Mais quand la pauvre Champagne Fut en proie aux étrangers, Lui, bravant tous les dangers, Semblait seul tenir la campagne. […] Longtemps aucun ne l’a cru ; On disait : Il va paraître ; Par mer il est accouru ; L’étranger va voir son maître.
Il a été grand dans la guerre et dans la paix, grand dans l’adversité, grand dans la prospérité, grand dans le gouvernement de son royaume, grand dans sa conduite envers les étrangers ; et c’est à quoi lui a servi sa sainteté. […] Grand dans sa conduite avec les étrangers. […] Point de détours, point de finesse, point d’art pour incliner les juges par des motifs étrangers à la cause : point d’ornements non plus qui ne tendent qu’à plaire. […] Les discours que j’appelle politiques sont ceux que les hommes chargés des différentes parties du gouvernement sont obligés de faire de vive voix ou par écrit, sur les matières importantes qu’ils traitent, soit avec leurs concitoyens, soit avec les étrangers. […] Ou ne peut se flatter de bien traiter un sujet concernant le commerce, si l’on n’en connaît l’étendue et les différentes branches, la nature des marchandises qu’on fournit à l’étranger, et la nature de celles qu’on en tire ; les avantages, ou les désavantages qui résultent de l’importation ou de l’exportation.
La tentative fut heureuse, et il en est résulté l’un des meilleurs morceaux de critique et de littérature que l’on puisse proposer à ceux qui ont besoin de former leur goût, et de fixer leurs idées sur le caractère de notre langue comparée aux langues étrangères. […] Aprés un tableau rapidement esquissé de l’état de la langue française avant Corneille, l’orateur continue : « La langue française restait donc à jamais dans la médiocrité, sans un de ces génies faits pour changer et pour élever l’esprit de toute une nation : c’est le plus grand de vos premiers académiciens, c’est Corneille seul qui commença à faire respecter notre langue des étrangers, précisément dans le temps que le cardinal de Richelieu commençait à faire respecter la couronne.
« Son courage, qui n’agissait qu’avec peine dans les malheurs de sa patrie, sembla s’échauffer dans les guerres étrangères ; et l’on vit redoubler sa valeur N’entendez pas par ce mot, une hardiesse vaine, indiscrète, emportée, qui cherche le danger pour le danger même ; qui s’expose sans fruit, et qui n’a pour but que la réputation, et les vains applaudissements des hommes. […] Mais comment sentir vivement des choses, qui n’ont qu’un rapport indirect avec nous, ou même qui nous sont purement étrangères ? […] On les raconte partout : le Français qui les vante, n’apprend rien à l’étranger, et quoi que je puisse aujourd’hui vous en rapporter, toujours prévenu par vos pensées, j’aurai encore à répondre au secret reproche que vous me ferez d’être demeuré beaucoup au-dessous. […] « Je ne veux que vous faire souvenir de la cause célèbre de ces Étrangers, que l’espérance du gain avait attirés des bords du Levant, pour porter en Europe les richesses de l’Asie. […] On avait oublié pour eux, non seulement cette pitié commune qu’on a pour tous les malheureux, mais encore cette politesse singulière que notre nation a coutume d’avoir pour les étrangers.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
sache, étranger, que depuis bien longtemps tu es ici le seul mortel qui ait pris pitié de moi. […] Étranger, au nom des dieux !
Point de tournois, point de guerre ; peu d’étrangers et de pèlerins ; de longs jours monotones, de tristes et interminables soirées mal remplies par le jeu d’échecs. […] Il était appliqué, prévoyant, modéré, droit et ferme dans les négociations, de sorte que les étrangers ne se fiaient pas moins à lui que ses propres sujets. […] Mais pourquoi chercher des exemples étrangers où nous en avons tant de domestiques ? […] La perfidie lui est étrangère, et il est bientôt fatigué de l’intrigue. […] C’est une servitude imposée aux filles des étrangers établis à Athènes, servitude que partagent leurs pères et leurs mères.
Tatius, bien qu’il fût étranger et réellement l’ennemi des Romains, céda par respect aux prières que lui adressaient des femmes, et Marcius repousse les supplications des dames romaines, de son épouse, de sa mère même ! […] nos ennemis sont tout à fait inférieurs sous ce rapport ; ils ne peuvent endurer les veilles, ils ignorent comment on doit se conduire envers des alliés et des ennemis, et sont complétement étrangers à cette science. […] Figurez-vous quels traitements ils auraient infligés à la ville de Syracuse, s’ils l’avaient prise d’assaut : eux qui se sont déchaînés avec tant de fureur contre des compatriotes, quelles vengeances n’auraient-ils pas exercées contre des étrangers ! […] Avons-nous quitté notre pays pour aller ravager des contrées étrangères ? […] N’y a-t-on pas transporté avec les dépouilles conquises à la guerre, les mœurs des peuples étrangers ?
