. — Enfin, il faut que les figures aient de l’élévation et de la noblesse, puisqu’elles sont destinées à donner de l’agrément au style, et qu’elles soient bien adaptées aux temps, aux lieux, aux personnes, et surtout à la nature du sujet que l’on traite. […] Les figures de mots peuvent se diviser en trois classes : les figures grammaticales, qui s’éloignent des lois générales du langage ; les figures oratoires, qui consistent dans un certain arrangement des expressions destiné à embellir le style, et qui comme les figures de grammaire conservent aux mots leur signification propre ; enfin, les tropes, qui donnent aux mots une signification différente de leur signification naturelle. […] Les figures de la première catégorie, étant propres à instruire, peuvent convenir plus particulièrement au style simple ; celles de la seconde, étant destinées à plaire, trouvent leur place naturelle dans le style tempéré ; celles de la troisième, ayant pour but de toucher et d’émouvoir, conviennent surtout au style sublime. — Il est bien entendu que ces divisions n’ont rien d’absolu. […] ô mortels ignorants de leurs destinées ! […] L’harmonie du style est un concours, une combinaison de sons agréables, résultant du choix et de l’arrangement des mots, ainsi que de la disposition et de l’enchaînement des phrases ou des périodes et des membres qui les composent, et qui sont destinés à plaire à l’oreille par leur accord entre eux, ou à la charmer par leur savante combinaison.
La description doit être intéressante, c’est-à-dire de nature à attacher, à charmer l’âme, à captiver l’attention, parce qu’elle est destinée à plaire. […] Il en est de même pour ce qui concerne le choix de l’objet lui-même, qui sera gracieux ou sombre, pathétique ou riant, selon la place que le poète lui destine et l’effet qu’il en attend. […] Destinée à répandre la lumière et l’intérêt dans toute la narration, l’exposition doit surtout se faire remarquer par la clarté. […] Les narrations badines les plus remarquables sont, outre les contes de Perrault destinés aux amusements du premier âge, l’aventure de Canius judicieusement appréciée par Rollin ; les lettres de Mme de Sévigné sur le maréchal de Grammont et sur Lauzun ; l’alchimiste, par Montesquieu ; le dîner de l’abbé Cosson, par Berchoux, et le chapeau, par le vicomte Walsh. […] Cette petite composition, qui tient une sorte de milieu entre les ouvrages sérieux et ceux de simple amusement, est destinée à transmettre à une personne absente ce qu’on désirerait lui faire connaître de vive voix.
L’éloquence, dit Voltaire, est née avant les préceptes de la rhétorique, et Voltaire a raison : il en est de même en tout genre ; c’est d’après les modèles que les leçons ont été tracées, comme l’on tire, sur le vêtement déjà fait, le patron destiné à en faire d’autres.
Il y a même, je t’assure, je ne sais quel charme secret qui naît de cette dure destinée qui m’a toujours séparé de toi ; c’est la tendresse multipliée par la compassion2.
Un tombeau est poétique, parce que tous les mystères de notre destinée s’y rattachent, et qu’il est un monument placé sur la limite des deux mondes, nous parlant à la fois du passé et de l’avenir, du visible et de l’invisible.
Mais l’âme, qui étudie et connaît tout, a le privilége de s’étudier et de se connaître elle-même, de sonder sa destinée, de s’élever de degré en degré jusqu’à son principe et à celui de tous les êtres, jusqu’à la cause éternelle, jusqu’à Dieu.
Dans notre dessein, le Style est destiné à la troisième ; la Poétique, à la seconde ; la Rhétorique, à la classe de ce nom.
« Je vous donne à jamais, » Et ma main et ma foi ; le plus saint hyménée » Aujourd’hui va m’unir à votre destinée. […] Gérard, qui désira, en mourant, qu’elle fût mise au concours, et destinait aux pauvres les fruits de sa victoire, dans le cas où l’académie aurait couronné son ouvrage.
Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ?
Moins entreprenant que laborieux, moins courageux que résigné, pieux, soumis, indulgent, modeste, soucieux avant tout du repos et de la paix, aussi pressé de fuir la gloire que d’autres le sont de la rechercher, il se vit emporté malgré lui dans l’orageuse destinée de ses amis, et la fortune prit comme un malin plaisir à le jeter dans les controverses d’une polémique qui répugnait à son caractère.
Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648), à l’âge de seize ans.
Il se vit emporté malgré lui dans l’orageuse destinée de ses amis, et la fortune prit comme un malin plaisir à le jeter dans les controverses d’une polémique qui répugnait à son caractère. […] J’ai destiné une partie de cette après-dînée à vous écrire dans le jardin, où je suis étourdie412 de trois ou quatre rossignols qui sont sur ma tête. […] Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648) à l’âge de seize ans. […] Oui, madame, n’en doutez pas, je suis un homme destiné à des entrées magnifiques ! […] Cette foule immense se fend pour m’ouvrir un chemin ; chacun a les yeux attentifs pour lire dans les miens quelle sera sa destinée.
Mais ce n’est guère que dans des pièces libres et badines, ou destinées à être mises en musique. […] On peut dans d’autres sujets, et, surtout dans des pièces badines, ou destinées à être mises en musique, faire des vers de tout pied, qu’on appelle libres, et croiser les rimes en consultant toujours l’oreille et l’harmonie.
Inspirés par le culte de la courtoisie, de la vaillance et de l’amour, ces contes sont un divertissement aristocratique destiné aux raffinés de la vie féodale bien plus qu’à des auditeurs populaires. […] Son livre est un monument qui nous rappelle l’œuvre principale du xve siècle, l’unité de la France conquise enfin par la victoire définitive de la monarchie, dont les destinées furent intimement liées à celles de notre langue et de notre littérature.
Vous-même, consultez vos premières années : Claudius à son fils les avait destinées ; Mais c’était en un temps où de l’empire entier Il croyait quelque jour le nommer l’héritier Les dieux5 ont prononcé. […] Je lui fus destinée.