Festina lente.« Hâtez-vous lentement, quelque ordre qui vous presse » (Boileau.) […] Par l’ordre des temps, il appartient aux siècles modernes ; mais par son génie il appartient à l’antiquité, qu’il nous retrace dans tout ce qu’elle a d’excellent.
Il aperçoit à la fois un grand nombre d’idées, et comme il ne les a ni comparées ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres, et il demeure dans la perplexité. » Il est bien évident, au contraire, que, lorsqu’il aura profondément médité sur le dessein qu’il a conçu, sur le but auquel il tend, lorsqu’il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, lorsque, en un mot, il se sera fait un plan, cette perplexité cessera ; car la place du premier mot se trouvera déterminée sur ce plan comme celle des autres, et par celle des autres ; le début sera la conséquence de l’ensemble et de l’idée dominante.
C’est dans Iphigénie : Il me représenta l’honneur et la patrie, Tout ce peuple, ces rois à mes ordres soumis, Et l’empire d’Asie à la Grèce promis ; De quel front immolant tout l’Etat à ma fille, Roi sans gloire, j’irais vieillir dans ma famille… 110.
Le perruquier l’Amour, chargé avec le sacristain Boirude et un autre de ses compagnons, Brontin, de relever dans la Sainte-Chapelle un pupitre qui était jadis placé devant le blanc du chantre, s’apprête à exécuter cet ordre.
Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse, Et ne vous piquez pas d’une folle vitesse.
Il voulait se confesser, en se cachotant ; il avoit donné ses ordres pour le soir, et devoit communier le lendemain dimanche, qui étoit le jour qu’il croyoit donner la bataille3.
Griffet, jésuite, rédacteur de ces mémoires, avoit composé par l’ordre de ce digne héritier du trône.
Mais il est un autre ordre d’idées qui n’ont de valeur que par la manière dont elles sont exprimées : ce sont des pensées ordinaires, mais qui doivent leur charme à l’expression, au choix des mots dont on se sert pour les représenter.
Je me suis laissé raconter une anecdote, dont je ne garantis pas l’authenticité, mais que l’on peut citer ici : Un illustre maréchal, qui avait l’humeur très-vive, donne un ordre qu’un jeune officier exécute mal, et, dans un mouvement d’impatience, il lève sa cravache comme s’il allait frapper.
Toute possession lie l’âme, tout ce qu’on recherche au delà du simple besoin présent l’entrave, dans l’ordre de l’apostolat ; et les besoins mêmes doivent être réduits aux strictes nécessités de la nature, sans quoi l’apôtre tombera plus ou moins dans le servage de ceux au-dessus desquels il doit s’élever pour accomplir son œuvre.
3° Hyperbate L’Hyperbate renverse l’ordre naturel des mots, et ne se dit que de petites inversions qui ne dépassent pas un membre de phrase. […] Les dehors mêmes de la guerre, le son des instruments, l’éclat des armes, l’ordre des troupes, le silence des soldats, l’ardeur de la mêlée, le commencement, le progrès et la consommation de la victoire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs, attaquent l’âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle a de sagesse et de modération, elle ne connaît ni Dieu ni elle-même.
Il lâcha la bride au peuple, faisant toute chose pour lui aggréer et complaire, donnant ordre qu’il y eust toujours en la ville quelques jeux, quelques festes, banquets et passe-temps publics. […] Et qu’est-ce que nos rappels à l’ordre auprès des orages que soulevait chez eux le moindre écart de parole ?
Allons, venez çà tous1, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi… Approchez, dame Claude : commençons par vous.
Les huit premiers sont partagés en quatrains de même mesure, et qui roulent sur deux rimes, qu’il faut y placer dans le même ordre.
Ils consistent dans le judicieux emploi des métaphores et des figures, et comprennent aussi l’inversion, qui, comme je l’ai dit ailleurs, fait précéder des mots, qui, dans l’ordre naturel, devraient suivre, et fait suivre ceux qui devraient précéder.