Si vous vous montrez tels qu’il le désire, tels que je vous conseille d’être, moi qui comprends bien son esprit, jamais vous ne serez dans le malheur, que dis-je ? […] Tant que j’étais avec vous, vous n’avez pas vu mon âme, mais d’après mes actions, vous compreniez qu’elle était présente dans ce corps. […] Par là on peut comprendre ce qu’elles deviendront, lorsqu’elles seront entièrement détachées des liens du corps. […] Pour peu que vous réfléchissiez, vous comprendrez que celle dont il s’agit maintenant, est d’une très haute importance. […] Peut-être comprenait-il qu’il sacrifiait un bonheur réel, placé à sa portée : mais il n’avait pas la force de renoncer à des espérances qui flattaient ses désirs.
Il faut cinq stances, chacune d’onze vers y compris le refrain. […] Les Grecs et les Latins n’ont rien en ce genre de si parfait : car il comprend ensemble tout ce qu’il y a de beau dans l’ode pour la magnificence du style, et tout ce que l’épigramme a de grâce pour sa brièveté. » Ce qui est dit ici de la magnificence de l’ode et de la brièveté de l’épigramme manque assurément d’exactitude ; mais il est vrai qu’on cherche à mettre à la fin du sonnet, et même dans ses différentes sections, quelque pensée vive et ingénieuse, comme dans les épigrammes et les madrigaux dont nous parlerons tout à l’heure.
Grâce à ce contre-sens, celui-ci finissait peu à peu par comprendre et par applaudir. […] lui répond le prince ; c’est que nous y sommes allés deux ou trois cents, et nous en sommes revenus deux ou trois mille. » Napoléon lui fit comprendre un jour que l’origine de sa grande fortune était suspecte à bien des gens. — « Rien de plus facile à expliquer, sire ; j’ai beaucoup acheté la veille du 18 brumaire, et j’ai tout revendu le lendemain. » On ne pouvait se tirer d’affaire avec plus de finesse. […] La finesse laisse deviner la pensée, la délicatesse ménage le sentiment ; elle désire à la fois et craint d’être comprise ; c’est la Galatée de Virgile, Quæ fugit ad salices, et se cupit ante videri.
Tout ce que j’ai dit de la synecdoque prouve qu’il y faut comprendre la figure qu’on a souvent appelée antonomase, qui substitue un nom commun à un nom propre, et réciproquement, ou encore un nom propre ou commun à un autre qui présenterait la même idée, mais d’une manière moins pittoresque, moins métaphorique. […] Il y a plus : tel est le despotisme de l’usage, que le trope est devenu avec le temps plus intelligible presque que le mot propre ; vous serez mieux compris en disant un bon violon, dix mille chevaux, que si vous disiez un bon violoniste, dix mille cavaliers. […] Chimène ne peut mieux faire comprendre son amour à Rodrigue qu’en lui disant toute en larmes : Va, je ne te hais point… des dénégations répétées de la Fontaine : Ce n’était pas un sol, non, non, et croyez-m’en, Que le chien de Jean de Nivelle, je conclus la haute sagacité du prudent animal qui ne venait pas quand on l’appelait ; « Nec sum adeo informis… je ne suis pas si laid, » dit le berger de Virgile qui se croyait sans doute un fort beau berger.
Elle comprend tous les siècles qui se sont écoulés depuis la création du monde, jusqu’à la publication de l’Évangile, Les livres saints où sont consignés les événements antérieurs à la naissance de Jésus-Christ, sont appelés l’ancien testament. […] Elle comprend l’espace de temps, qui s’est écoulé depuis la publication de l’Évangile jusqu’à nos jours. […] Cet ouvrage comprenait l’histoire des Égyptiens, des Syriens, des Mèdes, des Perses, des Grecs, des Romains et des Carthaginois. […] L’histoire littéraire comprend la naissance, les progrès, la perfection, la décadence et le renouvellement des sciences et des arts, et doit en même temps offrir un tableau de ce qu’ils ont produit dans les différents siècles de plus agréable, de plus grand et de plus utile. […] Elle comprend ce qu’on appelle le règne animal, c’est-à-dire, les mœurs et le caractère des différentes espèces d’animaux, leur formation, leur structure, leur manière de vivre, leur industrie ; le règne végétal, c’est-à-dire, le dénombrement des plantes qui croissent sur le sommet des montagnes, au milieu des plaines, dans le creux des vallées, à l’ombre des forêts ; le règne minéral, c’est-à-dire, la diversité des métaux, des minéraux et de toutes les substances qui se forment dans les entrailles de la terre.
