C’est ainsi qu’au xvie siècle, la Réforme, la Renaissance et les guerres d’Italie faillirent engloutir le français sous un déluge de locutions bibliques, grecques, latines, italiennes. […] — Il parle trop bien le grec. » Ainsi, point de purisme, mais la pureté ; et avec elle la propriété des termes, qui ne contribue pas moins à la clarté.
Faute d’assez priser les Grecs et les Romains, On s’égare en voulant tenir d’autres chemins. […] Cet emploi de l’infinitif est un des plus heureux emprunts que nous ayons faits à la langue grecque.
La Renaissance française dont l’essor fut déterminé par l’arrivée des Grecs de Constantinople dans l’Occident, par la recherche et la découverte des manuscrits grecs et latins, par l’Invention de l’imprimerie, par l’exemple de l’Italie, s’était préparée lentement et sourdement. […] La substitution constante de la mythologie grecque et latine aux allégories de la vieille poésie française ; l’introduction et l’abus des épithètes composées à l’antique ou traduites de l’antique ; le provignement systématique des vieux mots (voir M. […] Fénelon a dit de lui : « Son langage est cru et informe », et, comme Boileau, « il parloit grec en françois ». […] -B. de Thou et Daurat des vers grecs et latins ; le cardinal du Perron prononça son oraison funèbre. — Et cependant il fallut que, moins de quarante ans après sa mort, en 1623, quelques fidèles obstinés, les d’Urfé, les La Mothe le Vayer, les G. […] Nul, ce semble, ne représente mieux, dans la poésie du xvie siècle, le culte de la Renaissance pour l’antiquité grecque et latine, l’Italie artistique et littéraire, et la nature.
Tant y ha qu’en l’eage ou ie suis, i’ai esté contrainct d’apprendre les lettres grecques, lesquelles ie n’avoys contemnees comme Caton, mais ie n’avoys eu le loisir de comprendre en mon jeune eage. […] Premièrement la grecque, comme leveult Quinctilien ; secondement la latine ; et puis l’hebraicque pour les sainctes lettres, et la chaldaicque et arabicque pareillement ; et que tu formes ton style quant a la grecque, a l’imitation de Platon ; quant a la latine, de Ciceron : qu’il n’y ait hystoire que tu ne tiennes en memoire presente, a quoy t’aydera la cosmographie de ceulx qui en ont escript. […] Premierement, en grec, le Nouveau Testament et Epistres des Apostres ; et puis, en hebrieu, le Vieulx Testament. […] Mais qui voudroit dire que la Grecque et la Romaine eussent tousjours esté en l’excellence qu’on les a veues du temps d’Homere et de Demosthene, de Virgile et de Ciceron ? […] Le philosophe grec Ménippe (ive siècle av.
Vincent, dont on connaît les importants travaux sur la musique grecque.
Qui apprend le grec ne se borne pas aux époques de Périclès et d’Alexandre ; il remonte à Homère, pour redescendre ensuite jusqu’aux derniers pères de l’Eglise ; il suit l’idiome pendant ses quinze siècles de vie. […] Ainsi beaucoup de grammaire, de lectures, de traductions en langue maternelle, peu de traductions ou de compositions en grec ou en latin, et, si l’on s’en occupe, qu’on leur donne pour principe l’imitation et presque la reproduction littérale des formes de l’antiquité.
Et il ajoute : « Les traits d’esprit isolés sont comme ces corps de figure ronde qui ne peuvent jamais, quelque effort qu’on fasse, s’emboîter parfaitement et cadrer avec précision, illa rolunda et undique circumcisa insistere invicem nequeunt. » Je suis loin assurément de proscrire les pensées détachées, les maximes, ce que les Grecs appelaient apophthegmes, enthymèmes, épiphonèmes, et les Latins sententiœ. […] Oreste veut féliciter Pyrrhus de ses exploits et en même temps le blâmer de l’appui qu’il donne à Astyanax : Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j’ose ici me flatter de leur choix, Et qu’à vos yeux, seigneur, je montre quelque joie De voir le fils d’Achille et le vainqueur de Troie.
Ce mot représente, comme en latin, ee que les Grecs appelaient φράτις. […] Etudiez sans doute nuit et jour les exemplaires grecs et latins, pour l’invention et la disposition, mais n’allez point former votre style sur la période livienne ou cicéronienne, ou sur la concision de Tacite, notre langue y répugne ; autant vaudrait prendre pour modèles de diction française Gœthe ou Walter Scott.
On l’appelle encore bucolique, du mot grec Βουκολος, pâtre de bœufs. […] Les plus célèbres poètes bucoliques sont : Théocrite, Bion et Moschus, chez les Grecs ; Virgile, chez les Latins ; Racan, Segrais, Mme Deshoullières, Fontenelle, Léonard et Berquin chez nous ; Gessner, chez les Allemands.
Les Grecs répètent en chœur le Péan, et les Gaulois l’hymne des druides. […] Les vélites, les Grecs et les Gaulois se portent sur le troisième celé. […] Romains, Grecs et Gaulois, nous entrons tous à la suite de Victor dans l’enceinte des Francs rompus. […] Et ces deux races, l’une asiatique et l’autre grecque, se disputent la prépondérance : les Grecs l’emportent, et l’Asie est soumise. […] La civilisation orientale est tombée sous la civilisation grecque ; la civilisation grecque est tombée sous la civilisation romaine ; une nouvelle civilisation sortie des furets de la Germanie a détruit la civilisation romaine : que deviendra cette nouvelle civilisation ?
Principaux écrivains didactiques : Grecs.
Des vainqueurs nous verrons les fêtes, Nous dresserons aux Grecs la table du festin. […] C’était la première idée qu’un Grec recevait en naissant et qu’il suçait pour ainsi dire avec le lait. […] C’est le résultat que les législateurs grecs avaient obtenu, et, plus que jamais, nous devrions étudier leurs institutions aujourd’hui. […] En vain faut-il qu’on me traduise Homère : Oui, je fus Grec ; Pythagore a raison. […] Elle-même tantôt, d’une course subite, Était venue aux Grecs annoncer votre fuite.
Le mot épigramme est tiré du grec : il signifie inscription ; et dans son sens le plus général il veut dire des pièces de vers tellement courtes qu’on pourrait ou les inscrire, ou les considérer comme inscrites sur un tombeau, sur un vase, au-dessous d’une statue, etc. […] C’était très peu de chose chez les Grecs ; souvent la pensée n’a pas le moindre sel ; et l’on n’en trouve que très peu, dans l’Anthologie, qui nous paraissent mériter l’attention des modernes.
Être grec en quelque chose signifie : y être habile, trop habile. Nous sommes un peu grecs sur ces matières-là ; Qui pourra m’attraper bien habile sera.
Les nombreuses épigrammes des Grecs, réunies sons le nom d’Anthologie ou bouquet de fleurs, ne sont guère que des inscriptions pour des offrandes religieuses, pour des tombeaux, des statues, des monuments. […] L’inscription, qui n’est autre chose que l’épigramme des Grecs, consiste en quelques vers gravés sur un édifice, un monument, un temple, un arc de triomphe, une colonne, une fontaine, au bas d’une statue, d’un buste, d’un tableau, d’un portrait, etc. ; soit pour transmettre à la postérité la mémoire de quelque événement, soit pour faire connaître aux passants un fait, une personne ou une chose.