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217. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Ce n’est pas un préjugé de l’éducation ; car les mœurs, les usages, le culte, qui d’ordinaire sont la suite des préjugés, ne sont pas les mêmes parmi tous les peuples : le sentiment de l’immortalité leur est commun à tous.

218. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Nous le demanderons maintenant à ceux qui ont fait à Cicéron un crime des louanges données à César : n’est-ce pas là le langage d’un homme également sensible aux vertus de César et aux intérêts de la patrie, et qui rend justice à l’un, mais qui aime l’autre ; qui, en louant l’usurpateur de l’usage qu’il fait de sa puissance, l’avertit que son premier devoir est de la soumettre aux lois ?

219. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Bélier, machine de guerre en usage dans l’antiquité.

220. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Ces étoffes grossières ne résisteront pas longtemps à l’usage des corps nerveux auxquels elles sont destinées ; si elles coûtent peu, elles ne dureront guère.

221. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Homère, comme toujours et partout, y serait le premier, le plus semblable à un dieu ; mais derrière lui, et tels que le cortége des trois mages d’Orient, se verraient ces trois poëtes magnifiques, ces trois Homère longtemps ignorés de nous, et qui ont fait, eux aussi, à l’usage des vieux peuples d’Asie, des épopées immenses et vénérées, les poëtes des Indiens et des Persans2.

222. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Observateur judicieux, il s’étudia à distinguer le bon usage, du mauvais, à bannir du langage tout mot qui cessait d’être employé « par la plus saine partie de la Cour, » et par « la plus saine partie des auteurs du temps », et il déploya tant de tact et d’impartialité dans ce travail d’élimination qu’il vit les écrivains, même ceux qui travaillèrent à le combattre, se soumettre à ses arrêts et renoncer aux mauvais mots qu’il avait proscrits dans ses Remarques. […] Sa morale ne semble pas reconnaître de lois bien arrêtées ; l’usage et ses caprices, la bienséance et ses hypocrisies en sont la base ; aussi Molière n’a-t-il pas proposé cette ligne de conduite comme un modèle. […] Enfin du cinquième moyen, on dira qu’il ne peut guère avoir de portée, étant d’un usage forcément restreint : c’est plutôt un artifice de style qu’un procédé propre à enrichir la langue. […] Ainsi se corrigea l’esprit gaulois, plein de naturel et de verve, mais fruste et malappris, — par l’esprit précieux ; c’est de leur union, ne l’oublions pas, qu’est né l’esprit français. — C’est là que les auteurs puisent pour la première fois le sentiment de leur dignité littéraire, le respect d’eux-mêmes et de leur talent ; les gentilshommes y prennent le goût des choses de l’esprit, et les lettrés les usages mondains. […] L’usage a modifié un peu la signification de ces deux mots.

223. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Prenez ces cent écus ; gardez-les avec soin, Pour vous en servir au besoin. » Le savetier crut voir tout l’argent que la terre Avait depuis plus de cent ans Produit pour l’usage des gens. […] Je me persuade qu’à force de rêver, le poëte en avait fait un art à son usage, choisissant à dessein les chimères les plus impossibles, non pas l’élection, mais l’amour du peuple ; et sachant bien aussi que les chimères les plus impossibles sont celles qui plaisent le plus.

224. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Là, comme ailleurs, l’abus est frère de l’usage.

225. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Les anciens appellent vulgaire l’exorde qui peut appartenir à plusieurs sujets ; commun ou commuable, celui dont l’adversaire peut faire usage ou qu’il peut même, à l’aide de légers changements, retourner contre nous ; étranger ou emprunté, non-seulement celui qui ne convient pas au sujet, mais surtout celui qui semble amener une conséquence tout opposée à celle qu’on a en vue : tel cet exorde d’Isocrate dont Longin fait si justement la critique dans son Traité du sublime.

226. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Les femmes alors sortaient en masque, usage qu’on retrouve dans les vieilles comédies de Corneille, et qui avait été apporté d’Italie par les Médicis.

227. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

Après avoir distingué parmi les tropes, ceux d’usage ou de la langue qui entrent dans les habitudes communes du discours, et ceux d’invention ou de l’écrivain, qui appartiennent plus spécialement à celui qui les emploie, on peut rattacher à la métaphore : La métonymie, espèce de métaphore dans laquelle les expressions substituées au mot propre supposent une correspondance préalable entre les objets comparés, la cause pour l’effet, l’effet pour la cause, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée, etc.

228. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Toutefois si quelqu’un de mes faibles écrits Des ans injurieux peut éviter l’outrage, Peut-être pour ta gloire aura-t-il son usage ?

229. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

puisque, sans parler des nombreuses et brillantes récompenses dont vous m’avez jugé digne, sans parler du commandement de l’expédition contre Sertorius, que vous m’avez confié, quand personne ne voulait-et ne pouvait l’accepter, le triomphe qui m’a été accordé, contrairement aux usages de l’État, a entouré mon nom d’un grand éclat. » Traduit de Dion Cassius, historien grec (229 ap, J. […] Il est impossible que vous fassiez usage de toutes vos ressources. […] Au moment où le roi d’Épire était sur le point-de passer en Italie, Cinéas profitant d’un moment de loisir, lui parla en ces termes : « Prince, on dit que les Romains sont très belliqueux et qu’ils commandent à un grand nombre de nations aguerries : si un Dieu favorable nous permet de remporter la victoire, quel usage en ferons-nous ?  […] Sans doute vivez de façon à ne rien faire que ne puisse savoir même un ennemi : mais comme il survient des choses qu’il faut tenir secrètes pour se conformer à l’usage, du moins répandez tous vos chagrins, toutes vos pensées dans le sein de votre ami.

230. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

C’est que l’astuce est naturelle à ce peuple, et que, pour gouverner des hommes qui ne reconnaissent que l’empire de la persuasion, il faut être rompu de longue main à l’usage de la parole. […] L’art des ménagements oratoires n’est donc louable que par l’usage qu’on en fait : c’est une épée qui s’offre indifféremment à toutes mains : terrible entre celles des ambitieux qui n’ont en vue que leurs intérêts particuliers, salutaire entre celles d’un homme de bien qui aime son pays.

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