Comme dans une lampe une flamme fidèle, Au fond du Parthénon le marbre inhabité Garde de Phidias2 la mémoire éternelle, Et la jeune Vénus, fille de Praxitèle, Sourit encor, debout dans sa divinité, Aux siècles impuissants qu’a vaincus sa beauté. […] Fille de Manuel Garcia, elle suivit son père à Mexico et à New-York, où elle épousa un banquier français nommée Malibran.
Madame de Staël 1766-1817 [Notice] Fille d’un homme d’État philosophe, d’un ministre populaire, mademoiselle Necker, depuis baronne de Staël, eut pour première école les graves entretiens d’un monde animé par le voisinage de la tribune, les écrits de Jean-Jacques qu’elle reconnut toujours pour son maître, et les espérances généreuses de rénovation sociale qui firent battre son cœur d’enfant. […] Pourquoi ne jouirait-on pas avec transport des talents de son fils, du charme de sa fille ?
C’est en conversant, de Paris ou de la Bretagne, avec ses amis absents et surtout avec sa fille, c’est en les entretenant des nouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la gloire. […] Ma fille, vous souhaitez que le temps marche, pour nous revoir ; vous ne savez ce que vous faites, vous y serez attrapée : il vous obéira trop exactement, et quand vous voudrez le retenir, vous n’en serez plus la maîtresse85. […] Nos larmes, si nous avons à les répandre, doivent être réservées pour un autre usage ; et nous ne pouvons ignorer quel est cet usage que nous en devons faire, après que Jésus-Christ lui-même nous l’a si positivement et si distinctement marqué, lorsqu’allant au calvaire il dit aux filles de Jérusalem : Ne pleurez point sur moi, mais sur vous. […] Nos rois, à qui doit sa naissance l’Université de Paris285, dont le plus glorieux titre est celui de fille aînée des rois, nos rois ont voulu que l’on trouvât dans votre sein une école publique pour toutes les sciences, mais surtout pour ce genre de connaissances qui élève et forme les esprits au grand art de bien dire.
Muses (les) Voyez le mot Mémoire (Filles de).
La fable dit que les Hyades, filles d’Atlas, roi de Mauritanie, moururent de douleur d’avoir perdu leur frère Hyds, et que Jupiter les métamorphosa en étoiles, qu’il plaça au front du Taureau ; faveur qui n’a pu encore tarir la source de leurs larmes.
., de Cambyse, roi des Perses, et de Mandane, fille d’Astiages, roi des Mèdes.
Il épousa, suivant la loi des Perses, qui permettait d’avoir plusieurs femmes, Statire, fille de Darius, et Roxane, fille d’un satrape.
C’est en conversant, de Paris ou de la Bretagne, avec ses amis absents et surtout avec sa fille, c’est en les entretenant des nouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la gloire. […] Tendresse de madame de Sévigné pour sa fille ; regrets sur son absence. […] Ma fille, il faut que je vous conte ; c’est une radoterie que je ne puis éviter. […] Ma fille, que vous êtes aimable ! […] Félix, sénateur romain et gouverneur de l’Arménie, a marié depuis peu sa fille Pauline à Polyeucte, jeune homme illustre de ce pays, d’un mérite égal à sa haute noblesse.
Les leurs ne lisaient point ; mais elles vivaient bien ; Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles. […] Le marchand le plus mince Élève ses enfants comme des fils de prince ; Sa fille, qu’en tous lieux il se plaît à vanter, N’entend rien au ménage, et ne sait pas compter ; En revanche elle fait des vers, de la musique, Et l’on trouve un piano… dans l’arrière-boutique. […] On peut rapprocher cette tirade d’une lettre fort vive que Joseph de Maistre adresse à sa fille sur le même sujet.
Brutus (Lucius Junius), fils de Marcus Junius, et de Tarquinie, fille de Tarquin l’ancien, et sœur de Tarquin le superbe, tous les deux rois de Rome.
Sortons, je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison : à servante, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. […] Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C’est le sang des martyrs… Voltaire. […] Dans la Mort de Pompée, Cornélie, parlant à César, fait cette belle progression ascendante : De quelque rude coup qu’il (le destin) m’ose avoir frappée, Souviens-toi que je suis veuve du grand Pompée, Fille de Scipion, et, pour dire encor plus. […] fille de David, vous parlez à ce traître ?
Est-ce cette Églé, fille du roi des ondes, Ou cette jeune Irène aux longues tresses blondes ? […] Ne pourrai-je, sans vous, disposer de ma fille ? […] C’est lui : ma fille est morte ! […] Non, votre fille vit, et les dieux sont contents. […] Ma fille !
Voyez encore celle-ci du même auteur sur un père, affligé de la mort de sa fille. […] Sur mon tombeau ma fille devrait faire Ce que je fais maintenant sur le sien. […] Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines. C’est le sang de vingt Rois tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des Héros défenseurs de ma loi ; C’est le sang des martyrs…… ô fille encor trop chère, Connais-tu ton destin ?
Beaumarchais 1732-1799 [Notice] Fils d’un horloger, mécanicien habile, maître de musique auprès des filles de Louis XV, spéculateur audacieux qui se jette dans le tourbillon de l’agiotage et gagne des millions, en fournissant des armes à la jeune Amérique, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais eut une existence aussi compliquée que l’intrigue de son Figaro. […] « Barbe-Agar-Raab-Madeleine-Nicole-Marceline de Verte-Allure, fille majeure (Marceline se lève et salue) ; contre Figaro… » Nom de baptême en blanc.
Aussi recommanderai-je à ta fille, ainsi qu’à ton épouse, de révérer la mémoire de son père, d’un époux, en méditant sans cesse ses actions et ses paroles, en embrassant ta gloire et l’image de ton âme plutôt que celle de ton corps : non que je pense qu’il faille proscrire les statues de marbre et d’airain ; mais ces simulacres sont frêles et périssables, comme les traits des hommes qu’ils représentent : ils sont seuls éternels les traits de l’âme, que nul art, nulle matière ne peut exprimer, mais qu’on peut retracer dans ses mœurs. […] On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la sœur et le frère ; Et la fille et la mère, Le fils dans les bras de son père. […] « Tremble, m’a-t-elle dit, fille digne de moi ! […] fille de David vous parlez à ce traître ! […] pour venger je ne sais quels prophètes Dont elle avait puni les fureurs indiscrètes ; Et moi, reine sans cœur, fille sans amitié, Esclave d’une lâche et frivole pitié, Je n’aurais pas du moins à cette aveugle rage Rendu meurtre pour meurtre, outrage pour outrage, Et de votre David traité tous les neveux Comme on traitait d’Achab les restes malheureux !