Par exemple : Audax omnia perpeti gens humana ruit per vetitum nefas. […] LXXXIX. — Gens, familia. […] XC. — Gens, natio. […] Gens trojana, gens romana, gens gallica. — Natio (de natus) est un peuple particulier sorti de la race dont on parle. Majorem Germamaniæ partem Suevorum gens obtinet, propriis nationibus nominibusque distincti.
Mesme le jour devant1, comme elle exhortoit ses gens, elle dict au serviteur, puisque Dieu l’avoit conduit en une eglise chrestienne, qu’il advisast d’y vivre sainctement. […] Il s’agit ici des libertins, dont il disait, le 14 juillet 1547 : « Il y ha bien eu murmures et menaces de gens desbauchés qui ne peuvent supporter le châtiment.
Il est dans tous les états de la vie et dans toutes les conditions ; il vit partout et il vit de tout ; il vit de rien ; il s’accommode des choses et de leur privation ; il passe même dans le parti des gens qui lui font la guerre, il entre dans leurs desseins, et, ce qui est admirable, il se hait lui-même avec eux, il conjure sa perte, il travaille lui-même à sa ruine ; enfin il ne se soucie que d’être, et pourvu qu’il soit il veut bien être son ennemi. […] Toute sorte de conversation, quelque spirituelle qu’elle soit, n’est pas également propre à toutes sortes de gens d’esprit.
Tel est le sort de ces pauvres gens, une vie dure et laborieuse. […] Ce que j’ai vu le jour, se retrace le soir Dans mon esprit, comme dans un miroir ; Le fracas d’une grande ville, Où chez les petits et les grands, Les passions sont le premier mobile ; Tous ces gens animés d’intérêts différents, Qui pleins de leurs projets, occupés de leurs vues, Toujours pressés, toujours courants, Roulent de toutes parts ainsi que des torrents, Et viennent inonder les rues…. […] Et que vous revient-il des vôtres, Gens importants, gens affairés, Qui dupes de vos soins, et tous les jours leurrés, Vous croyez cependant plus sages que les autres ?
Préceptes de conduite Au marquis de Fénelon, son petit-neveu 1 Je ne puis m’empêcher de vous gronder un peu, mon cher neveu, sur ce que vous ne voyez pas assez les gens que vous devriez cultiver. […] On aime, par amour-propre, à passer sa vie avec les gens auxquels on est accoutumé, avec lesquels on est libre, et parmi lesquels on est en possession de réussir. […] Il n’aime plus les gens, il n’en est point aimé.
Vous, mon cher auditeur, si vous voulez suivre ces exemples ; voilà les gens qui se sauveront. Or, ces gens-là ne forment point assurément le plus grand nombre ; donc, tandis que vous vivez comme la multitude, il est de foi que vous ne devez pas prétendre au salut.
Voici un bel incident : M. l’abbé1 avait mandé que nous arriverions le mardi, et puis tout d’un coup il l’oublie : ces pauvres gens attendent le mardi jusqu’à dix heures du soir ; et quand ils sont tous retournés chacun chez eux, bien tristes et bien confus, nous arrivons paisiblement le mercredi, sans songer qu’on eût mis une armée en campagne pour nous recevoir : ce contre-temps nous a fâchés ; mais quel remède ? […] Elle voit certaines gens, elle prend des bouillons, parce que Dieu le veut ; elle n’a aucun repos ; sa santé, déjà très-mauvaise, est visiblement altérée : pour moi, je lui souhaite la mort, ne comprenant pas qu’elle puisse vivre après une telle perte.
Les gens heureux ne se corrigent guère : ils croient toujours avoir raison quand la fortune soutient leur mauvaise conduite. […] Mille gens déplaisent avec des qualités aimables ; mille gens plaisent avec de moindres talents. […] Ce sont des gens qui ont ouï dire que les belles manières du monde consistent à faire ainsi l’emporté : c’est ce qu’ils appellent avoir secoué le joug, et qu’ils essayent d’imiter. […] Dès que le roi en fut parti, tout ce qu’il y avait de gens de la cour le suivirent et s’entassèrent dans ce qui se trouva de carrosses et dans ce qu’il en vint aussitôt après. […] Ce prince prodigieux était extrêmement modéré ; son caractère était doux, ses manières simples ; il aimait à vivre avec les gens de sa cour.
Les seuls gens de guerre en sont pas déguisés de la sorte, parce qu’en effet leur part est plus essentielle : ils s’établissent par la force, les autres par la grimace. […] Qu’est-ce autre chose d’être surintendant, chancelier, premier président, sinon d’être en une condition où l’on a dès le matin un grand nombre de gens qui viennent de tous côtés pour ne leur laisser pas une heure en la journée où ils puissent penser à eux-mêmes4 ?
