris aux riches. — Il sera curieux de voir la confession de l’âne, dans Gueroult : c’est de beaucoup la meilleure partie de sa fable : Quelque temps fut que j’étais en servage Sous un marchand qui bien se nourrissait, Et au rebours pauvrement me pansait, Combien qu’il eût de moi grand avantage.
« C’est posséder les biens que savoir s’en passer. » Que ce mot est bien dit !
Nous rapportons ici le récit de la bataille de Rocroi : Bataille de Rocroi À la nuit qu’il fallut passer en présence des ennemis, connue un vigilant capitaine, le duc d’Enghien reposa le dernier ; mais jamais il ne reposa plus paisiblement, À la veille d’un si grand jour, et dès la première bataille, il est tranquille, tant il se trouve dans son naturel ; et on sait que le lendemain, à l’heure marquée, il fallut réveiller d’un profond sommeil cet autre Alexandre.
La métaphore de ces deux beaux vers de Corneille, Sur les noires couleurs d’un si triste tableau, Il faut passer l’éponge ou tirer le rideau, n’aurait pas été supportable chez les Romains, où l’éponge était un mot bas et dégoûtant. […] 1° Il faut éviter de faire passer brusquement le lecteur d’une personne à l’autre, et faire en sorte d’avoir un seul et même sujet qui gouverne la phrase du commencement à la fin.
» De l’examen de mes sens, je passai à celui de ma raison, et je la comparai encore à mes devoirs.
Voyez Racine ; quand il est forcé de mettre en scène des personnages moins tragiques, moins intéressants que les autres, ne sait-il pas les faire passer à la faveur de cette élégance soutenue, qui souvent donne un charme aux idées les plus vulgaires, aux détails les plus insignifiants ?
« A la nuit qu’il fallut passer en présence des ennemis, comme un vigilant capitaine, le due d’Enghien reposa le dernier, mais jamais il ne reposa plus paisiblement.