Bronze qui, tournoyant sur ta base immobile, Semblés porter au ciel ta gloire et ton néant, Et, de tout ce qu’a fait une main colossale, Seul es resté debout ; — ruine triomphale De l’édifice du géant ! […] S’éveillant avec la rature, Le jeune oiseau chantait sur l’aubépine en fleurs, Sa mère lui portait la douce nourriture : Mes yeux se sont mouillés de pleurs. […] Rivière, fontaine et ruisseau Portent, en livrée jolie, Gouttes d’argent l’orfaverie, Chascun s’abille de nouveau. […] Dans ses Odes et ballades, Victor Hugo a commis une erreur en appelant ballades de petits poèmes du genre de ceux qui portent ce nom en Allemagne ou autres pays, et qui dans des vers souvent lyriques racontent une légende où le merveilleux se mêle au tragique. […] Elle a été louée de tout temps, et Boileau, dans son Art poétique, a porté un jugement vrai quand il a dit : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poëme.
Mais il est bon d’observer, après Duclos, que, dans ces cas, l’adjectif mis avec l’article avant le nom propre, ne sert qu’à qualifier cette personne dont on parle : placé après, il sert à la distinguer de celles qui portent le même nom. […] Lorsque le substantif de ce pronom, est le régime simple du verbe qui a pour sujet, ou le substantif auquel se rapporte ce même pronom, ou un pronom relatif de ce substantif : = Cette solitude a sa beauté : = un ruisseau limpide roule ici ses petits flots avec un doux murmure : = voyez cette haute montagne, qui montre, dans le cœur même de l’été, son sommet tout couvert de neige : = nous avons vu cette année ces arbres porter (ou qui portaient) leurs fruits de bien bonne heure.
dit-il, bien vigoureux Qui peut porter si lourde masse ? […] Car, quand il ne s’agit que de ces ridicules qui ne portent aucune atteinte à la considération morale d’un homme, comme de faire de mauvais vers, ou de donner un repas mal ordonné, il n’y a pas plus de malice à le dire en vers qu’à le raconter comme on le fait tous les jours dans la conversation.
Voici l’analyse qui suit immédiatement : « Il force une terre à nourrir les productions d’une autre, un arbre à porter les fruits d’un autre ; il mêle et confond les climats, les éléments, les saisons ; il mutile son chien, son cheval, son esclave ; il bouleverse tout, il défigure tout ; il aime la difformité, les monstres ; il ne veut rien tel que l’a fait la nature, pas même l’homme ; il le faut dresser pour lui comme un cheval de manége ; il le faut contourner à sa mode comme un arbre de son jardin. » Massillon, dans son discours sur le petit nombre des élus, veut prouver que bien peu de chrétiens méritent le salut par leur innocence ; il parcourt tous les états, toutes les conditions, toutes les occupations de l’homme.
Ce n’est pas tout d’avoir lu l’ouvrage ; il faut le bien comprendre, et, avant de porter un jugement sur ce qu’il contient, avoir au moins une idée juste des choses dont on veut parler.
Ie ne voyage sans livres, ny en paix, ny en guerre ; toutesfois il se passera plusieurs iours et des mois, sans que ie les employe ; ce sera tantost11, dis ie, ou demain, ou quand il me plaira ; le temps court et s’en va cependant, sans me blecer : car il ne se peult dire combien ie me repose et seiourne en ceste consideration1, qu’ils sont à mon costé pour me donner du plaisir à mon heure ; et2 à recognoistre combien ils portent de secours à ma vie.
Ces badineries ne sont telles qu’en apparence ; car dans le fond elles portent un sens très-solide.
Au reste, ces quatre dernières figures, pour mieux exprimer l’intention ou le sentiment de l’écrivain, arrêtent la marche de la phrase, mais sans y jeter le désordre ; celles dont il nous reste à parler portent de plus graves atteintes à la construction ou à la syntaxe.
Portées à l’excès, la gravité et la noblesse deviennent de la raideur ; la richesse et la magnificence de l’enflure ; l’énergie, de la dureté ; la véhémence, de la déclamation.
S’il est, dans notre histoire moderne, une époque qui puisse se comparer à celle où les Hébreux captifs gémissaient sur un sol étranger, ce sera celle, sans doute, où des milliers de Français, exilés de leur patrie par la force des circonstances, allèrent porter leurs talents, leur fortune et surtout leurs regrets dans les contrées lointaines.
Ceux qui mangent beaucoup ne se portent pas mieux que ceux qui ne prennent que le nécessaire. […] Nous en citerons quelques vers dans lesquels il imite le déchaînement des vents : …… Ac venti, velut agmine facto, Quà data porta ruunt, et terras turbine perflant.
« Salomon avait porté la gloire de son nom jusqu’aux extrémités de la terre ; l’éclat et la magnificence de son règne avaient surpassé ceux de tous les rois d’Orient : un fils insensé devient le jouet de ses propres sujets, et voit dix tribus se choisir un nouveau maître.
Fondateur de l’université de Paris ou du moins de ces écoles qui en furent le germe, protecteur des savants, patron d’une académie à laquelle il avait ouvert son propre palais, il eût restauré les traditions du monde romain, dont il se portait l’héritier, si la barbarie de son temps l’avait permis.
De son bannissement prenez sur vous l’offense ; Et, soit par vos discours, soit par votre silence, Du moins par vos froideurs, faites-lui concevoir Qu’il doit porter ailleurs ses vœux et son espoir.