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32. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

— Enfants ! […] Enfants du vieil aveugle, en quel lieu sommes-nous ? […] Bien d’autres, comme nous, ont là-bas leur enfant. […] d’où te vient l’amour de tes enfants ? […]     Approchez, mes enfants.

33. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre XI. De l’orthographe. » pp. 53-58

. — Leur ne prend jamais s à la fin, quand il est joint à un verbe ; alors il signifie à eux, à elles : ces enfants ont été sages, je leur donnerai un prix. Leur, suivi d’un nom pluriel, prend une s ; alors il signifie d’eux, d’elles : un père aime ses enfants, mais il n’aime pas leurs défauts. […] Le, on dit : l’ami, l’enfant, l’instinct, l’oiseau, l’univers, l’honneur, etc., pour le enfant, etc.

34. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Bien souvent, me portant tout enfant dans ses bras au milieu de vous, il semblait me recommander à votre dévouement. […] Combien n’y en a-t-il pas dans cette nombreuse assemblée qui pleurent eux aussi des enfants ayant succombé dans le cours de cette guerre !  […] Cyrus mourant à ses enfants. […] car j’ai eu le courage de faire ce que n’a jamais fait aucun mortel : J’ai pu approcher de mes lèvres la main de celui qui a été le meurtrier de mes enfants !  […] et tu n’as pas pitié de ton enfant en bas âge, de ton épouse infortunée, qui bientôt sera veuve de toi !

35. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Esaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie que l’honneur de l’avoir servie  : ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe1. […] O Dieu terrible, mais juste en vos conseils sur les enfants des hommes, vous disposez et des vainqueurs et des victoires ! […] Les pères doivent donner bon exemple à leurs enfants, mais ils doivent aussi profiter des bons exemples qui viennent quelquefois de leurs enfants. […] Entre les grâces que le Seigneur vous a faites, une des principales est sans doute le bonheur d’avoir une femme et des enfants qui connaissent et qui aiment la vertu et la solide religion.

36. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Le chateau de cartes Un bon mari, sa femme, et deux jolis enfants, Coulaient en paix leurs jours dans le simple héritage Où, paisibles comme eux, vécurent leurs parents5. […] L’aîné de ces enfants, né grave, studieux, Lisait et méditait sans cesse ; Le cadet, vif, léger, mais plein de gentillesse, Sautait, riait toujours, ne se plaisait qu’aux jeux1. […] Heureux temps où des enfants lisaient le bon Rollin, aujourd’hui si délaissé de tous les âges ! […] c’est le mot des enfants.

37. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

« N’en parlons plus, dit-il, mon enfant. […] Du reste, on ne peut guère louer sur la bravoure le chef d’une nation où les enfants entraient en fureur au récit des beaux faits d’armes de leurs pères, et où les pères versaient des larmes parce qu’ils ne pouvaient pas imiter leurs enfants. […] Rendrai-je votre enfant misérable en ne l’exposant qu’aux incommodités qu’il veut bien souffrir ? […] Un de ses petits enfants, effrayé, s’est caché le visage dans son sein. […] Quelle leçon pour les mères et pour les enfants !

38. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

On lui entend souvent répéter : « Mes enfants, mes chers enfants !  […] Il est vrai, nous aimons nos enfants ; pourquoi ? […] combien d’enfants ingrats ! Vos enfants, général Bertrand, vous aiment-ils ? […] Peu de ces enfants perdus repassaient le fleuve.

39. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

J’appellerai également riches ou fécondes ces phrases de Florus que loue Montesquieu : Florus nous représente en peu de paroles toutes les fautes d’Annibal : « Lorsqu’il pouvait, dit-il, se servir de la victoire, il aima mieux en jouir ; quum victoria posset uti, frui maluit. » Il nous donne une idée de toute la guerre de Macédoine, quand il dit : « Ce fut vaincre que d’y entrer ; introisse victoria fuit. » Il nous donne tout le spectacle de la vie de Scipion, quand il dit de sa jeunesse : « C’est le Scipion qui croît pour la destruction de l’Afrique ; hic crit Scipio qui in exitium Africæ crescit. » Vous croyez voir un enfant qui croit et s’élève comme un géant. […] Un enfant touche légèrement un ressort, la machine commence à fonctionner et révèle son activité latente ; encouragé par ce premier succès, il appuie davantage, et la machine obéissante déploie toute sa puissance ; ce n’est pas assez, il pèse plus fort, encore, encore ;… mais alors le ressort se brise, vole en éclats, et ne laisse devant l’imprudent qu’une masse inerte et inutile. […] Marmontel trouve sublime le mot de Macduff dans Shakespeare, quand Macduff apprend que Macbeth a fait massacrer sa femme et ses enfants, et que, se cherchant une vengeance, il s’écrie dans un morne désespoir : « Il n’a pas d’enfants !  […] Toi, tu as une femme et des enfants. » Et il se précipite sur le pavé. […] de tant d’audace il était incapable, Un enfant !..

40. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Rousseau s’indigne qu’on fasse apprendre aux enfants les fables de La Fontaine et donne les raisons pour lesquelles il se gardera bien de les mettre entre les mains de son élève. […] – Comment Montaigne voulait-il qu’on élevât les enfants ? […] Dans trois de ses chefs d’œuvre il a mis en scène une mère que préoccupe le sort de son enfant. […] Le partisan ne songe qu’à affliger le peuple pour faire fortune ; il se forme une âme insensible à la pitié, « il ne pleure ni ses amis, ni sa femme, ni ses enfants ». […] Je me flatte peut-être ; est-il donc pour son livre Auteur qui n’ait rêvé des destins éclatants ; Tout père volontiers fait cas de ses enfants.

41. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Pourtant ne soyons pas honteux de l’objet de notre adoration : nous adorons un enfant ; mais cet enfant est plus ancien que le temps. […] Cet enfant fit taire les oracles, avant qu’il commençât à parler. […] Que dites-vous, mon enfant, de l’infinité de cette lettre ? […] mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ? […] L’innocence de cette chère et aimable enfant lui a fait trouver dans la mort la félicité éternelle.

42. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582

La terre avec amour porte la blonde enfant ; Des rameaux par la brise agités doucement Le murmure et l’odeur s’épanchent sur sa couche. […] Que le moindre clocher sonne le glas d’alarmes ; Que chacun sous son toit se dresse avec ses armes ; Que tout hameau lointain vierge de l’étranger Coure au-devant du flot qui nous veut submerger ; ……………… Que tout homme jaloux d’une sœur, d’une femme, Ayant à lui son champ et sa fierté dans l’âme ; Que tout chef d’une race, et tout enfant pieux Qui sait sous quel gazon reposent ses aïeux, Jurant de recouvrer cette place usurpée, Frappe un coup de sa faux, s’il manque d’une épée. […] Elle excitait d’un mot chez ses petits convives Les curiosités de leurs âmes naïves…… ……………… C’était près d’elle à qui se ferait écolier ; Tout enfant chérissait son toit hospitalier. […] Quand il n’y a plus d’enfants, on peut craindre qu’il n’y ait plus d’hommes.

43. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Toute leur attention était d’élever leurs enfants à la vertu. […] Ils eurent bientôt la consolation des pères vertueux, qui est d’avoir des enfants qui leur ressemblent. […] On allait au temple pour demander les faveurs des dieux : ce n’était1 pas les richesses et une onéreuse abondance ; de pareils souhaits étaient indignes des heureux Troglodites ; ils ne savaient les désirer que pour leurs compatriotes ; ils n’étaient au pied des autels que pour demander la santé de leurs pères, l’union de leurs frères, l’amour et l’obéissance de leurs enfants. […] Mais ils1 étaient bien disposés à la défense : ils avaient mis leurs femmes et leurs enfants au milieu d’eux ; ils furent étonnés de l’injustice de leurs ennemis et non pas de leur nombre. Une ardeur nouvelle s’était emparée de leur cœur : l’un voulait mourir pour son père, un autre pour sa femme et ses enfants, celui-ci pour ses frères, celui-là pour ses amis, tous pour le peuple Troglodite.

44. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Néron n’est plus enfant : n’est-il pas temps qu’il règne ? […] Approchez, mes enfants. […] J’ai vu ce même enfant dont je suis menacée, Tel qu’un songe effrayant l’a peint à ma pensée. […] Mais cet enfant fatal, Abner, vous l’avez vu : Quel est-il ? […] C’est l’enfant légitime, ou, du moins, le petit-fils du grand XVIIe siècle.

45. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

La Mère et l’Enfant. — Mère, lorsqu’un enfant est mort, Et que, renfermé dans la bière, On le transporte au cimetière, Est-ce pour bien longtemps qu’il dort ? […] « Charmant enfant qui me ressemble, « Disait-il, oh ! […] Il est là… sous trois pas un enfant le mesure ! […] Rome entière noyée au sang de ses enfants.

46. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Tout fourmille d’abeilles et d’oiseaux : les essaims et les nids arrêtent les enfants à chaque pas. […] Les rogations Les cloches du bameau se font entendre, les villageois quittent leur travaux : le vigneron descend de la colline, le laboureur accourt de la plaine, le bûcheron sort de la forêt ; les mères, fermant leurs cabanes, arrivent avec leurs enfants, et les jeunes filles laissent leurs fuseaux, leurs brebis et les fontaines pour assister à la fête6. […] On lui entend souvent répéter : « Mes enfants, mes chers enfants !  […] Cette page fut écrite à l’époque où une crise morale le ramena à la foi ; il disait ailleurs : « Ma mère, après avoir été jetée, à soixante-douze ans, dans des cachots, où elle vit périr une partie de ses enfants, expira dans un lieu obscur, sur un grabat, où ses malheurs l’avaient reléguée.

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