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293. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Non-seulement l’ironie parait louer ce qu’on blâme en effet, mais elle conseille le contraire de ce qu’on veut ; pour mieux faire sentir toute l’horreur du mal, elle demande qu’on l’exagère jusqu’au délire : … Poursuis, Néron : avec de tels ministres, Par des faits glorieux tu vas te signaler ; Poursuis ; tu n’as pas fait ce pas pour reculer ; et à la fin d’Andromaque : Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance108, Et je te loue, ô ciel !

294. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

En attendant que celle-ci prenne le dessus, agréez les assurances de l’estime d’un homme qui ne pourra jamais vous oublier, et qui sent plus vivement tout ce que vous valez depuis qu’il y a sur la terre moins de cœurs pour vous aimer1.

295. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Déjà, dans le règne végétal, on commence à sentir la loi ; depuis l’immense catalpa1 jusqu’au plus humble graminée2, combien de plantes meurent, et combien sont tuées !

296. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Le sens différent de ces deux prépositions, dit l’Académie, se fera sentir dans un exemple : = l’un des coupables a échappé au prévôt ; et l’autre s’est échappé de prison. […] Si je me permets ici de relever deux fautes, qui, dans une même phrase, sont échappées à un de nos grammairiens les plus estimés, c’est dans la seule vue de faire sentir aux jeunes gens la grande attention qu’ils doivent joindre à la connaissance des règles, pour écrire correctement. […] D’ailleurs, nos plus grands maîtres ont senti la nécessité de s’assujettir aux lois grammaticales, pour bien écrire en vers ; et c’est aux poètes mêmes, que Boileau s’adresse, lorsqu’il dit : Surtout qu’en vos écrits, la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit toujours sacrée.

297. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Mais quand Bossuet veut faire sentir aux grands du monde tout le néant des grandeurs humaines, les faire pâlir et frissonner à l’idée des formidables coups de surprise de la mort, ah !

298. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

… Du moins ne permets pas… » La Mollesse oppressée Dans sa bouche, à ce mot, sent sa langue glacée, Et, lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire, étend les bras, ferme l’œil et s’endort3.

299. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

« Il se sent suffoqué par un torrent de paroles. » (Mme de Sévigné.)

300. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

Il est vrai ; et j’admire les raffinements de certaines gens sur des choses que nous devons sentir nous-mêmes.

301. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE III. Règles particulières de la quantité. » pp. 274-294

Les Latins faisaient à peine sentir dans la prononciation la lettre e suivie de r, aux temps et aux modes que nous avons indiqués ; souvent même ils la supprimaient, comme il est facile de le voir dans les verbes contractes.

302. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Allons, voici le moment de signaler cette merveilleuse énergie à supporter la faim, le froid, et les privations de toutes sortes dont tu vas bientôt te sentir accablé. […] Nous ne sentirons plus son poignard auprès de notre poitrine ; nous n’aurons plus, au champ de Mars, au Forum, dans la Curie, et au sein même de nos pénates, à trembler sans cesse devant lui. […] Mais sachant que vous êtes loin d’être tous convaincus, je sentais bien que, le livrer au supplice, comme il le méritait, c’était soulever contre moi une haine qui m’eût ôté les moyens de poursuivre ses complices. […] Joignez à cela, Romains, que nous nous sentons le courage nécessaire, non seulement pour ne jamais faiblir devant l’audace de qui que ce soit, mais encore pour attaquer en face tous les méchants. […] Il jugea nécessaire, pour affaiblir l’accusation qu’il sentait bien ne pouvoir détruire entièrement, de faire périr tous ces officiers témoins de son crime.

303. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

fait sentir combien on croit avoir de raisons d’aimer ou de haïr. » Voilà la raison réelle de cette dernière catégorie de figures, que j’ai comprises sous le titre général de mutation on inversion, et à laquelle se rapportent l’exclamation, lépiphonème, l’apostrophe, l’interruption, la suspension, l’interrogation et la subjection, quand elles n’ont point pour but de dissimuler la pensée, et presque tout ee que les rhéteurs appellent figures de construction et de syntaxe, l’hyperbate, l’énallage, etc.

304. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

Enfin, quand on veut, par la narration ou la description, remuer vivement l’âme et déterminer la persuasion, on emploie l’amplification, qui n’est qu’une exposition énergique des choses, destinée à en faire mieux sentir ou la dignité et la grandeur, ou la faiblesse et l’indignité.

305. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

N’allez pas croire, cependant, que je ne sente pas tout ce qu’il y a de douleur dans la rupture de ces liens qui vous attachaient au passé ?

306. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

L’éloquence est un art de dire les choses de telle façon que ceux à qui l’on parle puissent les entendre sans peine et avec plaisir, ou qu’ils s’y sentent intéressés, en sorte que l’amour-propre les porte plus volontiers à y faire réflexion.

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