Il suivra la même marche que l’orateur, parce que cette marche est dans la nature. […] Il faut alors les conduire au but sans qu’ils s’en aperçoivent, et pour cela exposer les pensées et les faits à l’appui de la question sans prévenir l’auditeur de l’idée première qui règle votre marche. […] Restent donc les esprits ordinaires, c’est-à-dire le grand nombre qui a besoin d’être soutenu, dirigé, réglé dans ses mouvements et sa marche. […] Le meurtrier, arrosé de ce noble sang, marche la tête haute, et comme s’il eût fait la plus belle action, tend gaîment sa main sacrilège à ses complices qui triomphent avec lui. […] Etudier les grands modèles et se rendre compte de la marche qu’ils ont suivie.
Toujours abondant, toujours harmonieux, jamais brusque, son sujet s’étend à son gré sous sa plume ; ses périodes s’enchaînent, et sa phrase marche avec une pompe et une magnificence qui sent trop, quelquefois, la recherche et le travail.
On sent bien qu’il ne peut être question ici d’opinions jugées, ni d’hommes mis à leur place depuis longtemps : il s’agit seulement de la marche et des progrès de l’éloquence politique, pendant cette période si brillante, et devenue ensuite si flétrissante pour elle.
L’histoire de la littérature est aussi un complément nécessaire de l’histoire politique : si celle-ci présente le tableau des événements, celle-là fait comprendre la marche des esprits.
Il marche sans broncher au bord du précipice, Reconnaît son chemin, son maître et son hospice.
Il leur déroba des marches, occupa des passages avantageux, sacrifia quelque cavalerie pour donner le temps à son infanterie de se retirer en sûreté.
Après un quart d’heure de marche, ils trouvent un beau champ d’orge : « Voilà ce qu’il nous faut, dit le capitaine. — Attendez un moment, lui dit son conducteur, vous serez content. » Ils continuent à marcher, et ils arrivent, à un quart de lieue plus loin, à un autre champ d’orge.
Le verbe est un mot significatif qui marque les temps, et dont les parties séparées ne signifient pas plus que celle du nom : homme, blanc, ne marquent point le temps : Il marche, il a marché, signifient, l’un le présent, l’autre le passé. […] Car tout discours n’est pas composé de noms et de verbes, comme la définition de l’homme : le discours peut être sans verbes ; mais chacune de ses parties a toujours sa signification particulière : dans Cléon marche, Cléon a une signification. […] Toutefois si le poème avait le même effet, ou à peu près, en suivant la marche ordinaire de l’art, la faute ne serait plus excusable, parce que toutes les fautes doivent être évitées, quand on le peut.
Il se moque de la solennité de sa marche 7. […] La Bruyère a dit : « Il n’y a pas de chemin trop long à qui marche lentement, et sans se presser il n’y a point d’avantages trop éloignés à qui s’y prépare par la patience » 5. […] Et mon petit Victor ; sur son âne monté, Fermant la marche avec un air de dignité !
La troupe sainte se relève, et, sans jeter ses javelots, elle marche l’épée haute à l’ennemi. […] Vous avez gagné des batailles sans canons, passé des rivières sans ponts, fait des marches forcées sans souliers, bivaqué sans eau-de-vie et souvent sans pain. […] Mais la marche des événements se précipita plus que je ne croyais, et je fus surpris par eux dans ma retraite. […] C’est par eux que le genre humain marche de plus en plus à la science et au bonheur. […] Il se mit donc en marche pour traverser le col le 20 avant le jour.
« Malherbe, dans ses furies, marche à pas trop concertés », a dit Despréaux, et Maucroix l’accuse carrément de manquer de douceur et de tendresse. […] Le plan est conçu et conduit de manière à exciter l’intérêt, malgré toutes les invraisemblances que l’auteur a accumulées pour la marche de l’intrigue et pour l’effet théâtral.
Vers l’ombre, au bout du champ, chacun marche à grands pas.
J’en détache ce passage : « L’on marche sur les mauvais plaisants, et il pleut par tous pays de cette sorte d’insectes.
Souvent, l’orateur, pareil à un stratégiste prudent, qui assure sa marche en pays ennemi, ne hasarde une proposition qu’en l’appuyant de ses preuves.
Sans doute il est des règles dont la justesse a été démontrée, mais ces règles ne doivent point être, pour l'homme de lettres, des entraves qui embarrassent sa marche : quand la phrase poétique est claire, harmonieuse et cadencée, quand une image frappe en même temps qu'elle intéresse, le poëte a atteint au but qu'il s'était proposé ; il ne vise point à cette exactitude rigoureuse que réclame la prose ordinaire, et il est aisé de se convaincre que, sans ces négligences et ces licences, qu'il se permet quelquefois, son vers perdrait quelque chose de la grâce et de l'harmonie qui nous le font aimer. […] Je parcours tous les points de l'immense durée, D'une marche assurée J'enchaîne le présent, je vis dans l'avenir. […] Voici l'énigme que le Sphinx proposait aux passants : « Quel est l'animal qui, le matin, marche à quatre pieds ; à midi, à deux ; et le soir, à trois ? […] La satire du vice, les modes ridicules, les préjugés contraires au bonheur de tous et la parodie des ouvrages de littérature sont de son domaine ; mais quelle que soit la fable que l'on a choisie, la marche du vaudeville doit être rapide, parce que les couplets en prolongent toujours assez la durée.