Divers problèmes de critique au sujet des défauts de la poésie.
Malgré cette critique, ses idylles seront toujours mises au nombre des plus beaux modèles qu’on puisse proposer. […] Il répandra en même temps sur sa critique tout le sel et tout l’enjouement, toute la délicatesse et toutes les grâces qui pourront la rendre non moins agréable qu’instructive. […] La satire est donc un discours en vers, dans lequel on attaque directement les vices des hommes, et où l’on critique de même les mauvais ouvrages. […] On pourra y appliquer le peu que j’ai dit ailleurs de la critique. […] Point d’aigreur, point d’emportement dans sa critique : elle est toujours douce et badine, assaisonnée du sel de la plaisanterie et de toutes les grâces de l’enjouement.
Sur la question que soulève cette assertion d’Aristote, voy. la note D, § 1, à la fin de l’Histoire de la Critique.
. — Quant à l’observation qui concerne ce dernier poëte, je l’ai tradulte dans le sens d’une allusion critique à la trilogie.
Nous ne prétendons point que nos quatre tableaux littéraires, les portraits des grands écrivains que nous présentons successivement au premier plan et les groupes de fond sur lesquels ils ressortent, constituent par leur réunion et leur ensemble une histoire de la littérature française ; nous croyons seulement pouvoir dire que notre recueil donnera aux élèves, d’abord un résumé, puis les principaux documents de cette histoire, ceux-ci encadrés dans celui-là ; qu’il suppléera, dans la mesure modeste que limite un seul volume, à des histoires, œuvres de science littéraire et de critique, dont la lecture serait pour eux prématurée, et à une bibliothèque d’œuvres complètes qui ne peut être mise à leur disposition. […] Il nous sera seulement permis de mentionner que nous avons donné, dans le xixe siècle, une part plus large qu’on ne l’a fait jusqu’ici à des modèles d’un genre de critique qui a été cultivé de nos jours avec talent et succès, la critique des beaux-arts. […] Le xvie siècle tout entier, — passion de l’antiquité et de ses langues, du grec surtout, la langue défendue ; science de l’antiquité sous toutes ses formes et dans tous ses objets, philosophie, morale, législation, histoire, médecine, astronomie, marine, guerre, jeux, gymnastique, curiosités bibliographiques ; esprit d’examen, de critique, d’émancipation intellectuelle ; guerre à l’intolérance, au fanatisme, à la scolastique et à la pédanterie ; satire politique, judiciaire, ecclésiastique, — se trouve sous l’allégorie continue de l’épopée bouffonne de Rabelais, débauche de gaieté, de verve, de raillerie, de facétie, de bon sens et de folie, de saine indépendance et de licence éhontée. […] Le monarque dit : l’État, c’est moi ; le poète satirique et critique dit : le goût, c’est moi. […] Il y fit quelques courtes allusions d’une politesse un peu ironique au suffisant critique qui s’était vanté d’avoir contribué à « changer la face du théâtre » et d’avoir fait confesser un grand poète qu’en « repassant sur des poèmes qu’il avoit donnés au public avec grande approbation, il avoit honte de lui-même et pitié de ses approbateurs ».
Une merveilleuse sagacité psychologique assure à sa critique l’intérêt impérissable qui s’attache à toutes les œuvres où l’homme apprend à se connaître. […] Ce passage, que nous avons abrégé à regret, est un de ceux qui montrent le mieux en résumé le caractère du critique et de l’écrivain chez M.
Il est tout simple que nous devons exciter ici la pitié, où soulever l’indignation de ceux qui ne connaissent et ne jugent les prophètes que d’après les parodies absurdes ou les sarcasmes grossiers de certains critiques.
Sur ces diverses formes de catastrophe tragique, où Aristote, par une omission que nous avons expliquée dans Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 203 et suiv., ne mentionne même pas le rôle de la Fatalité, voyez Marmontel, au mot Catastrophe.
Voyez l’Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 137 et suiv.
Quoique cette division ne soit pas établie aussi nettement dans le langage ordinaire que l’a pensé ce critique, comme, après tout, elle est commode, nous l’avons adoptée, et nous avons maintenant à étudier, sous le nom de petits poèmes, des pièces qui ont en effet une valeur littéraire plus grande que les précédentes, soit par leur objet moral, soit par leurs dimensions. […] Le nom de bucoliques, qu’on leur donne aussi, signifie chant des bouviers ; cependant plusieurs critiques ne comptent parmi les bucoliques que celles dont le style est un peu plus relevé que dans les autres pièces, comme les trois pastorales de Virgile, intitulées : Pollion, Silène et Gallus. […] Par exemple, Horace, dans son Épître à Auguste, défend les poètes de son temps contre les critiques amoureux de l’antiquité, qui leur préféraient les vieux poètes latins. […] De cette situation dans laquelle le poète peut être, mais n’est pas nécessairement, comme l’ont dit à tort quelques critiques, découlent à peu près toutes les règles spéciales à la poésie lyrique, et qui regardent le début de l’ode, le sublime dans les sentiments ou les images, les écarts de l’ode et ses digressions.
Le Tasse part de ces trois différences marquées par Aristote, lorsque, dans son deuxième Discours sur l’Art poétique, il s’efforce de montrer, contre l’opinion de quelques critiques ses contemporains, que le roman en vers appartient au même genre de poésie que l’épopée, et que par conséquent il doit se conformer aux mêmes lois, entre autres à la loi de l’unité.
Que lord Byron préfère commencer, comme il dit, par le commencement42, sa spirituelle critique ne s’adresse qu’à ceux qui abusent du précepte. […] Les anciens appellent vulgaire l’exorde qui peut appartenir à plusieurs sujets ; commun ou commuable, celui dont l’adversaire peut faire usage ou qu’il peut même, à l’aide de légers changements, retourner contre nous ; étranger ou emprunté, non-seulement celui qui ne convient pas au sujet, mais surtout celui qui semble amener une conséquence tout opposée à celle qu’on a en vue : tel cet exorde d’Isocrate dont Longin fait si justement la critique dans son Traité du sublime.
« Gardez-vous, dira l’un, de cet esprit critique : On ne sait bien souvent quelle mouche le pique. […] Ribou avait été l’imprimeur de plusieurs satires dirigées contre l’auteur de Lutrin ; quant à la critique qui concerne Hainaut (ou Hesnault), elle a paru peu juste, parce que cet écrivain, qui ne manquait pas de distinction dans l’esprit, a laissé des vers énergiques.
Soyez-vous à vous-même un sévère critique : L’ignorance toujours est prête à s’admirer. […] « Il faut qu’un auteur reçoive avec une égale modestie les éloges et la critique que l’on fait de ses ouvrages. » (La Buyère.
(Critique de l’École des Femmes.) […] (Critique de l’Ecole des Femmes, sc.