Un Édit plein de grandeur leur imprime sa protection royale, et a consolé, par cet appui, les mânes plaintifs de leurs pères.
Ce que voyant, il s’assit plein de tristesse et dit : « Que sera-ce de moi lorsque la nuit viendra et me surprendra dans cette solitude, sans nourriture, sans abri, sans défense ?
La nuit n’a pas encor fourni son premier quart, Et je veux achever de filer cette laine Avant d’éteindre enfin la lampe deux fois pleine.
Combien de traits sublimes, de comparaisons heureuses, de mouvements pleins d’énergie ou de sensibilité elles peuvent fournir au poète ou à l’orateur capable d’en profiter !
Montaigne en est plein, sans parler même des citations positives, qu’il sait fondre si habilement dans son texte.
Songez qu’une bouteille qui a été fêtée quand elle était pleine d’eau des Barbades4, est jetée dans un coin dès qu’elle est cassée, et qu’elle reste en morceaux dans la poussière ; que voilà ce qui arrive à tous ceux qui n’ont songé qu’à être admis à quelques soupers ; que la fin d’une vieillesse inutile, infirme, est une chose bien pitoyable5.
» Puis tombant elle-même à genoux sur le bord, Et des mains embrassant le pilier de la couche, Comme nous en pleurant elle y colla sa bouche ; Ses larmes sur le bois ruisselaient à grands flots, Et la chambre un moment fut pleine de sanglots1… Mais des pieds de chevaux dans la cour résonnèrent, Le marteau retentit, et les cloches sonnèrent.
Misère de l’homme Que l’homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu’il éloigne sa vue des objets bas qui l’environnent, qu’il regarde cette éclatante lumière mise comme une lampe éternelle pour éclairer l’univers ; que la terre lui paraisse comme un point, au prix du vaste tour que cet astre décrit1, et qu’il s’étonne de ce que ce vaste tour lui-même n’est qu’un point très-délicat à l’égard de celui que les astres qui roulent dans le firmament embrassent2.
Cicéron donne dans le Pro Milone un exemple d’un récit à la fois court et plein d’intérêt lorsqu’il décrit le combat entre Clodius et Milon. […] La rime est masculine, c’est-à-dire terminée par une syllabe fermée et un son plein, ou féminine, c’est-à-dire terminée par un e muet ou suivi de s ou de nt. […] La Bible est pleine d’effusions lyriques. […] Pleine de patriotisme avec Tyrtée et Pindare, la poésie lyrique célèbre les héros et les victoires des jeux olympiques : avec Sapho et Alcée, elle chante l’amour et les Grâces.
» Que mes jours, pleins de calme et de sérénité, » Coulent dans le silence et dans l’obscurité.
Les exagérations de ses disciples rendaient nécessaire la venue d’un réformateur ; car l’italianisme avait aggravé la manie du latinisme, et la plaisanterie de Rabelais sur l’écolier limousin qui pérégrine par les compites de l’urbe, ne fut qu’une caricature pleine de vérité. — En attendant les rigueurs parfois impertinentes de Malherbe, qui doit épurer la barbarie savante de ses devanciers, Agrippa d’Aubigné (1550-1530) nous fera regretter les sublimes témérités de ses Tragiques, et Mathurin Regnier (1573-1613) la force comique d’une verve qui annonce Molière et se souvient de Panurge.
Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu’on croit avoir pour soi les vents et les étoiles.
Les archives de l’État en sont pleines.
Il a dans la plus basse imprimé sa hauteur, Et dans la plus petite il est plus admirable : De sa pleine bonté rien ne parle à demi ; Et du vaste éléphant la masse épouvantable Ne l’étale pas mieux que la moindre fourmi2.