Le théâtre est le lieu d’où l’on peut voir la scène et les acteurs ; il comprend donc à la fois et ceux qui jouent et ceux qui regardent jouer. L’amphithéâtre, au contraire, ne comprend que les spectateurs. […] C’est une pièce dramatique, dont les personnages sont des rois, des princes ou ceux qui gouvernent les peuples, et que l’on comprend sous le nom de héros ; le dénouement en est le plus souvent malheureux ; ce qui nous fait craindre pour les principaux personnages et nous intéresse vivement à leur sort ; enfin le style, sans cesser d’être simple, est pourtant conforme à la condition de ceux qui parlent, c’est-à-dire grave et noble. […] Comme nous le dirons, les autres sont généralement comprises sous le nom de drames. […] Ce n’est pas là une pièce dramatique ; et quand nos auteurs comiques écrivent des parades, on comprend qu’ils y mettent plus d’art et d’invention qu’il n’y en a dans les parades réelles.
Oui, j’avais peine à comprendre cela ; comment l’entendez-vous ? […] Je n’ai pas bien compris. […] Je n’avais jamais compris tout cela. […] Vous le comprendrez bientôt. […] Vous en compreniez bientôt la raison.
Rien de plus aisé à comprendre : « Il étudiait l’art qui enseigne les propriétés du mouvement, qui mesure les temps et les espaces, qui calcule les vitesses et commande aux éléments dont il s’assujétit les forces ; l’art de faire mouvoir tous ces vastes corps, d’établir un concert et une harmonie de mouvement entre cent mille bras, de combiner tous les efforts qui doivent concourir ensemble, de calculer l’activité des forces et le temps de l’exécution. — Maurice écartait les barrières du préjugé pour reculer les limites de son art : après avoir trouvé le bien, il cherchait le mieux. — Il s’élançait au-delà du cercle étroit des événements, et créait des combinaisons nouvelles ; imaginait des dangers pour trouver des ressources ; étudiait surtout la science de fixer la valeur variable et incertaine du soldat, et lui donner le plus grand degré d’activité possible ». […] Écoutez, et comprenez, s’il est possible, quelque chose à ce qui suit : « Comment anéantir des formes qui ne sont point notre ouvrage, et qui sont le résultat nécessaire de mille combinaisons faites sans nous ?
L’histoire générale, qui comprend les faits de toute une époque ou de tout un empire (telle est l’Histoire d’Hérodote, l’Histoire d’Angleterre par Lingard, etc.) […] L’histoire de la littérature est aussi un complément nécessaire de l’histoire politique : si celle-ci présente le tableau des événements, celle-là fait comprendre la marche des esprits.
Cherchons maintenant à faire comprendre aux jeunes gens comment ils peuvent développer un sujet, en l’envisageant sous ces trois aspects. […] Dans l’exemple cité, vous comprenez quel parti vous pourrez tirer du mot république (res publica) ; « c’est la chose publique, le bien de tous, l’intérêt commun… Ce n’est pas sans motif que les anciens, si prudents et si ingénieux, ont voulu que ce nom servît à désigner une forme particulière de gouvernement, exclusivement à toute autre… c’était donc la seule où se rencontrât le bien commun, la chose de tous, etc… » Il en est de même des mots humanités au second chapitre de ce livre, philosophie, amour-propre, religion, etc. […] Vous comprenez aussi que, tout en aidant beaucoup au développement, la définition est en même temps une source d’argumentation dans les sujets qui exigent le raisonnement.
C’est ne pas comprendre Rabelais que de vouloir toujours et partout le comprendre. […] Comprit.
L’action secondaire que comprend chaque acte doit avoir, comme l’action principale, un commencement, un milieu et une fin. […] Que comprend le genre tragique ? […] Nous ferons comprendre cette vérité par des exemples. […] Que comprend la comédie populaire ? La comédie populaire, qui a pour objet le divertissement et la gaieté avec ou sans but moral, comprend la farce, la parodie, et les pièces à scènes détachées ou à tiroir.
Ceci est un peu abstrait ; mais, pour me faire comprendre, je vais citer mon propre exemple. […] On comprend aussi sons le nom de mœurs, les bienséances que l’orateur doit observer et les précautions qu’il doit prendre. […] 1° Considéré en lui-même, le pathétique ne comprend que deux sentiments principaux : l’amour, source de la tendresse, du respect, de la pitié, de la reconnaissance, de l’orgueil, de l’avarice, etc., etc. ; la haine, mère de la colère, de la vengeance, de indignation, du mépris, etc.
Cousin, l’art pour l’art, mais pourvu que l’art lui-même soit bien compris, pourvu que l’on sache bien que, sous peine de mentir à sa nature, il doit offrir, comme conséquence de ses œuvres, la vérité, la moralité, la beauté. […] Car dans le choix du sujet est compris celui de la forme, qui appelle également toute l’attention de l’écrivain.
La vérité, à mon avis, c’est que l’écrivain qui veut communiquer ou exprimer la passion doit, non pas la ressentir, mais la comprendre ; ce qui est bien différent. […] La passion comprise, l’écrivain saura la feindre lui-même ou la prêter aux autres.