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261. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Ie ne voyage sans livres, ny en paix, ny en guerre ; toutesfois il se passera plusieurs iours et des mois, sans que ie les employe ; ce sera tantost11, dis ie, ou demain, ou quand il me plaira ; le temps court et s’en va cependant, sans me blecer : car il ne se peult dire combien ie me repose et seiourne en ceste consideration1, qu’ils sont à mon costé pour me donner du plaisir à mon heure ; et2 à recognoistre combien ils portent de secours à ma vie.

262. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

« Ainsi ces armes, ces centurions, ces cohortes, nous tranquillisent, au lieu de nous effrayer : c’est un appui, et non un danger qu’ils nous annoncent ; et j’y vois avec plaisir le garant, non seulement de la sûreté, mais du silence même dont j’ai besoin pour me faire entendre » 114.

263. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

Quant à ceux qui se prosterneraient devant ces sortes de beautés, si elles appartenaient à Homère, à Young ou à Ossian, mais qui ont bien formellement résolu de ne rien admirer dans les écrivains sacrés, nous n’avons rien à leur opposer : nous nous bornons à les plaindre, d’interdire à leur imagination le plaisir que lui procureraient de pareilles lectures ; et à leur âme, le charme consolant qu’elles ne manqueraient pas d’y répandre.

264. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Il avait le plaisir de voir décamper l’armée des ennemis devant lui ; et le 27, qui était samedi, il alla sur une petite hauteur pour observer leur marche : son dessein était de donner sur l’arrière-garde, et il mandait au Roi, à midi, que dans cette pensée, il avait envoyé dire à Brisachb qu’on fît les prières de Quarante heures.

265. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Dirons-nous que l’histoire de l’Evangile est inventée à plaisir ?

266. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

« Craignez les Dieux, ô Télémaque ; cette crainte est le plus grand trésor du cœur de l’homme ; avec elle, vous viendront la justice, la sagesse, la paix, la joie, les plaisirs purs, la vraie liberté, la douce abondance, la gloire sans tache. […] Je pense pourtant que, si l’on cultive la vertu, c’est pour que les gens de bien soient dans une situation meilleure que les méchants ; de même, ceux qui s’abstiennent des plaisirs présents qui leur sont offerts, n’agissent pas ainsi pour n’avoir jamais aucune jouissance, mais au contraire pour goûter ensuite des joies plus vives dues à leur modération. […] Jeunes, ils ont le plaisir d’être loués par les vieillards ; vieux, ils sont respectés par la jeunesse. […] Quel plaisir de regarder ces navires dispersés dès la sortie du port, et de rendre grâces au prince qui sut concilier la justice avec la clémence, en confiant aux dieux de la mer la vengeance de la terre et des hommes !

267. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque ; leur effroyable décharge met les nôtres en furie : on ne voit plus que carnage ; le sang enivre le soldat, jusqu’à ce que ce grand prince, qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner.

268. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Mais quand, peu à peu, la victoire eut agrandises domaines, et reculé la ceinture de ses murailles ; quand, du matin au soir, le vin put couler impunément, les jours de fête, en l’honneur du dieu des plaisirs : alors on vit s’introduire dans les vers et dans la musique une liberté plus grande. […] 966Que les choses inventées pour le plaisir 967soient très-ressemblantes 968aux choses vraies ; 969et qu’une pièce ne prétende pas 970pour-elle-même 971que tout ce qu’elle voudra 972soit cru du spectateur ; 973et qu’elle ne tire pas, 974un enfant tout vivant 975du ventre d’une Lamie repue.

269. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

L’éloquence est un art de dire les choses de telle façon que ceux à qui l’on parle puissent les entendre sans peine et avec plaisir, ou qu’ils s’y sentent intéressés, en sorte que l’amour-propre les porte plus volontiers à y faire réflexion.

270. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Ont pour but son plaisir ainsi que son besoin. […] Si l’âme, vivement émue, s’abandonne aux élans de la passion et aux fantaisies de l’imagination, pour le plaisir de peindre, et de toucher par l’image harmonieuse du beau, l’inspiration, nous l’avons dit, prend le nom de poésie. […] On n’a que l’embarras du choix : L’amour n’est qu’un plaisir, l’honneur est un devoir. […] La religion, devant une telle audience, s’alliait aux nobles plaisirs de l’esprit ; le goût s’éclairait avec la foi, et la vérité pénétrait dans les cœurs par les séductions les plus pures de la parole.

271. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Parmi les surprises, les enlèvements, les prodiges et les coups de théâtre brille un rayon d’idéal qui éclaire ces fables attrayantes, dont la profusion atteste le besoin universel des plaisirs choisis que permet l’imagination.

272. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

ou bien cette lie est-elle tout notre cœur et notre tristesse vient-elle seulement de l’inexécution de nos vœux injustes et de la soif inassouvie des plaisirs vulgaires ?

273. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Pour les vertus de l’Évangile, la fuite des plaisirs et des honneurs, l’humilité, la mortification, le mépris des richesses, ces vertus par lesquelles seules nous pouvons arriver au royaume des cieux, ah !

274. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

VII Le verbe aimer ayant pour complément le nom d’une chose qui fait plaisir, qui réjouit, se traduit élégamment en latin par juvare, delectare. […] L'esprit humain fait son aliment de l’étude, et se laisse entraîner par le plaisir de voir et d’entendre.

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