présent. […] présent. […] présent. […] présent. […] Il y a cinq temps primitifs : le présent de l’infinitif, le participe présent, le participe passé, le présent de l’indicatif, et le passé défini.
L’homme ne sait pas vivre dans le présent. Nous ne nous tenons jamais au temps présent. […] C’est que le présent, d’ordinaire, nous blesse : nous le cachons à notre vue, parce qu’il nous afflige. […] Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière2, pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin.
Participe présent. […] Le participe présent ne varie jamais, c’est-à-dire qu’il ne prend ni genre ni nombre. […] Ce qu’on appelle gérondif n’est autre chose que le participe présent, devant lequel on met le mot en, comme : les jeunes gens se forment l’esprit en lisant de bons livres 1. […] Il ne faut pas confondre avec le participe présent, certains adjectifs verbaux (c’est-à-dire qui viennent des verbes).
Pour connaître les créments dans les verbes, il faut comparer le nombre des syllabes de la seconde personne du singulier de l’indicatif présent avec le nombre de syllabes des autres personnes du verbe. […] Pour trouver le crément dans les verbes déponents, on leur suppose une seconde personne de l’indicatif présent actif. […] 3° devant r au premier crément de la troisième conjugaison (au présent de l’ind. et de l’inf., à l’impératif, et à l’imparfait du subjonctif) : legĕre, legĕrem, legĕris 38. […] 3° au subjonctif présent des verbes volo, nolo, malo, sum et ses composés : velīmus, nolītis, sīmus, possītis, et dans nolīo, nolīte. […] Les autres verbes conservent au parfait la quantité du présent : hăbeo, hăbui°; dŏceo, dŏcui°; sūdo, sūdavi, etc.
Présent de l’indicatif. […] Conditionnel présent. […] Présent du subjonctif.
L’énallage se rencontre en français dans certaines locutions familières : Si tu parles, tu es mort ; et dans un ton plus élevé, quand pour donner à la phrase du mouvement et de la vivacité, on substitue : 1° Le présent au passé : « Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse… etc. ; » 2° Le présent au futur ; dans Boileau : … Dès que nous l’aurons prise, Il ne faut qu’un bon vent et Carthage est conquise ; 3° Le passé au présent ou au futur ; dans Racine : Bientôt ton juste arrêt te sera prononcé ; Tremble ! […] Oronte est A présent un objet de clemence ; S’il a cru les conseils d’une aveugle puissance, Il est assez puni par son sort rigoureux, Et c’est être innocent que d’être malheureux ! […] A tout moment les poëtes latins remplacent le présent de l’infinitif par le parfait : Bacchator vates, magnum si pectore possit Excussisse Deum… Horace est encore plus hardi : Nune est bibendum, nune pede libero Pulsanda tellus, nune saliaribus Ornare pulvinar Deorum Tempus erat dapibus, sodales.
7 — accord avec les noms 9 — formation du féminin 8 — formation du pluriel 8 — degrés de signification 9 — régime 9 Adverbe 42 Analyse grammaticale 60 Apostrophe 57 Article 6 Cédille 58 Conditionnel 16 Conjonction 43 Consonnes 3 Futur 16 Genre 5 Homonyme 62 Impératif 16 Indicatif 16 Infinitif 16 Interjection 45 Lettre e 3 Lettre k 4 Lettre y 3 Lettres 3 Locutions vicieuses 65 Modes des verbes 16 Mots 3 Mots dans lesquels la lettre k est aspirée 69 Nom 5 — commun 5 — propre 5 — formation du pluriel 5 Nombre 5 Nominatif ou sujet du verbe 30 Noms et adjectifs de nombre 10 Orthographe 52 — des adverbes 54 — des noms 52 — des pronoms 56 — des verbes 54 Parenthèse 58 Participe 38 Participe passé 38 — accord avec le régime 39 — accord avec le sujet 38 Participe présent 38 Parties du discours 4 Passé 16 Ponctuation 59 — virgule 59 — point et virgule 69 — deux points 59 — point 59 — point interrogatif 59 — point d’admiration 59 Préposition 40 Présent pag.
Quand vous aurez vu le Tibre, au bord duquel les Romains ont fait l’apprentissage de leurs victoires, et commencé ce long dessein qu’ils n’achevèrent qu’aux extrémités de la terre ; quand vous serez monté au Capitole, où ils croient que Dieu était aussi présent que dans le ciel, et qu’il avait enfermé le destin de la monarchie universelle ; après que vous aurez passé au travers de ce grand espace qui était dédié aux plaisirs du peuple2, et où le sang des martyrs a été souvent mêlé avec celui des criminels et des bêtes, je ne doute point qu’après avoir encore regardé beaucoup d’autres choses, vous ne vous lassiez à la fin du repos et de la tranquillité de Rome, qui sont deux choses beaucoup plus propres à la nuit et aux cimetières qu’à la cour et à la lumière du monde3. […] Quand nous nous sommes bien alambiqué le cerveau pour trouver une suite aux choses présentes, et pour en tirer des conséquences touchant celles qui doivent arriver, il se trouve que nous avons imité les enfants, qui se donnent beaucoup de peine à faire des maisons de cartes que le moindre vent renverse, ou qui seraient inutiles quand il ne les renverserait pas. […] Il s’adresse à un homme d’État qui a plus souci du présent que du passé.
