Victor Hugo rencontre souvent ces sortes de vers.
Le malheureux est pestiféré : tout s’éloigne de lui, tout le fuit avec une sorte d’horreur ; son chien est le seul être qui, dans la nature entière, se montre sensible à sa misère, l’en console par ses caresses, et l’adoucisse en la partageant.
Il est une sorte d’Ulysse satirique visitant l’empire de la Folie et tous les vices de l’humanité, sans se laisser ni duper ni séduire.
De là une sorte d’égalité dans le bien, dont on s’est quelquefois prévalu contre lui pour attenter à sa réputation.
Nous pouvons distinguer deux sortes de liaisons ou transitions : la première est un lien invisible, qui existe dans l’esprit de l’écrivain, et qui n’est saisissable que dans la succession des pensées qu’il exprime.
Toutefois, je voudrais que mon cher comte ne prît aux événements que cette sorte de part que, dans sa position, le devoir commande, ou que peut avouer, une raison aussi droite et aussi ferme que la sienne.
Aussi toutes les peuplades (sauf peut-être quelques misérables tribus hottentotes, races inférieures, voisines du babouin, comme les Boschimans, qui logent dans des trous, vivent de sauterelles et d’œufs de fourmis, et n’ont pour tout langage qu’une sorte de gloussement inarticulé), aussi, dis-je, toutes les peuplades ont leurs orateurs qui les traînent à leur suite avec cette chaîne d’or de la persuasion, par laquelle les Gaulois, nos ancêtres, figuraient l’irrésistible ascendant de l’éloquence. […] L’éloquence sans principes cesse d’être un art utile ; elle devient un jeu d’esprit, et la tribune une sorte de théâtre où les plus habiles luttent entre eux pour le pouvoir, comme les acteurs pour les applaudissements.
Tu m’as fait, que je veux que tu sortes. […] Pour vous, faites, dès ce moment, un meilleur usage de votre puissance ; si vous l’employez bien, vous pouvez changer en un paradis l’île déserte où vous serez infailliblement jeté. » Le roi se montra prudent, il pria son sage conseiller de lui expliquer plus au long ce qu’il avait à faire, et dès ce moment, il ne fut occupé que des préparatifs de son séjour futur dans l’île déserte, il choisit parmi ses sujets ceux qui lui parurent les plus fidèles et les plus sûrs, leur confia des sommes considérables, afin qu’ils pussent lui acheter les outils nécessaires pour construire une habitation dans l’île, lui procure des semailles et des plantes de toute sorte, ainsi que des animaux domestiques, pour y arranger un jardin et y cultiver des champs, et lui fournir en abondance tout ce qui concourt aux commodités et aux aisances de la vie. […] Le Cadi le blâma de sa confiance excessive, et lui disant qu’il aviserait, lui donna rendez-vous pour le lendemain, en l’engageant à revoir son homme, à lui parler avec douceur, mais sans lui dire un mot de justice et de procès — … Cependant le cadi fait appeler le joaillier et après avoir gagné sa confiance par quelques compliments, il lui annonce que devant sous peu partir pour quelque temps, il a l’intention de lui confier la garde de tous ses trésors pendant son absence — … Contentement du joaillier qui prête toutes sortes de serments de fidélité---Le lendemain, le marchand alla dire au cadi que le joaillier restait sourd à ses prières Le cadi lui conseilla de retourner près du voleur, et le menacer d’une plainte au cadi — … Quand le joaillier entendit parler du cadi, il rendit gracieusement la bourse — … Dénouement. […] N° 217. — Mathilde de Tellis Vers le milieu du quatorzième siècle, vivaient à Berne, deux bourgeois qui se haïssaient cordialement, l’un, Jorg de Tellis, déjà vieux, était père d’une jeune fille nommée Mathilde ; Vautre, dans l’âge mûr, homme vaillant, se nommait Pierre de Kœpf — … Vint un moment où l’on crut que leur haine allait finir, car Kœpf avait demandé Mathilde en mariage ; mais il fut refusé du père et de la fille — … Peu après fut tué un banneret de Berne — … Kœpf accusa Tellis de ce meurtre — … Le vieillard troublé par cette accusation devint paralytique — … Le procès s’instruisit — … Quand Mathilde vit cela, et qu’on n’apportait contre son père que des suppositions au lieu de preuves, elle demanda le jugement de la bataille, c’est-à-dire, qu’elle s’offrit à combattre, elle, jeune fille, contre l’accusateur de son père, suivant la coutume de ces temps — … Le juge prit le papier qui contenait sa plainte, et Kœpf, soutenant vraie sou accusation, on les mit tous deux en prison, quand iis se furent jetés leurs gants — … On trouva à grande peine une armure de chevalier allant à la taille de Mathilde — … Arrivée au lieu du combat, elle voulut combattre à pied — … Elle était calme, Kœpf était pâle et confus —.