Ni les sables brûlants, ni les déserts, ni les montagnes, ni la distance des lieux, ni les tempêtes, ni les écueils de tant de mers, ni l’intempérie de l’air, ni le milieu fatal de la ligne où l’on découvre un ciel nouveau, ni les flottes ennemies, ni les côtes barbares ne peuvent arrêter ceux que Dieu envoie.
Souvent on résume les principales preuves en les groupant avec de nouvelles couleurs et une nouvelle force, pour frapper vivement les esprits et achever de les convaincre-, ou bien, si le sujet prête à l’émotion, l’orateur met en œuvre toutes les ressources du pathétique pour frapper un grand coup ; il emploie les tours animés, les figures hardies, les expressions énergiques, pour toucher, ébranler, subjuguer les auditeurs.
Les vérités ou les règles ont été trouvées par l’observation et l’expérience ; on ne peut ni les abroger ni en substituer de nouvelles aux anciennes.
Montaigne voyageur Le voyager2 me semble un exercice proufitable : l’ame y a une continuelle exercitation3 à remarquer des choses incogneues et nouvelles ; et ie ne sçache point meilleure eschole à façonner la vie, que de luy proposer incessamment la diversité de tant d’aultres vies, fantasies et usances4, et luy faire gouster une si perpetuelle varieté de formes de nostre nature.
. — « Vient-on de placer quelqu’un dans un nouveau poste, c’est un débordement de louanges en sa faveur, etc… Est-il entièrement déchu, les machines qui l’avaient guindé si haut sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris. » Il faut chercher dans La Bruyère le caractère de tous les originaux passés ici en revue.
Elle évite également : Le barbarisme qui pèche contre le dictionnaire, Le solécisme qui pèche contre la grammaire et la syntaxe, L’archaïsme, ou l’abus des mots vieillis, Le néologisme, ou l’abus des mots nouveaux, Le jargon, ou l’emploi du langage corrompu de certaines fractions de la société.
Par elles il ouvrit à l’art des voies nouvelles, il le porta jusqu’à ses dernières limites ; et, comme s’il n’eût cessé d’acquérir des forces, loin que son génie ait connu la décadence, il termina, heureuse et rare exception, par son chef-d’œuvre, qu’une admiration unanime a proclamé le chef-d’œuvre de l’esprit humain.
La division, à sou tour, a amené des définitions de genres, et celles-ci des définitions d’espèces ; de là est venue l’énumération des parties, qui a fourni encore de nouvelles définitions et divisions de genres et d’espèces.
La Fontaine nous en fournit plusieurs exemples dans sa fable intitulée les Lapins : À l’heure de l’affût, soit lorsque la lumière Précipite ses traits dans l’humide séjour, Soit lorsque le soleil entre dans sa carrière, Et que, n’étant plus nuit, il n’est pas encor jour, Au bord de quelque bois sur un arbre je grimpe ; Et, nouveau Jupiter, du haut de cet Olympe, Je foudroie à discrétion Un lapin qui n’y pensait guère.
Nisard juge ainsi un maître contemporain envers lequel il est peu suspect de complaisance : « Il a rendu sa pensée visible par un talent de description nouveau dans l’histoire de notre poésie.
Un temps viendra, sans doute, où des lois plus humaines De vos bras opprimés relâcheront les chaînes : Dans un monde nouveau vous aurez un soutien ; Car pour ce monde-ci je n’en espère rien2.
.) — Citons encore ces lignes, si vraies et si éloquentes : « Les formules d’Aristote, sous leur enveloppe vieille et desséchée, couvrent des sentiments toujours nouveaux. […] XXXIX, 1777 et XLI, 1780) dans lesquelles il propose de nouvelles corrections. […] La Rhétorique fut de nouveau traduite par Baudouyn (Paris, 1669, in-12), et par Cassandre en 1675 (in-12). […] C’est encore une chose grave que de tomber souvent dans la même faute ; de commettre une action telle, que l’on ait à chercher et à trouver contre son auteur de nouvelles mesures préventives et répressives. […] Contre ceux qui ne prennent pas souci de notre peine ; voilà pourquoi on est irrité contre ceux qui nous apprennent de mauvaises nouvelles.
comme chaque mot s’applique bien et au vaisseau qui veut affronter encore la tempête, et à la république que menacent de nouvelles guerres civiles !
Ce ne sont pas des alliés que nous allons secourir dans un pays où nous puissions trouver aisément les secours nécessaires : nous partons pour une contrée absolument ennemie, où quatre mois suffiront à peine, en hiver, pour recevoir des nouvelles. — Si nous ne partons pas avec des forces capables de résister à la cavalerie sicilienne, et de tenir contre leur pesante infanterie, le succès est impossible, puisqu’en nous supposant même mieux équipés que nos ennemis, nous aurons encore de la peine à les vaincre et à défendre nos alliés.
Le sage trouve tout cela dans son âme, et il est difficile au lecteur de ne pas ouvrir la sienne à ses discours : Heureux qui de ses mains cultive les sillons Où son champêtre aïeul planta ses pavillons, Qui demande à la terre un tribut légitime, Pour nourrir les mortels, l’épuise et la ranime, Et par l’utile effort d’un soin toujours nouveau, En devient l’économe et non pas le fardeau.