Elle nous expose les principes qui doivent être la base de notre conduite ; principes qui constituent les vertus que nous appelons simplement morales, parce qu’elles sont fondées sur les seules lumières de la raison. […] L’auteur y expose les fausses notions qui peuvent l’égarer, et les excès par lesquels il peut s’avilir. […] Tout ce qui peut l’humilier, tout ce qui peut l’élever à ses propres yeux, y est fidèlement exposé.
Dans la narration on expose un fait, ou vrai ou supposé vrai. […] Car, d’une part, si l’origine du fait n’était pas connue, la narration serait obscure ; mais il ne faut pas prendre cette origine trop loin, et si l’on a besoin de faire précéder son récit de quelques circonstances antérieures nécessaires à la clarté, il faut les exposer brièvement et aborder le fait le plus tôt possible ; si, d’une autre part, le fait n’était pas achevé, on aurait mal à propos piqué la curiosité sans la satisfaire, et l’intérêt serait nul. […] Ainsi, une voiture passe sur un enfant (chose qui n’est pas rare dans nos grandes villes), si l’avocat du cocher fait appel à l’intention de son client, s’il détaille les circonstances de l’accident, s’il en fait voir la cause dans l’étourderie de la victime ; s’il expose enfin que l’effet n’est qu’une blessure peu grave, il emploiera la ressource des lieux communs des affaires semblables.
Moins exposés qu’eux, sommes-nous plus fidèles ? […] Mais, sans parler des divines consolations que Dieu prépare ici-bas même à ceux qui l’aiment ; sans parler de cette paix intérieure, fruit de la bonne conscience, qu’on peut appeler en même temps et un avant-goût, et le gage de la félicité qui est reservée dans le ciel aux âmes fidèles ; sans vous dire, avec l’apôtre, que tout ce qu’on peut souffrir sur la terre n’est pas digne d’être comparé avec la récompense qui vous attend : si vous étiez de bonne foi, et que vous voulussiez nous exposer ici naïvement tous les désagréments qui accompagnent la vie du siècle, que ne diriez-vous pas, et que ne dit-on pas tous les jours là-dessus, dans le siècle » ?
Ce ton de simplicité noble, qui ne dissimule, mais n’exagère rien, et se borne à exposer la vérité sans feinte et sans détours, a quelque chose de bien plus éloquent que les figures les plus hardies et les tours les plus recherchés. […] » Je vais vous remettre sous les yeux la grandeur de votre empire, etc. » L’orateur cherche et trouve, dans l’exposé rapide des forces réelles des Athéniens, des moyens de ranimer leur constance et de soutenir leur espoir ; il achève de les enflammer par cette courte et énergique péroraison. […] Remarquez qu’Alcibiade, très jeune encore alors, en avait fait assez cependant pour qu’un tel langage ne fût point, dans sa bouche, une jactance puérile, mais un exposé simple et vrai, et commandé d’ailleurs par la nécessité de répondre à des inculpations vagues, que les faits réfutent toujours mieux que les meilleurs raisonnements, parce qu’il n’y a rien à répondre à des faits, au lieu que le raisonnement du monde le plus solide peut avoir un côté faible, dont l’adversaire ne manque jamais de s’emparer.
Et pouvez-vous, seigneur, souhaiter qu’une fille Qui vit presque en naissant éteindre sa famille, Qui, dans l’obscurité nourrissant sa douleur, S’est fait une vertu conforme à son malheur, Passe subitement de cette nuit profonde Dans un rang qui l’expose aux yeux de tout le monde, Dont je n’ai pu de loin soutenir la clarté, Et dont une autre enfin remplit la majesté6 ? […] Puis donc qu’on nous permet de prendre Haleine, et que l’on nous défend de nous étendre, Je vais, sans rien omettre et sans prévariquer1, Compendieusement2 énoncer, expliquer, Exposer à vos yeux l’idée universelle De ma cause, et des faits renfermés en icelle. […] Comparez, dans les Guêpes d’Aristophane, v : 86-126, le passage où Xanthias, esclave de Philocléon, expose, lui aussi, la manie de son maître, qui est pris de la folie de juger, envers et contre tous, du soir au matin, nuit et jour.
Après un court exposé du sujet, l’orateur l’aborde franchement, et définit ainsi ce que l’on doit entendre par esprit philosophique. « Avant d’exposer en détail les propriétés essentielles de l’esprit philosophique, qu’il me soit permis de le définir en deux mots : le talent de penser.
Après deux voyages en Italie et en Angleterre, nommé en 1739 intendant du jardin royal, et associé à l’Académie des sciences, il conçut, à l’âge de trente-deux ans, le projet d’exposer l’Histoire de la nature. […] « Pensez maintenant comment aurait pu prendre un tel ascendant une créature si faible, et exposée, selon le corps, aux insultes de tous les autres, si elle n’avait en son esprit une force supérieure à toute la nature visible, un souffle immortel de l’Esprit de Dieu, un rayon de sa face, un trait de sa ressemblance : non, non, il ne se peut autrement.
Si je dissimule ses défauts, je suis peu sincère ; si je les découvre, je suis peut-être peu discret ; si je vous expose ses vertus, je serai suspect ou de trop d’amitié, ou de trop de complaisance pour vous. […] N’attendez-pas, messieurs, que j’ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées, que je découvre ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l’a frappé, que je fasse crier son sang comme celui d’Abel3, et que j’expose à vos yeux les tristes images de la religion et de la patrie éplorées.
