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65. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Le poète va plus loin, et prouve, par l’exemple et avec le style de Virgile, qu’il a suffi d’ouvrir les yeux et d’observer la nature, pour arriver à cette fidélité d’expression imitative. […] Ouvrez Homère, et vous lui rendrez partout la justice que lui rendait Virgile lui-même, qui reconnut, après avoir bien étudié l’un et l’autre, qu’Homère et la nature étaient une seule et même chose.

66. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Racine, né trois ans après que la merveille du Cid avait ouvert en France des voies nouvelles à l’art dramatique, paya ainsi à celui qui lui avait frayé la carrière un noble tribut de reconnaissance. […] En prenant Condé et Bouchain, il se mit en état d’assiéger Valenciennes et Cambrai ; par la prise d’Aire, il s’ouvrit le chemin à Saint-Omer ; et c’est en partie à la conquête de Saint-Guillain qu’il doit la conquête de Gand et d’Ypres.

67. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Rois, soyez attentifs ; peuples, ouvrez l’oreille : Que l’univers se taise et m’écoute parler3. […] Sous leurs pas cependant s’ouvrent de noirs abîmes, Où la cruelle mort, les prenant pour victimes, Frappe ces vils troupeaux dont elle est le pasteur4.

68. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Rien n’est si vaporeux que ses teintes légères : L’œil se plaît à saisir ses formes passagères ; Elle brille à demi, se fait voir un moment ; C’est ce parfum dans l’air exhalé doucement ; C’est cette fleur qu’on voit négligemment éclore, Et qui, prête à s’ouvrir, semble hésiter encore ; L’esprit, qui sous son voile aime à la deviner, Joint au plaisir de voir celui d’imaginer. […] Comparez l’enclos de Jocelyn : Une cour le précède, enclose d’une haie Que ferme sans serrure une porte de claie, Des poules, des pigeons, des chèvres et mon chien, Portier d’un seuil ouvert et qui n’y garde rien, Qui jamais ne repousse et qui jamais n’aboie, Mais qui flaire le pauvre et l’accueille avec joie ; Des passereaux montant et descendant du toit ; L’hirondelle rasant l’auge où le cygne boit.

69. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

— (Les lèvres des enfants s’ouvrent, comme les roses, Au souffle de la nuit.) — Ses petits bras lassés Avaient dans son panier glissé, les mains ouvertes ; D’herbes et d’églantine elles étaient couvertes. […] Son visage était triste et beau ; A la lueur de mon flambeau, Dans mon livre ouvert il vint lire.

70. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

De la hauteur nous descendîmes dans une gorge où s’ouvre une retraite marine (comme savaient en décrire les Anciens) à quelques flots de la mer qui viennent s’y reposer. […] Féli1 pour le même labeur ; les heures d’étude et d’épanchement poétique, qui nous mènent jusqu’au souper ; ce repas qui nous appelle avec la même douce voix et se passe dans les mêmes joies que le dîner, mais moins éclatantes, parce que le soir voile tout, tempère tout ; la soirée qui s’ouvre par l’éclat d’un feu joyeux, et, de lecture en lecture, de causeries en causeries, va expirer dans le sommeil ; à tous les charmes d’une telle journée ajoutez je ne sais quel rayonnement angélique, quel prestige de paix, de fraîcheur et d’innocence, que répandent la tête blonde, les yeux bleus, la voix argentine, les ris, les petites moues pleines d’intelligence d’un enfant qui, j’en suis sûr, fait envie à plus d’un ange, qui vous enchante, vous séduit, vous fait raffoler avec un léger mouvement de ses lèvres, tant il y a de puissance dans la faiblesse !

71. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Il est des instants où l’on dirait que les sources de la tendresse vont s’ouvrir ; malheureusement elles étaient épuisées, taries dès les premières gouttes. […] Bien semble être la mer une barre assez forte, Pour nous ôter l’espoir qu’il puisse être battu ; Mais est-il rien de clos dont ne t’ouvre la porte            Ton heur et ta vertu ? […] Ouvre, et lis au hasard. […] « Mon fils, dit le vieillard, il faut qu’avec franchise Je vous ouvre mon cœur touchant votre entreprise. […] Ainsi de cris et d’alarmes Mon mal semblait se nourrir, Et mes yeux noyés de larmes Étaient lassés de s’ouvrir.

72. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Ouvrez donc les yeux, je vous supplie, à tant de lumière. […] On sait que Louis foudroie les villes plutôt qu’il ne les assiège ; et tout est ouvert à sa puissance. […] Dieu, qui n’a besoin ni de temps ni d’un long circuit de raisonnements pour se faire entendre, tout à coup lui ouvrit les yeux. […] Il a fait fendre les pierres, il a ouvert les tombeaux, il a déchiré le voile du temple. […] Il faut qu’elle ouvre nos consciences, peut-être jusqu’à présent fermées comme des tombeaux.

73. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Les légions s’ouvrent, changent leur front de bataille, attaquent à grands coups de piques les deux côtés du triangle de l’ennemi. […] La légion chrétienne ouvre une large brèche dans les rangs des barbares ; la clarté du jour pénètre au fond de cette forteresse vivante. […] On décréta que les ports seraient fermés, qu’on ouvrirait toutes les lettres venues du dehors. […] Herbert, ouvrez la porte ; Hacker m’avertit pour la seconde fois » ; et il descendit dans le parc, qu’il devait traverser pour se rendre à Whitehall. […] Si dans l’obscurité du cœur humain le champ est ouvert à toutes les interprétations, il en est pourtant qui répugnent à la raison.

74. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Si elle était plus dure, l’homme ne pourrait en ouvrir le sein pour la cultiver. […] Dans ces profondes vallées, on voit croître l’herbe fraîche pour nourrir les troupeaux ; auprès d’elles s’ouvrent de vastes campagnes, revêtues de riches moissons.

75. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Ouvre, et lis au hasard. […] Ouvre, et lis au hasard.

76. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

et si vous n’osez pas le porter, vous qui ne manquez pourtant ni de fermeté ni d’une justice assez sévère, ne devez-vous pas désirer, mon généreux oncle, qu’il ne soit prononcé par personne, et qu’on m’ouvre la porte du salut ? […] Thiers a parlé ainsi de Mirabeau : « Le plus audacieux des chefs populaires, celui qui, toujours en avant, ouvrait les délibérations les plus hardies, était Mirabeau.

77. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Prenez l’histoire, ouvrez, remontez jusques au commencement du monde, jusques à la veille de sa naissance, y a-t-il eu rien de semblable dans tous les temps ? […] Il était là, et personne n’osait ouvrir la bouche pour avertir le roi ni madame de Maintenon. […] On lui demanda s’il voulait qu’on ouvrît ceux des Ptolémées ; il dit qu’il avait voulu voir le roi, et non pas les morts. […] Le prince ouvre lui-même la porte aux soldats : il eut le bonheur de n’être pas reconnu ; mais bientôt après on sut dans l’île qu’il était dans ce château. […] Quand elle ouvre le ciel, peut-elle sembler dure ?

78. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 409

Il rétablit les finances et la marine ; ranima toutes les branches du commerce ; fit fleurir les sciences et les arts ; ouvrit au peuple des sources fécondes de richesses, et mérita, pour tout dire en un mot, d’être regardé comme le père du commerce et des arts.

79. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Interrogez un homme qui n’a jamais ouvert un livre de réthorique, il vous dira que, pour parler, il faut savoir ce qu’on veut dire et comment on le veut dire. […] Mais si, au lieu de s’ériger en code, elle se donne pour ce qu’elle est réellement, c’est-à-dire pour un art d’expérience, pour un résumé des pratiques les plus excellentes, alors elle devient utile ; elle abonde en analyses intéressantes et en exemples instructifs ; elle mûrit le jugement de l’orateur et orne sa mémoire ; elle le force à comparer, à réfléchir ; elle lui ouvre toutes les avenues de l’éloquence. […] Comme le prélude dans une mélodie, il ouvre l’âme aux impressions que l’ensemble du plaidoyer doit éveiller en elle. […] Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier le Français à demi vaincu, porter partout la terreur et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. » Voltaire. — « Ce fut lui qui, avec de la cavalerie, attaqua cette infanterie espagnole jusque-là invincible, aussi forte, aussi serrée que la phalange ancienne si estimée, et qui s’ouvrait avec une agilité que la phalange n’avait pas, pour laisser passer la décharge de dix-huit canons qu’elle contenait. […] C’est pour la péroraison qu’ils réservaient les grands mouvements pathétiques ; c’est là qu’ils ouvraient, comme dit Quintilien, toutes les écluses de la passion.

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