Le présent et l’avenir Les hommes passent comme les fleurs qui s’épanouissent le matin, et qui le soir sont flétries et foulées aux pieds. […] toi-même qui jouis maintenant d’une jeunesse si vive et si féconde en plaisirs, souviens-toi que ce bel âge n’est qu’une fleur qui sera presque aussitôt séchée qu’éclose : tu te verras changer insensiblement ; les grâces riantes, les doux plaisirs qui t’accompagnent, la force, la santé, la joie s’évanouiront comme un beau songe ; il ne t’en restera qu’un triste souvenir ; la vieillesse languissante et ennemie des plaisirs viendra rider ton visage, courber ton corps, affaiblir tes membres, faire tarir dans ton cœur la source de la joie, te dégoûter du présent, te faire craindre l’avenir, te rendre insensible à tout, excepté à la douleur. […] tu te trompes, mon fils ; il se hâte, le voilà qui arrive : ce qui vient avec tant de rapidité n’est pas loin de toi, et le présent qui s’enfuit est déjà bien loin, puisqu’il s’anéantit dans le moment que nous parlons, et ne peut plus se rapprocher. Ne compte donc jamais, mon fils, sur le présent ; mais soutiens-loi dans le sentier rude et âpre de la vertu, par la vue de l’avenir.
Si l’on nous offrait l’immortalité sur la terre, qui est-ce qui voudrait accepter ce triste présent ? […] En vous offrant l’ébauche de mes tristes rêveries2, je n’ai point cru vous faire un présent digne de vous, mais m’acquitter d’un devoir et vous rendre un hommage que nous vous devons tous comme à notre chef. […] Quand mes douleurs me font tristement mesurer la longueur des nuits, et que l’agitation de la fièvre m’empêche de goûter un seul instant de sommeil, souvent je me distrais de mon état présent en songeant aux divers événements de ma vie2, et les repentirs, les doux souvenirs, les regrets, l’attendrissement, se partagent le soin de me faire oublier quelques moments mes souffrances. […] Longtemps je me suis abusé moi-même sur la cause de cet invincible dégoût1 commerce des hommes ; je l’attribuais au chagrin de n’avoir pas l’esprit assez présent pour montrer dans la conversation le peu que j’en ai, et, par contre-coup, à celui de ne pas occuper dans le monde la place que j’y croyais mériter. […] Moi présent, on n’aurait jamais su ce que je valais.
Eh bien, ce sont là précisément ces Notions de littérature demandées par le règlement nouveau qu’il s’agit d’ajouter aux traités ordinaires de rhétorique, et pour lesquelles nous avons rédigé le présent ouvragé. […] Nous savons qu’un travail de ce genre a été fait tout au commencement de ce siècle sur l’ouvrage de Batteux et n’a eu qu’un demi-succès ; mais, indépendamment de ce que Batteux demande à être complété, il ne suffit pas, quand on renouvelle pour l’usage présent un ancien ouvrage, d’y opérer quelques coupures : le nouvel éditeur doit y mettre son cachet et en faire un ouvrage vraiment neuf et qu’il puisse dire sien.
2 le présent ne nous touche plus guère ; mais la jeunesse qui ne songe pas que rien lui soit encore échappé, qui sent sa vigueur entière et présente, ne songe aussi qu’au présent, et y attache toutes ses pensées. Dites-moi, je vous prie, celui qui croit avoir le présent tellement à soi, quand3 est-ce qu’il s’adonnera aux pensées sérieuses de l’avenir ? […] Comparez le passage de Fénelon, intitulé Le présent et l’avenir (même recueil).
L’âge viril plus mûr inspire un air plus sage, Se pousse auprès des grands, s’intrigue, se ménage ; Contre les coups du sort songe à se maintenir, Et loin dans le présent regarde l’avenir. La vieillesse chagrine incessamment amasse, Garde, non pas pour soi, les trésors qu’elle entasse ; Marche en tous ses desseins d’un pas lent et glacé, Toujours plaint le présent et vante le passé ; Inhabile aux plaisirs dont la jeunesse abuse, Blâme en eux les douceurs que l’âge lui refuse. […] Ce qu’il dit à ce sujet est généralement vrai, exceptis excipiendis, bien entendu, et plutôt aussi, me semble-t-il, dans le passé que dans le présent.
Cette insatiable avidité de parler s’exerce indifféremment sur tout, dévore tout comme un vaste incendie, et fait contracter à un jeune homme la déplorable habitude de parler de tout avec une légèreté dont on ne sent ni ne veut sentir les conséquences ; de sacrifier les ridicules des personnes présentes, la réputation et l’honneur des absents, avec une précipitation dont on serait soi-même effrayé, si une réflexion solide pouvait trouver sa place dans une tête vide d’idées, et étourdie du bruit qu’elle-même excite autour d’elle. […] Il est de la plus grande importance que les faits restent présents à l’esprit des juges et des auditeurs, pendant tout le cours du plaidoyer ; il faut donc écarter avec soin toutes les petites circonstances, les détails trop minutieux, et tout ce dont une prolixité fastidieuse surcharge inutilement la mémoire.