Quant aux règles pratiques concernant ce genre d’imitation, nous ne pouvons les exposer ici, par la raison bien simple qu’il n’entre pas dans le plan d’un traité de littérature d’enseigner à traduire. […] On trouve de magnifiques amplifications par les causes et les effets dans la description de la mort d’Euryale, par Virgile, et dans la peinture de la peste des animaux, par La Fontaine ; et par les effets seulement, dans l’Oraison funèbre de Turenne, lorsque Fléchier rappelle les suites de la bonne fortune sur un général vainqueur ; dans celle de la reine d’Angleterre, lorsque Bossuet décrit les effets de la persécution protestante ; dans l’Enfant prodigue, de Massillon, lorsque celui-ci énumère les suites funestes de la volupté ; dans le premier acte d’Athalie, quand Joad expose les effets de la puissance de Dieu, et dans les Pensées de M. de Bonald, lorsque cet illustre philosophe fait justice en ces termes d’une des maximes de la Révolution : La liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ont eu dans la Révolution une grande vogue.
Nous allons exposer brièvement ces deux conditions, qui se rapportent aussi aux qualités générales du style. […] Exposez donc le fait nettement et sans détour, et retranchez tout ce qui lui est étranger. […] La narration historique est l’exposé exact et fidèle d’un événement réel. […] Les lettres de commerce doivent contenir l’exposé clair et net de l’affaire dont il s’agit, et rien de plus. […] Le récit précède et expose le sujet, l’air exprime le sentiment où la réflexion que ce sujet a fait naître.
Un fait s’accomplit sur la scène, ou bien un récit nous l’expose. […] Celui-ci aime le demi-jour, celui-là veut une vive lumière, car il défie le regard perçant de la critique ; l’un n’a réussi qu’une seule fois, l’autre, dix fois exposé, charmera toujours. […] 252Un sujet comique 253ne veut pas être exposé 254en vers tragiques ; 255de même, le repas de Thyeste 256s’indigne d’être raconté 257en vers familiers 258et presque dignes du brodequin. […] 1071 Mais ni les hommes, ni les Dieux, 1072ni les colonnes des portiques 1073 où s’exposaient les livres en vente, 1074n’ont permis aux poëtes 1075d’être médiocres. […] Mais le vrai motif de notre préférence est celui que nous avons exposé en premier lieu.
• Exposer et discuter les théories développées par Boileau dans le deuxième chant de l’Art poétique sur le poème épique. (4 août 1882). • Exposer et apprécier les préceptes de Boileau sur l’épopée. (16 novembre 1882). […] • Exposer les idées de Fénelon sur l’éloquence et sur les orateurs. (11 août 1881). […] • Lettre de Boileau à Louis XIV pour lui exposer la situation de Corneille mourant. (29 juillet 1882). […] Je vais donc, mon cher ami, vous exposer mes projets, mes réflexions à ce sujet, en vous priant de me dire sincèrement votre avis sur une si grave entreprise.
Avant d’exposer ces règles relativement à chaque espèce de mots, il est essentiel d’observer que, dans le discours, un nom peut être employé de trois manières : 1°. au vocatif, mot qui vient du mot latin vocare, signifiant appeler : 2°. […] La règle, que je viens d’exposer, est sûre, et ne souffre que deux exceptions : Emploi de l’article. […] Où, d’où et par où, sont pronoms relatifs, lorsqu’ils se rapportent à un substantif de choses, qui les précède, et signifient alors, auquel, duquel ou dont, par lequel, dans lequel, etc. = réfléchissez sur le danger où vous vous exposez ; c’est-à-dire, auquel vous vous exposez : = voyez les preuves d’où je tire cette conséquence, c’est-à-dire, dont ou desquelles je tire cette conséquence : = prenez le chemin par où il est venu, c’est-à-dire, par lequel il est venu. […] Je vais exposer et éclaircir le troisième, en suivant les traces de nos écrivains qui ont le mieux approfondi la science grammaticale, et parmi lesquels je me borne à nommer Duclos et l’Abbé d’Olivet. […] Duclos dit qu’il exposa ce principe à l’Académie, et à quelques-uns de ceux qui auraient été faits pour en être ; qu’on lui fit toutes les objections qui pouvaient le vérifier, et que tous finirent par le lui avouer.
Est-ce pédantisme que de ne pas vouloir s’exposer à prendre, comme Pradon, la métonymie et la métaphore pour des termes de chimie ? […] Remarquons d’abord qu’il est un assez grand nombre de figures dont il suffit de connaître la nomenclature, dont il ne reste plus rien à dire dès qu’on en a exposé la définition et l’étymologie, parce qu’elles ne comportent que certaines phrases stéréotypées, en quelque sorte, par l’usage, des espèces d’idiotismes dont il n’est pas permis de s’écarter ; parce que, en un mot, elles ne sont, comme je l’expliquerai plus tard, que des catachrèses.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche6. […] VII, fab. 106 Épître à l’évêque d’Avranches (Huet1) Le poëte y témoigne son admiration pour les anciens, en même temps qu’il expose sa manière de composer.