J’ai vu des bosquets que je quitte Sous l’été les roses mourir ; J’y vois planter la marguerite : Je ne l’y verrai pas fleurir. […] Rappelons la pièce de M. de Lamartine, intitulée Adieu : Oui, j’ai quitté ce port tranquille, Ce port si longtemps appelé, Où, loin des ennuis de la ville, Dans un loisir doux et facile, Sans bruit mes jours auraient coulé. J’ai quitté l’obscure vallée, Le toit champêtre d’un ami ; Loin des bocages de Bissy, Ma muse, à regret exilée, S’éloigne, triste et désolée, Du séjour qu’elle avait choisi.
quitte-t-il ce séjour ? […] Voulez-vous quitter votre frère ? […] Le sommeil quitta son logis : Il eut pour hôtes les soucis, Les soupçons, les alarmes vaines. […] Rien ne la forçait de quitter son logis : pourquoi se faire touriste ? […] Pauline disait à Polyeucte : Tu me quittes, ingrat, et le fais avec joie.
Le Sage 1668-1747 [Notice] Breton d’origine, très-fier et très-jaloux de son indépendance, Alain René Le Sage quitta un modeste emploi de finance pour se faire homme de lettres. […] Enfin, après avoir bu et mangé tout son saoûl5, il voulut finir la comédie. « Seigneur Gil Blas, me dit-il en se levant de table, je suis trop content de la bonne chère que vous m’avez faite pour vous quittez sans vous donner un avis important, dont vous me paraissez avoir besoin. […] Depuis que js t’ai quitté, j’ai toujours fait le métier d’auteur, j’ai composé des romans, des comédies, toutes sortes d’ouvrages d’esprit.
Vous m’inspirez enfin de la curiosité ; il faut voir du moins des choses si précieuses : envoyez-moi cet habit et ces bijoux de Philémon ; je vous quitte de la personne3. […] Il ne parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l’esprit des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’il croit souvent dire son goût ou expliquer sa pensée, lorsqu’il n’est que l’écho de quelqu’un qu’il vient de quitter. […] Tantôt il vous quitte brusquement pour joindre un seigneur ou un premier commis ; et tantôt ; s’il les trouve avec vous en conversation, il vous coupe3 et vous les enlève. […] Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ? […] Je vous tiens quitte.
C’est alors que la grâce lui parla ; tourmenté par sa vocation, il quitta la carrière du barreau, trop étroite pour son talent, et entra en 1824 au séminaire de Saint-Sulpice. […] Ainsi, aux jours du moyen âge, on voyait des chrétiens quitter leur patrie pour se donner à quelque cathédrale qui se bâtissait sur les bords d’un fleuve étranger ; contents de leur journée, parce qu’elle avait servi, ils regardaient, le soir, de combien l’œuvre s’était avancée vers Dieu, et, lorsque, après vingt ou trente ans d’un obscur travail, la croix brillait au sommet du sanctuaire élevé de leurs mains, ils y jetaient un dernier regard, et, prenant leurs enfants et leurs souvenirs, ils s’en allaient, sans laisser leur nom, mourir en paix dans la bienheureuse pensée d’avoir fait quelque chose pour Dieu1. […] Qui douterait qu’après l’avoir pris par vanité, je l’ai quitté pour la gloriole de prêcher dans la cathédrale de Paris ? […] Je vous quitte pour aller voir des lilas que j’ai plantés dans un petit bois au pied de notre couvent, et qui ont bien de la peine à fleurir. […] En 1832, j’ai quitté le premier et à temps ce pauvre M. de Lamennais ; en 1836, je suis descendu de la chaire de Notre-Dame quand il le fallait, pour la reprendre un jour avec plus d’autorité ; en 1848, j’ai dit adieu à mon banc de législateur le lendemain de l’émeute qui avait brisé la République en la déshonorant, et, bien que tout le monde ne vit pas qu’elle était morte, j’ai eu à me louer de l’avoir aussi vite pressenti ; maintenant, je me retire devant d’autres écueils non par égoïsme, par lâcheté, pour vivre dans l’insouciance de Dieu et des hommes, mais pour les servir avec plus d’à-propos dans la mesure où je le puis encore.
Si vous saviez combien on est malheureux quand on a le cœur fait comme je l’ai, je suis assurée que vous auriez pitié de moi ; mais je pense que vous n’en êtes pas quitte à meilleur marché, de la manière dont je vous connois. […] On crie, on pleure ; M. d’Hamilton fait cesser ce bruit, et ôter le petit d’Elbeuf, qui s’étoit jeté sur le corps, qui ne vouloit pas le quitter, et se pâmoit de crier. […] Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encore une autre désolation ; et, partout où il a passé, on n’entendoit que des clameurs ; mais à Langres ils se sont surpassés : ils allèrent au-devant de lui en habits de deuil, au nombre de plus de deux cents, suivis du peuple, tout le clergé en cérémonie. […] Il quitta le service par vanité et la cour par nécessité.
