Ce qui est certain, c’est qu’il existait un drame de l’Ancienne Comédie intitulé ІІέρσαɩ, et que l’on attribuait vulgairement à Phérécrate (voyez Meineke, livre cité, p. 70) d’où l’on peut conclure que ce sujet avait été traité dans le genre comique.
Ce genre n’a donc pas de bornes déterminées ; il peut comprendre tous les traités, réguliers ou non, sur la philosophie, sur la morale, sur les arts et les sciences ; tous les livres de théorie, les études et les descriptions de la nature, les livres d’éducation, etc.
Si les moyens dont nous avons parlé jusqu’ici sont utiles pour conduire au but que nous nous sommes proposé dans ce traité, qui est de se former le style ou de s’initier à l’art d’écrire, il est incontestable que le grand moyen pour arriver à ce résultat, c’est de se livrer et de se livrer souvent à l’exercice du style ou de la composition. […] Sénèque, Pascal, Bossuet et beaucoup d’autres, ont donné cette forme à des traités de philosophie, de religion, de morale, de politique ou de littérature. Mais cela ne suffit pas pour mettre ces sortes de traités au rang des compositions épistolaires proprement dites. […] Ce sont des traités ou des discours qui prennent le ton de dignité qui convient aux matières qu’ils contiennent, et qui en suivent les règles. […] On peut appuyer alors sur cette parole de Cicéron : Faites qu’il s’aperçoive, à la manière dont il sera traité de vous en toutes choses, que ma recommandation n’a rien de vulgaire.
Cet épisode était traité dans les Chants Cypriaques, dont l’analyse par le grammairien Proclus nous a été conservée par Photius (Cod. 239), et dans un poëme intitulé Palamedea, que cite un scholiaste d’Homère (sur l’Iliade, II, 761) publié par Cramer, Anecdota Oxon., I, p. 278.
Or, chacun de ces genres pour être traité à fond, demande des développements considérables et des études toutes spéciales. […] Petit traité de versification. […] Aussi dans vos traités de rhétorique, afin d’embrasser tout l’art, êtes-vous obligés de distinguer trois choses qui devraient rester unies : le style, la composition et la Rhétorique. […] En vain pour déguiser l’imperfection de votre œuvre, lui donnez-vous le titre pompeux de traité de littérature. […] Vos ouvrages restent donc de simples traités de Rhétorique, et c’est votre faute s’ils sont décousus et tombent par lambeaux.
De tous ceux qui ont traité des figures, M. […] Traité de la manière d’apprendre les langues.
Dans la première partie de ce Traité, nous parlerons des règles générales, et dans la seconde, des règles particulières. […] Au reste, dans leurs traités didactiques, Cicéron et Quintilien recommandent beaucoup le choix d’un bon plan. […] Tous les sujets sont traités à leur tour, sinon avec profondeur, du moins avec justesse et bonne foi. […] Après avoir traité de Dieu d’une manière digne, quoique confuse, il en vient à l’Évangile et à Jésus-Christ. […] Mais voyons comment Tite-Live les a traités.
Ce serait là, pour un traité en prose, un désordre considérable ; dans un poème, ce n’est rien du tout, parce que cette légère interversion entre les trois genres est réparée immédiatement par le lecteur. […] C’est en vain que les auteurs de traités et de poétiques ont cherché à déterminer et à faire connaître l’art du poète dans les choses ; puis son art dans la narration, puis son art dans son style et dans ses vers 139. […] Batteux, Traité de la poésie épique, ch. 15, 16 et 17.
Il rentre, ainsi que l’exorde tiré des lieux externes ou circonstances en dehors de la cause, dans ceux dont nous avons déjà traité. […] Les anciens appellent vulgaire l’exorde qui peut appartenir à plusieurs sujets ; commun ou commuable, celui dont l’adversaire peut faire usage ou qu’il peut même, à l’aide de légers changements, retourner contre nous ; étranger ou emprunté, non-seulement celui qui ne convient pas au sujet, mais surtout celui qui semble amener une conséquence tout opposée à celle qu’on a en vue : tel cet exorde d’Isocrate dont Longin fait si justement la critique dans son Traité du sublime.
Souvent le sujet, pour être dignement traité, demande avec la noblesse de l’expression les images les plus vives et les figures les plus brillantes ; parfois le grandiose des idées et la hauteur des vues exigent que le langage, pour y répondre, s’élève et s’agrandisse comme la pensée. […] En conséquence les trois quarts du dictionnaire furent traités en gens de bas étage et de mauvaise compagnie ; l’autre quart eut seul les honneurs du Louvre, des discours académiques, de la prose soutenue et des beaux vers. » De Reiffenberg, Introduction aux Leçons de littérature.
J’ai déjà traité de la gradation ; celle que les mots représentent si bien s’appelle climax, du mot grec qui veut dire, échelle, degrés. […] Mais ces sortes de périphrases sont comme les hiéroglyphes qui reçoivent divers sens, selon les divers sujets traités.
Le poème didactique est une sorte de traité régulier sur un sujet sérieux et utile ; il s’attache à poser les principes d’un art ou d’une science, à prouver une vérité philosophique ou morale ; mais il revêt son langage de tous les charmes de la versification.
Telle est l’importante vérité que nous apprend le savant Huet129, évêque d’Avranches, dans son Traité de l’origine des romans.
Les rhéteurs divisent leurs traités en quatre parties : 1° La Rhétorique en général, 2° le Style, 3° la Composition, 4° la Poésie.