… Les deux combattants s’agenouillèrent à côté l’un de l’autre, déclinèrent aux juges leurs noms de baptême, confessèrent la sainte Trinité et la sainte Eglise, et se répétèrent à la face leur accusation — … Puis, ils allèrent se placer, Mathilde, encouragée par le peuple, à l’orient, Kœpf, chancelant, à l’occident — … La première pria — … Le second fit semblant — … Description du combat, tel qu’on peut l’imaginer entre une jeune fille et un homme de quarante ans, Mathilde échappait par son agilité et son sang-froid, aux terribles coups du farouche guerrier — … Enfin, elle reçut un grand coup sur la tête, et tomba, puis elle se releva sur ses genoux — … Kœpf s’approcha pour l’achever -mais elle, saisissant habilement le défaut de la cuirasse sous le bras, lui plongea la pointe de son épée jusqu’au cou — … Il tomba — … Mathilde s’approcha alors, défit le casque du vaincu, et lui dit de se reconnaître félon et calomniateur — … Kœpf avoua qu’il avait tué le banneret, et qu’il était vaincu par Dieu ainsi qu’un ange le lui avait annoncé dans sa prison — … Kœpf fut mis à mort par le bourreau avec tous les faux témoins qu’il avait subornés — … N° 218. — Les Armaillis Autrefois, les Armaillis, ou bergers de la montagne, ne gardaient leurs vaches que pendant le jour — … Il leur suffisait de les confier aux esprits et aux fées, en leur offrant le soir sans manquer (autrement il y avait tapage nocturne), un peu de lait, de la main gauche… Maintenant, il faut garder les troupeaux pendant la nuit, depuis qu’un soir quelque fou eut offert de la boue au lieu du lait — … La guerre se déclara entre les Armaillis et les esprits ; ceux-ci se réfugièrent dans Ses chamois, qui, traqués de toutes parts, furent forcés de fuir — … Mais ils prennent leurs revanches pendant les nuits, précipitent les avalanches sur les troupeaux, et dirigent les tempêtes sur les chalets — …Quelques fois ils sont bien attrapés, quand on prie, par exemple — … Un jour ils voient un beau chalet tout neuf, ils vont trouver l’orage pour qu’il le renverse — … L’orage accourt, mais il est obligé de s’arrêter devant une croix et les noms de Jésus et de Marie — … Alors, les vents, ne pouvant seulement pousser la fumée du chalet, se retournent contre les esprits et les brisent contre les rochers — … Le lendemain, on vit un nuage noir, formé de leurs plumes, s’enfuira l’horizon — … N° 219. — Notre-Dame de Passant Dans un recoin ignoré du canton d’Unterwald (Suisse), au milieu d’un étroit sentier, bordé de chaque côté d’un affreux précipice est un petit oratoire, dédié à Notre-Dame du Passant — … Autrefois, ce lieu était célèbre par des accidents de toute sorte ; car c’était la demeure des démons — … Il était maudit — … On imagina d’y placer une image de la sainte Vierge — … Quelques ouvriers pieux se présentèrent pour aller bâtir l’oratoire — … Maintenant, le lieu est sûr — … Tous les passants sont préservés des dangers de la route — … (Petite invocation à Notre-Dame du Passant.) […] Retranchez ces quatre sortes de pécheurs de cette assemblée sainte, car ils en seront retranchés an grand jour ; paraissez maintenant, justes !
C’est dans le Livre des Orateurs qu’on trouve que les orateurs pathétiques « doivent tenir l’assemblée dans un état de moiteur et de peau assouplie ; » que le style de M. de Kératry « n’est pas sans une sorte d’insufflation cahotée, mais échauffante, » etc., etc.
Oui, la langueur d’un repos trop prolongé eût été pour lui une souffrance ; même à Ferney, il tenait une sorte de cour, dont l’animation excitait sa verve, par le désir de plaire, et d’entretenir sa renommée européenne.
« Saint François d’Assises avait une sorte d’affection pour les petits animaux ; et la légende raconte qu’un jour, voyageant en compagnie d’un frère dans la marche d’Ancône, il rencontra un homme qui portait sur son épaule, suspendus à une corde, deux petits agneaux ; et, comme le bienheureux saint François entendit leurs bêlements, ses entrailles furent émues, et, s’approchant, il dit à l’homme : “Pourquoi tourmentes-tu mes frères les agneaux en les portant ainsi “liés et suspendus ?
Ces sortes de contrastes n’ont pas le mérite seulement de rapprocher des temps, des lieux et des styles différents, ce qui pourtant est déjà un avantage ; ils familiarisent les jeunes gens avec l’habitude de voir autre chose encore que des mots dans les auteurs qu’on leur explique, de nourrir leur esprit d’idées solides, et les forcent enfin de réfléchir sur les conséquences funestes, mais inévitables, du luxe et de la mollesse.
Là vous verrez en combien de sortes la maladie se joue de nos corps ; là elle étend, là elle retire ; là elle tourne ; là elle disloque ; là elle relâche, là elle engourdit ; là sur le tout, là sur la moitié ; là elle cloue un corps immobile, là elle le secoue par le tremblement.
Si on lui demande quelle heure il est, il tire une montre qui est un chef-d’œuvre ; la garde de son épée est un onyx1 ; il a au doigt un gros diamant qu’il fait briller aux yeux et qui est parfait ; il ne lui manque aucune de ces curieuses bagatelles que l’on porte sur soi autant pour la vanité que pour l’usage ; et il ne se plaint2 non plus toute sorte de parure qu’un jeune homme qui a épousé une riche vieille.