Qu’est-il besoin de vous mettre sous les yeux des exemples étrangers ? […] Les autres sont extrinsèques, prises hors du sujet, sans cependant lui être étrangères : celles-ci se nomment inartificielles ou sans art. […] Sans fard, sans parure recherchée, il n’a que les grâces naïves de la nature, cette négligence aimable qui ne court pas après les ornements étrangers, mais qui emploie sans prétention ceux qui se présentent. […] êtes-vous étrangers dans Rome ? […] Quel est ce langage étranger ?
Elle existe dans les pensées quand on va chercher au loin des idées qui sont étrangères au sujet. […] 3° Quand on emploie des tournures empruntées aux langues étrangères. […] C’est la manie de se servir de termes nouveaux, d’arranger son style d’une manière bizarre, de transporter un mot étranger dans notre langue, enfin, de détourner une expression de sa signification ordinaire. […] Mais il faut que les jeunes gens triomphent de la répugnance que leur inspirent ces consonnances étrangères, et qu’ils s’accoutument à voir dans les figures la chose et non l’expression. […] L’orateur a soin d’élaguer en peu de mois celles qu’il juge étrangères à son but ; il donne les motifs de sa détermination et prévient ainsi les objections qu’on pourrait lui faire de ne pas tirer de sa cause tout le parti possible.
» La manière dont je me suis signalé au milieu de vous dans les charges publiques et dans d’autres occasions, peut exciter la jalousie de quelques citoyens ; mais elle fait admirer aux étrangers la grandeur imposante d’Athènes ; et peut-être n’est-ce pas un projet si mal conçu, que d’être utile à soi-même et de servir son pays par un semblable emploi des richesses ». […] Ici l’orateur entre dans le détail de ces prétendues difficultés, répond aux objections faites, prévient celles que l’on pourrait faire, et termine le discours de la manière suivante : « Ainsi, Athéniens, persuadés qu’en passant dans un pays étranger vous étendrez votre domination, suivez votre entreprise avec ardeur ; réprimez l’orgueil du Péloponèse ; apprenez à ses peuples qu’ils ne vous intimideront jamais, et que le repos surtout est indigne de vous. […] D’assujétir une ville puissante, dans une contrée où tout nous est étranger, ou déclaré contre nous.
Grand, petit, riche, pauvre, heureux ou malheureux, Étranger sur la terre, adorez votre maître. […] C’est un art absolument étranger aux sophistes, qui sont ou froidement sentencieux, ou ridiculement emphatiques. […] D’où vient cet intérêt si vif accordé à des calamités qui nous sont étrangères, à des personnages qui nous sont inconnus ?
Les Français, il y a quinze ans, passaient pour n’avoir aucune connaissance de la navigation ; ils pouvaient à peine mettre en mer six vaisseaux de guerre et quatre galères : maintenant la France compte dans ses ports vingt-six galères et cent vingt gros vaisseaux, et un nombre prodigieux d’autres bâtiments ; elle s’est rendue si savante dans la marine, qu’elle donne aujourd’hui aux étrangers et des pilotes et des matelots. […] Aussi la France, sous son règne, ne se ressent en rien ni de l’air grossier de nos pères, ni de la rudesse qu’une longue guerre apporte d’ordinaire avec soi : on y voit briller une politesse que les nations étrangères prennent pour modèle et s’efforcent d’imiter.
Environné et accablé dans ses audiences d’une foule de gens, du menu peuple pour la plus grande partie, peu instruits même de ce qui les amenait, vivement agités d’intérêts très-légers et souvent très-mal entendus, accoutumés à mettre à la place du discours un bruit insensé, il n’avait ni l’inattention ni le dédain qu’auraient pu s’attirer les personnes ou les matières ; il se donnait tout entier aux détails les plus vils, ennoblis à ses yeux par leur liaison nécessaire avec le bien public ; il se conformait aux façons de penser les plus basses et les plus grossières ; il parlait à chacun sa langue, quelque étrangère qu’elle lui fût ; il accommodait la raison à l’usage de ceux qui la connaissaient le moins ; il conciliait avec bonté des esprits farouches, et n’employait la décision d’autorité qu’au défaut de la conciliation. […] Ainsi, le vrai a besoin d’emprunter la figure du faux pour être agréablement reçu dans l’esprit humain : mais le faux y entre bien sous sa propre figure ; car c’est le lieu de sa naissance et sa demeure ordinaire, et le vrai y est étranger.
Bien moins châtié et soutenu que les modèles du dix-septième siècle (sa langue et son goût parurent, surtout au déclin de sa carrière, souffrir de son séjour à l’étranger), il a cependant conservé dans ses odes et dans ses cantates leur haute et saine inspiration. […] D’avides étrangers, transportés d’allégresse, Engloutissent déjà toute cette richesse, Ces terres, ces palais de vos noms ennoblis.