Les vignes, les bois, les champs, les prés, les parterres n’offrent plus le même aspect que dans la belle saison. […] Le repos des champs après les occupations de la ville. […] Je te remercie de m’avoir fait naître dans les champs et de m’avoir prodigué tous les biens de la campagne. […] Poursuivi par le chasseur, l’animal sort du bois et s’enfuit à travers les champs. […] On entend par lis des champs la fleur vulgairement appelée muguet, qui croît abondamment dans les bois , qu’elle parfume de son odeur suave.
Jamais les traités de l’art militaire n’ont formé un grand capitaine, et les vieux stratégistes routiniers, qui ont voulu appliquer méthodiquement leurs théories sur tous les champs de bataille, se sont fait souvent battre par des généraux de vingt ans. […] Si vous ne vous sentez pas assez fort pour vous découvrir, restez sur la défensive ; si au contraire la réfutation vous semble plus avantageuse, prenez du champ et courez bravement à l’attaque. […] Elle fait vivre les objets inanimés, elle leur communique l’âme, le sentiment, la volonté : — Que faisait ton épée sur le champ de Pharsale ? […] Ces tiges desséchées que vous voyez dormir avec leurs étiquettes savantes dans les herbiers des botanistes, ce n’est point la science qui les a créées : hier encore, connues de tous, elles parfumaient les champs et les sentiers, et les petits enfants les saluaient de leurs doux noms populaires.
Parmi les nations civilisées, les Anglais ont longtemps possédé seuls un gouvernement populaire et des assemblées assez nombreuses pour offrir un champ libre à l’éloquence politique, qui y devait être naturellement encouragée par la hardiesse du génie national.
« Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains.
C’est là, sire, le digne sujet, la propre et véritable matière, le beau champ de sa clémence et de sa bonté ».
Je vis pour admirer la nature et les arts ; Des chefs-d’œuvre divers j’enchante mes regards1 ; J’en ai pour tout un jour d’une belle peinture ; De mes auteurs connus je me fais la lecture, Ou bien à travers champs je vais me promener, Pour voir les prés verdir et les bois bourgeonner. […] Ses fuseaux à la main, chaste et laborieuse, on dirait le lis des champs filant lui-même sa tunique ; on pense à la femme forte de Salomon, et l’on respire je ne sais quel parfum de cette religion domestique qui fut la mère du patriotisme romain.
Les débats des assemblées populaires ouvrent un vaste champ à ce genre d’éloquence, que la chaire admet également.
Le champ vaste et libre du genre délibératif, est ce que les Romains appelaient concio, la harangue directement adressée au peuple.
La verdoyante plaine, arrosée avec un art merveilleux, coupée en champs presque égaux, couverts de blés, de prairies, de jardinages, de vergers, et tout bordés de peupliers, que la vigne enlace de ses rameaux ; les collines étagées, où la terre, retenue par des murailles d’arbres et de gazon, offrait, selon l’exposition de ses pentes, de riantes allées de vignes, de pâles massifs d’oliviers, des bouquets d’orangers et de citronniers ; enfin, les sommets mêmes de ces montagnes couronnées de forêts de châtaigniers et ornés de villages ; tout cet ensemble le remplit d’admiration.
Quel vaste champ pour l’imagination !
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Si les tableaux généraux sont utiles et les notices particulières indispensables pour éclairer l’élève sur les temps et sur les hommes, les notes et commentaires sont nécessaires aussi pour le guider dans sa lecture et lui fournir sur le champ et sur place des notions diverses qui lui épargnent des recherches souvent difficiles ou impossibles. […] ; — Olivier de Serres (1539-1619), un des promoteurs de la culture des mûriers, dont Henri IV aimait à lire et dont Sully, grand ami de labourage et pâturage, ces deux « mamelles de la France », devait goûter le Théâtre de l’Agriculture et Mesnage des champs, ouvrage pratique, bien ordonné, écrit avec agrément et intérêt, tout pénétré de l’amour de la terre nourricière. […] Cette mienne conception se recognoist mieulx, qu’en tout aultre lieu, en la comparaison de l’Aencïde et du Furieux136 : celuy là on le veoit aller à tire d’aile, d’un vol hault et ferme, suyvant tousiours sa poincte ; cettuy cy, voleter et saulteler de conte en conte, comme de branche en branche, ne se fiant à ses ailes que pour une bien courte traverse, et prendre pied à chasque bout de champ, de peur que l’haleine et la force luy faille : Excursusque breves tentat137. […] Vous estes juges du pré et du champ ; non de la vie, non des mœurs, non de la religion. […] Il feust nombré sur le champ ou dans les vignes et bois de dit huit cens à deux mil hommes mortz, outre ceux que les villageois despeschearent.
Le soleil n’en est pas plus nébuleux dans les pays où Dieu n’est pas connu, la pluie n’en arrose pas moins les champs et les pâturages, et n’y est pas moins rafraîchissante ni moins féconde. […] il se voit officier858, logé aux champs et à la ville, meublé de même ; il se voit une bonne table et un carrosse : « Y avait-il au monde un plus honnête homme que le défunt, un meilleur homme ?
Dans la tragédie d’Alexandre, ce héros, en parlant de Porus, s’exprime ainsi : Et, voyant de son bras voler partout l’effroi, L’Inde sembla m’ouvrir un champ de digne de moi. […] Il faudrait, pour la clarté, changer ainsi la phrase : Je crus alors m’ouvrir un champ digne de moi. […] Virgile, après avoir représenté dans les champs Élysées l’assemblée des hommes vertueux, fait d’un seul trait l’éloge de Caton, en ajoutant qu’il y préside : … His dantem jura Catonem. […] Voltaire a traduit Virgile : Dans sa course d’abord il découvre avec joie Le faible Simoïs, et les champs où fut Troie. […] Voyez, dans Sémiramis, comme l’idée des médicaments est ennoblie : Ces végétaux puissants qu’en Perse on voit éclore, Bienfaits nés dans ses champs de l’astre qu’elle adore.
O champs de Pressagni, fleuve heureux, doux coteaux, Alors, peut-être, alors mon humble sépulture Se cachera sous les rameaux, Où souvent, quand mes pas erraient à l’aventure, Mes vers inachevés ont mêlé leur murmure Au bruit de la rame et des eaux.