C’est l’image de ces dialogues, avec cette différence, toutefois, que l’esprit français est un petillement, et l’esprit latin une lueur plus douce et plus égale. […] Cicéron nous dit qu’on ne parlait le pur latin qu’à Rome, et dans certains quartiers de Rome.
Commets, forme latine ; je vous confie le soin.
» Cette induction est magnifique ; on y retrouve toute la dialectique du prince des orateurs latins.
Voici la paraphrase latine de cette sublime élégie, par le docteur Lowth, auquel la poésie sacrée a d’ailleurs tant d’autres obligations : Ergone magnanimi heroes, decus Israelis, Proh !
Leclerc dans sa rhétorique, quand Socrate préparait ses auditeurs au grand théâtre des luttes judiciaires et des délibérations publiques, leurs exercices oratoires n’avaient certainement ni la même étendue ni la même forme que les discours de Démosthènes : et quand Plotius vint donner à Rome les premières leçons d’éloquence latine, les déclamations de ses élèves ne ressemblaient sans doute ni à la seconde Philippique, ni aux plaidoyers pour Cluentius et pour Milon. […] La césure, ainsi que l’indique son étymologie latine, coupe le vers, non point à la fin du premier hémistiche, — ce qui n’est qu’un repos, — mais dans tout autre endroit du vers.
Ce sont ces belles harangues que l’on rencontre si fréquemment, et toujours avec tant de plaisir, dans les historiens grecs et latins.
Les Toscans, les Ombriens, les Latins.
Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Aussitôt, sans user de ces détours d’oracle Où s’engluait le monde, avant le grand miracle De la Rédemption par l’Agneau du Seigneur, Mais en latin précis, et sans nulle équivoque, Me répondit l’amour paternel que j’invoque, Transparent et voilé sous sa propre splendeur.
La traduction d’extraits d’auteurs grecs et latins sera aussi un excellent exercice de style. […] Passions, en latin affectus, manières différentes dont l’âme est affectée, soit en bien, soit en mal, sont des mouvements par lesquels l’âme se porte vers les objets, ou s’en éloigne, selon qu’elle les juge convenables ou contraires à son bonheur. […] Voir l’exposé de la méthode que nous appliquons à l’étude des langues anciennes : il se trouve en tête de notre Manuel pratique de langue grecque et de notre Manuel pratique de langue latine.
Le souvenir de ce combat nous a été conservé par un poète latin du cinquième siècle199. […] Je prends pour exemple le plus important de tous, la loi des Franks saliens ou loi salique, dont la rédaction latine appartient au règne de Dagobert. […] Jouffroy était-il monté dans la chaire de philosophie grecque et latine du Collège de France, que les soucis d’une santé depuis longtemps menacée le forçaient de suspendre son cours. […] Le docteur Flechter se mit à lire la prière des morts selon le rit anglican, tandis que Marie récitait en latin les psaumes de la pénitence et de la miséricorde et embrassait avec ferveur son crucifix. « Madame, lui dit durement le comte de Kent, il vous sert peu d’avoir en la main cette image du Christ, si vous ne l’avez gravée dans le cœur. — Il est malaisé, lui répondit-elle, de l’avoir en la main sans que le cœur en soit touché, et rien ne sied mieux au chrétien qui va mourir que l’image de son Rédempteur. » Lorsqu’elle eut achevé à genoux les psaumes, elle s’adressa à Dieu en anglais et le supplia de donner la paix au monde, la vraie religion à l’Angleterre, la constance à tous les persécutés, et de lui accorder à elle-même l’assistance de sa grâce et les clartés de l’Esprit-Saint à cette heure suprême.
M. le Duc de N***, dans ses Réflexions critiques sur le génie d’Horace, de Despréaux et de Rousseau, a donné la traduction de quelques strophes d’une Ode, dans laquelle le Poète latin chante les douceurs de la vie champêtre, et le bonheur de celui qui sillonnant le champ de ses pères, vit, comme eux, sans soins, sans affaires, sans créanciers.
—L’exorde est, d’après l’étymologie latine du mot, le commencement, la début. […] En général le génie de la langue française est tout à fait opposé au génie des langues synthétiques comme le grec, le latin ou l’allemand ; d’ordinaire le français réclame l’épithète après le substantif ; sauf certaines constructions qui résultent de la tradition ou de l’euphonie et qu’il est impossible d’apprendre autrement que par l’usage.
Boileau, dans deux vers d’une extrême concision, a caractérisé Perse, le plus concis des poètes latins : Perse, en ses vers obscurs, mais serrés et pressants, Affecta d’enfermer moins de mots que de sens.
Il faut être sobre de cette figure, assez commune dans la poésie et dans la langue latine, mais contraire jusqu’à un certain point aux lois de la grammaire. […] La césure, ainsi que l’indique son étymologie latine, coupe le vers, non point à la fin du premier hémistiche, — ce qui n’est qu’un repos, — mais dans tout autre endroit du vers.
Telle est la différence des langues, que, malgré les efforts et le talent rare du traducteur, cette répétition pleine de charme et de sensibilité dans le latin, n’est plus en français qu’une recherche froidement élégante, un tour précieux et maniéré28.