. ; ce qui est beaucoup plus facile, que de faire passer dans les autres le sentiment profond de la reconnaissance que le spectacle de la nature inspire pour son auteur.
Je suis un peu partisan de la méthode, et je tiens que sans elle aucun grand ouvrage ne passe à la postérité. » Il se corrige ailleurs en ajoutant : « J’avoue que Montesquieu manque souvent d’ordre, malgré ses divisions en livres et en chapitres ; que quelquefois il donne une épigramme pour une définition, et une antithèse pour une pensée nouvelle ; qu’il n’est pas toujours exact dans ses citations ; mais ce sera à jamais un génie heureux et profond, qui pense et fait penser.
, et non pas à un profond sentiment de pitié et d’humanité. […] On voit auprès une caverne très profonde, dont l’ouverture est du côté du nord. […] Rien de plus aisé pour la Sicile que de se maintenir dans le calme le plus profond ; car il n’y a rien de si uni que nos négociants avec les Siciliens, par le commerce, les affaires, l’intérêt et l’amitié ; et les Siciliens ont des affaires d’une nature à leur rendre la paix avantageuse : d’ailleurs, la domination des Romains leur est si chère, qu’ils craignent par-dessus tout de la voir s’affaiblir ou changer. […] On ne trouvait pas mauvais que le magistrat s’absentât du barreau, qu’on ne plaidât point, qu’on ne rendît point de jugement, ni que toute cette partie du rivage retentit des voix des femmes et du bruit des instruments de musique, pendant qu’au barreau la justice était dans un profond silence. […] Quoique mon âme soit pénétrée de l’affliction la plus profonde, je ne dois pas moins faire de nouveaux efforts pour m’exprimer dans tout le reste d’une manière qui réponde à mon sujet et à ma douleur ; car le grief dont il s’agit en ce moment est d’une telle nature, que lorsqu’on est venu m’en informer pour la première fois, j’ai cru que je n’en pourrais pas faire usage.
En général, un ou deux actes ne suffisent pas, dans la tragédie, pour produire une impression assez profonde ; et des critiques ont remarqué qu’on ne trouve aucun drame remarquable en quatre actes ou en six. […] Ce sentiment, le plus tragique et le plus agissant sur les fortes âmes des peuples de l’antiquité, a ses germes profonds dans le cœur de l’homme.
Jupiter parle ; tous les Dieux se taisent ; la terre tremble ; un profond silence règne au haut des airs ; les vents retiennent leur haleine ; la mer calme ses flots… Après avoir parlé, le Maître du monde incline sa tête ; et ce signe fait trembler tout l’Olympe .
Cette mer profonde En débris féconde Fait voir Calme au matin l’onde Et L’orage y gronde Le soir, etc. […] Cette mer profonde En débris féconde Fait voir Calme au matin l’onde Et l’orage y gronde Le soir, Le destin fait choir, Homme, ton pouvoir Funeste Et ton vain savoir !
En lisant les œuvres de Pradon, nous avons rencontré cette invocation à Corneille : elle n’est pas indigne de mémoire Esprit du grand Corneille, anime nostre veine, Toy qui fus toujours seul le maistre de la scène, Dont le sçavoir profond et les nobles écrits Touchant toujours les cœurs, enlèvent les esprits ; Tous ces traits immortels, en te faisant revivre.
Ainsi une fleur brillante, tranchée par le soc de la charrue, languit et meurt ; ainsi le pavot, épuisé de lassitude, courbe sa tête chargée de pluie. » Un écrivain moderne a peint, sous une belle comparaison, le pouvoir odieux de ces tyrans d’Egypte qui n’étaient grands que parce qu’ils vivaient dans une profonde solitude.
Or souvent, certaines compositions littéraires, comédies, satires, essais de morale, ne sont autre chose que des conversations excellentes tenues par les gens les plus délicats et les plus profonds. […] Toute œuvre où l’homme met quelque chose de ses sentiments et de son âme, pour toucher l’âme d’autrui, demande une étude profonde des mœurs et des passions. […] « Dès le xvie siècle, le plus profond de nos philologues, Henri Estienne, avait marqué, dans un grand nombre d’expressions composées et de tournures, la conformité de notre langue avec la grecque, et il en avait conclu « qu’elle tenoit le second lieu entre tous les langages qui ont jamais esté, et le premier entre ceux qui sont aujourd’hui. » (Ibid.
Combien n’en compterions-nous pas, et combien plus que nous ignorons, parce que le cœur de l’homme, si profond pour la misère, l’est bien autrement encore pour la félicité !
Le vice tient au cœur par des racines trop profondes pour céder aux seules attaques de l’indignation et du ridicule.
Celui-ci, fils de l’Érèbe et de la Nuit, habitait un antre profond, silencieux, impénétrable aux rayons du soleil, environné de pavots et d’herbes assoupissantes, et baigné des eaux du fleuve d’Oubli.
La scène, sur la terre, n’était pas moins ravissante ; le jour bleuâtre et velouté de la lune descendait dans les intervalles des arbres, et poussait des gerbes de lumière jusque dans l’épaisseur des plus profondes ténèbres.
On observait à sa table un silence profond.