Mais aller chez des gens que l’on connaît à peine, Pour échanger sans but quelque parole vaine2 ; Avoir des rendez-vous ; savoir l’heure qu’il est ; S’arracher avec peine aux lieux où l’on se plaît ; Quitter le coin du feu, la page commencée, Et le fauteuil moelleux où s’endort la pensée ; Se parer, s’épuiser en efforts maladroits Pour enfoncer sa main dans des gants trop étroits, Et pouvoir se montrer, d’une façon civile, En deux salons placés aux deux bouts de la ville3 ; Bref, d’invitations incessamment pourvu, Ne pas se réserver un jour pour l’imprévu, Et gaspiller le temps d’une œuvre sérieuse Dans cette oisiveté rude et laborieuse4 ; Est-ce vivre ? […] Je suis pauvre, très-pauvre, et vis pourtant fort bien, C’est parce que je vis comme les gens de rien. […] Il n’est jamais permis de s’en dépouiller, même pour lutter contre les gens grossiers.
Il faut alors mettre l’article : = Cet homme a des belles-lettres ; c’est-à-dire, de la littérature ; = il voit des beaux esprits, des grands Seigneurs ; c’est-à-dire, des gens de lettres, des gens de qualité. […] Les gens de guerre sont souvent réduits à de mauvais pain et à de mauvaise viande. […] Ainsi les phrases suivantes sont correctes : – il est accablé de maux qui lui font perdre patience ; parce que le mot certains, ou plusieurs équivalant à l’article, est sous-entendu avant le substantif maux : = il agit en politique qui sait bien gouverner ; c’est-à-dire, comme un politique : = ce sont gens habiles qui m’ont dit cela ; c’est-à-dire, des gens habiles. […] On voit que ce second pronom, avec lequel se conjuguent ces verbes réciproques, n’est pas en régime simple, puisqu’on ne pourrait pas les changer en actifs, en disant : bien des gens ont repenti eux, etc ; nous avons lamenté nous, etc. ; cet homme a moqué lui, cette femme a moqué elle, etc. ; vos frères ont tu eux, vos sœurs ont tu elles, etc. […] Ainsi il y a une faute dans cette phrase : = si l’on ne voit pas briller les grands talents aussi communément dans les gens de basse condition, comme dans les autres ; c’est faute de soins et de culture : il fallait dire, que dans les autres.
S’il conte une nouvelle, c’est moins pour l’apprendre à ceux qui l’écoutent que pour avoir le mérite de la dire, et de la dire bien ; elle devient un roman entre ses mains ; il fait penser les gens à sa manière, leur met en la bouche ses petites façons de parler, et les fait toujours parler longtemps ; il tombe ensuite en des parenthèses qui peuvent passer pour des épisodes, mais qui font oublier le gros de l’histoire, et à lui qui vous parle, et à vous qui le supportez. […] Il y a des gens qui parlent un moment avant que d’avoir pensé. […] Aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théâtre : gens nourris dans le faux, et qui ne haïssent rien tant que d’être naturels ; vrais personnages de comédie, des Floridors, des Mondoris6. […] Gens qui affectent une grande pureté de langage.
Il bannira de son ouvrage, s’il est purement élémentaire, ces raisonnements abstraits et métaphysiques, qui ne peuvent être saisis que par les gens de l’art. […] Si ce dernier ouvrage se trouvait réellement peu digne des suffrages des connaisseurs, on pourrait bien alors dire au critique : Voilà de vos arrêts, messieurs les gens de goût.
Il faut donc réduire cette réserve aux choses plus essentielles et auxquelles on voit que les gens prennent plus d’intérêt ; et encore y aurait-il des voies pour les contredire de telle sorte qu’il serait impossible qu’ils s’en offensassent. […] Le premier est l’ascendant, c’est-à-dire une manière impérieuse de dire ses sentiments, que peu de gens peuvent souffrir, tant parce qu’elle représente l’image d’une âme fière et hautaine, dont on a naturellement de l’aversion, que parce qu’il semble que l’on veuille dominer sur les esprits et s’en rendre le maître… C’est encore un fort grand défaut que de parler d’un air décisif, comme si ce qu’on dit ne pouvait être raisonnablement contesté ; car l’on choque ceux à qui l’on parle de cet air, ou en leur faisant sentir qu’ils contestent une chose indubitable, ou en faisant paraître qu’on leur veut ôter la liberté de l’examiner et d’en juger par leur propre lumière1, ce qui leur paraît une domination injuste.
Quand une fille aura du bon sens avec une grande piété, elle sera bonne pour tout ; elle sera fidèle à tous ses devoirs, et elle mettra en œuvre tout ce qu’elle aura de talents naturels pour se façonner ; elle vaudra mieux qu’un bel esprit plein de ses pensées et de ses idées en l’air : ce bon sens simple, quand il serait grossier et mal poli, plaira plus aux gens même du monde qu’un caractère plus délicat, mais moins vrai et moins désabusé de soi-même. […] Votre mignonne1 vous aime trop, et ne vous voit point comme les autres gens vous voient.