Et la meilleure preuve de l’indispensable nécessité de cette révélation, c’est que le héros et le martyr de la sagesse qui n’était qu’humaine, laisse encore quelque chose à désirer à celle qui est divine.
Les contes arabes des Mille et une Nuits et les contes persans des Mille et un Jours sont une preuve de cette extrême fertilité de l’invention orientale.
Pour en avoir quelque preuve, ouvrons le dictionnaire de notre langue, et comparons ; quand on dit : le cliquetis des armes se fait entendre, le glouglou de la bouteille réjouit le buveur, le tictac du moulin résonne à l’oreille du meunier, le tonnerre gronde, le serpent siffle, la mouche bourdonne, le ruisseau murmure, la roue écrase, les pigeons roucoulent, les oiseaux gazouillent, quel rapport plus fidèle peut-il exister entre ces mots et la chose ou l’action qu’ils expriment ?
Combien de fois n’en ai-je pas eu la preuve ?
Mais ces grands hommes, en imitant, sont demeurés originaux, parce qu’ils avaient à peu près le même génie que ceux qu’ils prenaient pour modèles ; de sorte qu’ils cultivaient leur propre caractère, sous ces maîtres qu’ils consultaient et qu’ils surpassaient quelquefois ; au lieu que ceux qui n’ont que de l’esprit sont toujours de faibles copistes des meilleurs modèles, et n’atteignent jamais leur art : preuve incontestable qu’il faut du génie pour bien imiter, et même un génie étendu pour prendre divers caractères ; tant s’en faut que l’imagination donne l’exclusion au génie. » 1.
Si, parce qu’il a pris la liberté nécessaire de critiquer sévèrement le style des écrivains les plus distingués de sa nation, on voulait user envers lui du même droit, il ne se défendrait qu’en disant que son livre est une preuve ajoutée aux preuves nombreuses de cette vérité : qu’il est plus facile de donner le précepte que l’exemple. […] Nous en avons une preuve évidente dans les personnes qui aiment la musique, et dont on dit ordinairement qu’elles ont de l’oreille. […] Je rapporte ce fait comme la preuve la plus frappante de la confusion des idées sur ce sujet. […] La preuve la plus convaincante nous en est offerte par Milton, l’auteur dont le génie est le plus éminemment sublime. […] Cicéron et Quintilien nous en fournissent à chaque instant la preuve.
. = réfléchissez sur le danger où vous vous exposez ; c’est-à-dire, auquel vous vous exposez : = voyez les preuves d’où je tire cette conséquence, c’est-à-dire, dont ou desquelles je tire cette conséquence : = prenez le chemin par où il est venu, c’est-à-dire, par lequel il est venu. […] La preuve complète de ce que je viens d’avancer, se trouve dans la propre signification des deux verbes laisser et faire, joints à un infinitif. […] N’est-ce pas là une preuve bien claire, que l’Académie a pleinement adopté le principe de Duclos et de l’abbé d’Olivet. […] Voici l’exemple que l’Académie apporte en preuve.
Mais ce que nous applaudirons surtout, c’est que M. l’abbé Piron, qui a fait preuve d’un goût parfait dans le choix de ses exemples, cherche constamment à former le cœur en même temps que l’esprit, faisant ressortir avec soin le côté moral et religieux des belles-lettres, ainsi que les beautés littéraires renfermées dans les Écritures et dans les ouvrages inspirés par le Christianisme.
Et pour preuve infaillible de ce que je dis, qu’on se transporte sur les lieux, et qu’on fasse en quête au pays latin, on trouvera que depuis Saint-Yves14 jusqu’à Sainte-Geneviève une commune voix crie des deux côtes de la rue que, de quantité de volumes dont mon adversaire s’est délivré, celui-ci seul a eu à sa naissance le ciel favorable. […] Elle est due à la sagesse et à la variété de ses plans, à la solidité, à l’habile disposition et au tissu serré de ses preuves, à l’abondance substantielle de ses développements, à la clarté, à l’énergie et à la noblesse continues de son langage. […] L’orateur établira cette proposition sur quatre preuves : 1. […] Ne séparons point ces quatre preuves, et vous avouerez qu’il n’y a point d’esprit raisonnable, ni même d’esprit opiniâtre, qui n’en doive être touché. […] Quand je n’aurais d’autre preuve de l’immatérialité de l’âme que le triomphe du méchant et l’oppression du juste en ce monde, cela seul m’empêcherait d’en douter.
Des quatre discours que Cicéron prononça dans cette circonstance, la plus importante et la plus glorieuse de sa vie, deux surtout sont d’autant plus admirables, que tout nous porte à croire qu’ils furent improvisés ; et quoique l’auteur les ait sans doute retouchés, lorsqu’il les publia dans la suite, le grand effet qu’ils produisirent alors est une preuve du mérite réel qu’ils avaient. […] « Ce n’est point, Romains, sur la faiblesse de mes lumières, sur toutes les ressources de la prudence humaine, que je fonde l’espoir du succès, mais sur les preuves fréquemment renouvelées de la protection des Dieux.
Le traducteur français a fait quelques efforts pour rendre cette harmonie ; on s’en aperçoit, et c’est déjà une preuve de son infériorité et un caractère de faiblesse.
« Ce n’est point aux traités de rhétorique, dit Quintilien, qu’on doit l’invention des arguments ; ils ont tous été connus avant les règles : la rhétorique n’est qu’un recueil d’observations faites sur ce qui existait déjà ; et la preuve, c’est que les rhéteurs ne se servent que d’exemples plus vieux que leurs traités, et empruntés aux orateurs, sans rien dire de nouveau et qui n’ait été pratiqué avant eux.
» L’idée, — les soldats français sont braves, — servira à la fois de développement et de preuve à celle-ci : tous les Français sont braves.
Il peut, il doit même mettre de l’art dans son discours, bien ordonner ses preuves, les développer avec vigueur, argumenter avec l’élan de la conviction ; enfin, dans certains cas où le sentiment n’est pas déplacé, il peut avoir recours aux mouvements pathétiques et faire partager à l’auditoire la passion qui l’anime.