« Je vous quitte, ô fils d’Ulysse ; mais ma sagesse ne vous quittera point, pourvu que vous sentiez toujours que vous ne pouvez rien sans elle. […] Il ne quittera jamais les honneurs qu’il aura une fois ravis ! […] Discours de Moïse aux Israélites, au moment de quitter la vie et en leur remettant les tables de la Loi. […] Avons-nous quitté notre pays pour aller ravager des contrées étrangères ? […] adieu, sources sacrées, eaux limpides, je vous quitte, vous que j’avais cru ne devoir jamais quitter !
Jaloux de son indépendance, il quitta Paris en 1629 pour se retirer en Hollande, où il séjourna vingt ans. […] C’est pourquoi, sitôt que l’âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l’étude des lettres ; et, me résolvant de ne chercher plus d’autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même, ou bien dans le grand livre du monde, j’employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens des diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m’éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait, et partout à faire telle réflexion sur les choses qui se présentaient que j’en pusse tirer quelque profit. […] Il faut lire la lettre qu’il écrivit à l’un de ses anciens professeurs en lui envoyant un de ses ouvrages : « Je juge bien que vous n’aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans (la lettre est du 15 juin 1637, et Descartes avait quitté le collége en 1612), lorsque vous enseigniez la philosophie à la Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire ; mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient… » 2.
Tantôt il vous quitte brusquement pour joindre un seigneur ou un premier commis ; et tantôt, s’il les trouve avec vous en conversation, il vous coupe5 et vous les enlève. […] Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ? […] Vous m’inspirez enfin de la curiosité ; il faut voir du moins des choses si précieuses : envoyez-moi cet habit et ces bijoux de Philémon ; je vous quitte de la personne1 Tu te trompes, Philémon, si, avec ce carrosse brillant, ce grand nombre de coquins qui te suivent, et ces six bêtes qui te traînent, tu penses que l’on t’en estime davantage. […] Il ne parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l’esprit des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’il croit souvent dire son goût ou expliquer sa pensée, lorsqu’il n’est que l’écho de quelqu’un qu’il vient de quitter. […] Je vous tiens quitte.
On nous l’a fait considérer comme un châtiment, comme le coup porté par un exécuteur tout-puissant, comme un supplice, enfin ; et nos amis, nos proches, quand nous avons cessé de vivre, quittent notre lit de repos comme ils quitteraient l’échafaud où l’on nous aurait mis à mort. […] « Telle est la puissance de l’imagination et du sentiment en nous, que nous rendons la vie à ceux qui nous ont quittés.
Quel père Je quitterais ! […] Je quitterais ! […] Je quitterais ! […] Quittez cette chimère et m’aimez… Polyeucte. […] C’est peu de me quitter, tu veux donc me séduire ?
Dans les compositions historiques, le meilleur moment pour produire le portrait est généralement celui où les personnages quittent la scène. […] Ne quittons pas le dialogue sans dire un mot du dialogue didactique. […] Un dialogue où deux opinions se choquent, sans que le lecteur puisse en rien conclure, rappelle ces combats de théâtre où deux spadassins se portent pendant un quart d’heure les plus furieuses bottes, pour se quitter chacun également frais et dispos.
Il m’est impossible de me représenter l’état où vous avez été, ma chère enfant, sans une extrême émotion ; et, quoique je sache que vous en êtes quitte, Dieu merci ! […] On crie, on pleure ; M. d’Hamilton fait cesser ce bruit, et ôter le petit d’Elbeuf, qui s’était jeté sur le corps, qui ne voulait pas le quitter, et se pâmait de crier. […] Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encore une autre désolation ; et, partout où il a passé, on n’entendait que des clameurs ; mais à Langres ils se sont surpassés : ils allèrent au-devant de lui en habits de deuil, au nombre de plus de deux cents, suivis du peuple, tout le clergé en cérémonie.
Jaloux de son indépendance, il quitta Paris en 1629 pour se retirer en Hollande, où il séjourna vingt ans. […] Toutefois je ne trouve pas fort étrange qu’un esprit grand et généreux comme le vôtre ne se puisse accommoder à ces contraintes serviles auxquelles on est obligé dans la cour ; et puisque vous m’assurez tout de bon que Dieu vous a inspiré de quitter le monde, je croirais pécher contre le Saint-Esprit si je tâchais à vous détourner d’une si sainte résolution1 ; même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite, et de préférer cette ville, je ne dirai pas seulement à tous les couvents des capucins et des chartreux, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d’Italie2.