Jetez sur votre fille un regard paternel : Ma mort suivra la mort de ce cher criminel ; Et les dieux trouveront sa peine illégitime, Puisqu’elle confondra l’innocence et le crime, Et qu’elle changera, parce redoublement4, En injuste rigueur un juste châtiment : Nos destins, par vos mains5, rendus inséparables, Nous doivent rendre heureux ensemble, ou misérables ; Et vous seriez cruel jusques au dernier point, Si vous désunissiez ce que vous avez joint. […] Il veut donner le change sur la cause qui lui fait verser des larmes. […] Aussi change-t-il de langage ; il ne parle plus que celui de la raison humaine ; il s’attaque aux folies païennes.
Cependant, au milieu de tout ce tumulte, je vois surgir la formidable infanterie de l’armée d’Espagne, et la phrase va changer d’aspect, comme le fait. […] — Racine : Mais que si vous voyiez, ceint du bandeau mortel, Votre fils Télemaque approcher de l’autel, Nous vous verrions, touché de cette affreuse image, Changer bientôt en pleurs ce auperbe langage, Eprouver la douleur que j’éprouve aujourd’hui, Et courir vous jeter entre Calchas et lui.
Vous ne vouliez que changer, vous aurez amélioré, et la révision vous aura révélé une idée qui ne s’était pas offerte d’abord. […] J’aimerais mieux appeler anacoluthes ces phrases où l’absence de certains mots change la construction sans la blesser, sert à varier la marche d’une période, et à donner de la grâce au style.
Les ages de la vie Le temps qui change tout, change aussi nos humeurs Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs2 Un jeune homme, toujours bouillant dans ses caprices, Est prompt à recevoir l’impression des vices.
Nous avons dit, au commencement de cet article, pourquoi, et démontré comment les formes actuelles de notre jurisprudence avaient dû changer nécessairement celles de l’éloquence judiciaire : de là, cette différence entre les avocats anciens, qui étaient et devaient être de vrais orateurs, et les nôtres, qui ne peuvent guère être que des avocats.
. — Dans les mots composés, la lettre j placée en tête du second mot ne change pas la quantité de la voyelle qui précède.
Les misères cachées La terre est couverte d’esprits inquiets que la rigueur de leur condition et le désir de changer leur fortune tourmentent inexorablement jusqu’à la mort.
toi-même qui jouis maintenant d’une jeunesse si vive et si féconde en plaisirs, souviens-toi que ce bel âge n’est qu’une fleur qui sera presque aussitôt séchée qu’éclose : tu te verras changer insensiblement ; les grâces riantes, les doux plaisirs qui t’accompagnent, la force, la santé, la joie s’évanouiront comme un beau songe ; il ne t’en restera qu’un triste souvenir ; la vieillesse languissante et ennemie des plaisirs viendra rider ton visage, courber ton corps, affaiblir tes membres, faire tarir dans ton cœur la source de la joie, te dégoûter du présent, te faire craindre l’avenir, te rendre insensible à tout, excepté à la douleur. […] Prenez bien garde de ne lui rien dire qui ne soit juste, précis et exactement raisonnable : il saurait bien en prendre avantage, et vous donner adroitement le change 6.
La parole de Jésus, fructifiant de siècle en siècle, a changé le monde, et, dans l’universel abandon, sur la croix, son dernier mot fut : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’avez-vous délaissé1 ? […] croyez-moi, la vraie, la solide, la tendre affection est la seule chose réelle, la seule qui ne passe point ; lorsque tout le reste change, caritas manet.
« Tout ce qne j’ai dit des autres princes que nous avons eus, n’a pour but que de vous faire voir combien notre père commun a changé et corrigé l’esprit du gouvernement, si longtemps corrompu et dépravé.
Changer les émotions et varier les épisodes.]
Ces mobiles paysages changeaient d’aspect à toute minute. […] On eût dit, par les balancements de la poupe, que l’astre radieux changeait à chaque instant d’horizon. […] Dans l’opinion la plus extravagante et la plus barbare qui entra jamais dans l’esprit humain, savoir : que tous les droits de la société sont suppléés par la bravoure ; qu’un homme n’est plus fourbe, fripon, calomniateur ; qu’il est civil, humain, poli, quand il sait se battre ; que le mensonge se change en vérité ; que le vol devient légitime, la perfidie honnête, l’infidélité louable, sitôt qu’on soutient tout cela le fer à la main ; qu’un affront est toujours bien réparé par un coup d’épée, et qu’on n’a jamais tort avec un homme, pourvu qu’on le lue. […] Toute cette strophe est animée par les images, ainsi que la suivante : ce sont des métaphores pleines de goût et de fraîcheur ; elles se succèdent et changent de point de comparaison sans se nuire, tant elles sont justes et bien choisies : c’est la vie comparée à un voyage à peine commencé, puis à un banquet dont on a pu à peine effleurer la coupe des lèvres.
Le mouvement n’est réel que dans l’impression des observateurs : changez leurs rôles, vous changez l’impression. […] Bien fin qui peut la surprendre et lui donner le change. […] Elle distingue deux sortes de figures : les figures de mots, qu’elle appelle tropes, du mot grec τρίπω, tourner, parce qu’elles changent la signification des mots, et les figures de pensées, qui sont les gestes et les attitudes du discours.
Aussi des débris épars de la tyrannie qui venait de succomber, vit-on se former, sur tous les points de l’Europe, une foule de petits états, tous gouvernés par de petits despotes, uniquement occupés du soin de se détruire mutuellement, et d’opprimer des peuples devenus assez stupides pour ne pas même s’apercevoir qu’ils avaient changé de joug et de maître.
« Votre majesté, sire, vient de donner au monde un siècle nouveau (et cela était vrai sous tous les rapports), où ses exemples plus que ses lois même et que ses châtiments commencent à nous changer.