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63. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Elles comprennent l’action même, la personne qui l’a faite, le lieu où elle l’a faite, les moyens qu’elle a pris pour la faire, les motifs qui l’y ont engagée, la manière dont elle l’a faite, et le temps où elle l’a faite. […] Ou peut considérer les mœurs, relativement au discours oratoire, sous deux rapports ; dans la personne de l’Orateur, et dans la personne des Auditeurs. […] » Leur amitié est toujours plus vive, souvent plus pure, moins suspecte d’intérêt que celle des personnes plus âgées. […] Il s’appliquera surtout à les développer avec netteté et précision, à les présenter sous un jour si lumineux, que les personnes les moins intelligentes puissent les comprendre, et en sentir la force et la certitude. […] Le premier, c’est de prouver les choses qui sont claires par elles-mêmes, que tout le monde connaît, et que personne ne conteste : il suffit de les supposer, ou de les énoncer.

64. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

» Personne ne se présente. […] Nous ne parlons point c de la haine et de la colère contre les personnes. […] Toute leur attention se dirige sur la personne et la manière de l’orateur. […] C’est pourquoi tant de personnes s’y trompent, et la piété elle-même a ses illusions. […] Ne parlez pas, comme un bas Normand, le patois des assignations à personne ou domicile.

65. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Enfin, s’il faut qu’à vous4 s’en rapportent les cœurs, On doit, pour bien aimer, renoncer aux douceurs, Et du parfait amour mettre l’honneur suprême A bien injurier5 les personnes qu’on aime. […] C’est ainsi qu’un amant dont l’amour est extrême Aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime2. […] Oui ; mais je voudrais bien qu’il ne s’y servît pas : C’est un fort méchant plat que toute sa personne, Et qui gâte, à mon goût, tous les repas qu’il donne. […] Ils ne déplaisent à personne, et n’inquiètent personne ; ils n’inspirent aucune jalousie. […] « La perfidie est un mensonge de toute la personne : c’est dans la femme l’art de placer un mot ou une action qui donne le change, et quelquefois de mettre en œuvre des serments ou des promesses, qu’il ne lui coûte pas plus à faire qu’à violer. » (La Bruyère.)

66. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Personne, à ne pas le connaître, n’aurait cru devoir redouter un concurrent si dénué des fortes armes de l’éloquence. […] Oui vraiment, voilà des ennemis extraordinaires, et presque invincibles ; mais personne ne les appuie sans doute. […] Le second se détache de sa personne, et va aiguillonner le retardataire. […] Ils sont indicatifs, quand on désigne la personne, les temps, les lieux, le nombre.   […] Vous prendriez alors la partie pour le tout, et cette synecdoque ne serait du goût de personne.

67. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Faute d’une préparation suffisante, le nombre est singulièrement restreint des personnes qui aiment à lire tout haut et qui font plaisir en lisant. […] Un peu de suite et de persévérance dans cet exercice quotidien suffit pour réformer des habitudes si ridicules que personne n’oserait les défendre, bien que personne n’ose les attaquer. […] Si nous les en croyons, la mauvaise chose que c’est, quand le bourreau est la même personne que le criminel. […] Lorsque ce siècle aura réglé sa curiosité et tempéré sa fougue, personne ne peut prévoir sa grandeur, comme rien ne peut arrêter son génie. […] Valère, si mon vœu doit prévaloir, ni moi, Ni personne, jamais ne se nommera roi.

68. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Les circonstances embrassent donc l’action même, la personne qui l’a faite, le lieu et le temps où elle l’a faite, les moyens qu’elle a pris pour la faire, les motifs qui l’y ont engagée, la manière dont elle l’a faite. […] On sait, messieurs, que la reine a souvent exposé sa personne dans ces conférences secrètes ; mais j’ai à vous faire voir de plus grands hasards. […] Il s’appliquera surtout à les développer avec netteté et précision, à les présenter sous un jour si lumineux, que les personnes les moins intelligentes puissent les comprendre, et en sentir la force et la certitude. […] Citons ici quelques lignes du commencement de ce discours ; elles établissent nettement le point de la question et expriment d’ailleurs des pensées dont la vérité n’est contestée par personne. […] BruneI, son ami ; et probablement il contribua à se faire donner le prix comme il avait peut-être contribué à faire proposer le sujet qu’il était plus que personne en mesure de traiter.

69. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Personne n’a connu, comme lui, la force et le pouvoir des mots. […] Personne, parmi les anciens, n’a saisi, avec plus de finesse que Plutarque, les rapports qui existent entre ces deux orateurs, et aucun écrivain moderne ne les a plus clairement exposés que La Harpe. […] Je proteste, dit Fénelon, que personne n’admire plus que moi Cicéron : il embellit tout ce qu’il touche ; il fait des mots ce qu’un autre n’en saurait faire ; il a je ne sais combien de sortes d’esprit ; il est même court et véhément, toutes les fois qu’il veut l’être, contre Catilina, contre Verrès, contre Antoine.

70. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

C’est comme lorsque le portrait qu’on a fait d’une personne, ressemble à la personne même. […] Personne n’en a jamais vu de semblable à celui-ci.

71. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

On sait qu’Amiens, deux ans avant d’honerer ainsi publiquement les lettres, avait rendu le même hommage au génie de l’érudition, dans la personne de du Cange. […] Chienne favorite de la personne à qui ce poëme est adressé. […] « Endoctriné en route par un vieux matelot, dit l’illustre naturaliste, il avait pris sa voix rauque, mais si parfaitement qu’on pouvait s’y méprendre : quoiqu’il eût été donné ensuite à une jeune personne et qu’il n’eût plus entendu que sa voix, il n’oublia pas les leçons de son premier maître, et rien n’était si plaisant que de l’entendre passer d’une voix douce et gracieuse à son vieux enrouement et à son ton de marin. » 3.

72. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Que si mon ouvrage m’ayant assez plu, je vous en fais voir ici le modèle, ce n’est pas, pour cela, que je veuille conseiller à personne de l’imiter. […] Au contraire, dans la ville où je suis, n’y ayant5 aucun homme, excepté moi, qui n’exerce la marchandise6, chacun est tellement attentif à son projet que j’y pourrais demeurer toute ma vie sans être jamais vu de personne. […] J’ai senti depuis peu la perte de deux personnes qui m’étaient très-proches1, et j’ai éprouvé que ceux qui me voulaient défendre la tristesse l’irritaient, au lieu que j’étais soulagé par la complaisance de ceux que je voyais touchés de mon déplaisir.

73. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Personne n’ignore sa vie. […] « Ce en quoi il faut imiter La Fontaine, dit-il dans sa préface, c’est qu’il n’a imité personne. » Arnault a donc à la fois inventé ses sujets et changé la forme de l’apologue. […] Tous lui conviennent, parce que son style s’élève ou s’abaisse, selon la matière ou selon l’état de la personne qui écrit ou à qui on écrit. Il y a plus : la même épître admet toutes les sortes de tons, au moins tous ceux qui tiennent à la matière, parce que la personne qui écrit, aussi bien que celle à qui on écrit, étant toujours la même, le ton de la personne doit être nécessairement toujours le même dans la même lettre. […] Nous avons francisé le mot, mais en lui donnant un sens qu’il n’avait pas en latin ; nous l’avons appliqué à l’épître elle-même, parce que nous avions déjà le mot héroïne pour désigner la personne.

74. (1873) Principes de rhétorique française

Pour être vraisemblable, elle mettra les faits d’accord avec le caractère des personnes. […] — La description peut s’appliquer aux personnes aussi bien qu’au lieu, aux choses et aux circonstances. Le portrait est la peinture animée des personnes mises en action. […] Joindre à l’exposé des faits la peinture des choses, des lieux et des personnes. […] a première personne du pluriel est d’une grande force dans l’enseignement moral.

75. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Mais la péroraison, comme l’exorde, se tire le plus souvent de la personne du client, ou de l’adversaire, ou des juges et de l’auditeur, ou enfin de l’orateur lui-même. […] » Un beau modèle de péroraison tirée de la personne du juge, c’est celle du Mémoire de Pélisson en faveur de Fouquet, le seul morceau peut-être réellement éloquent qu’ait produit le genre judiciaire en France au xviie  siècle. […] Aussitôt qu’il parait, la chambre entière se lève et le laisse respectueusement passer. » Il était impossible qu’une grande partie de cette suprême allocution de lord Chatham, et la péroraison surtout, ne fussent pas tirées de la personne de l’orateur. […] On cite celle du discours d’Adrien au peuple de Constantinople et de l’éloge de saint Basile, par Grégoire de Nazianze, celles de la plupart des oraisons funèbres de Bossuet et des sermons de Massillon, celle du discours du père de Neuville sur le péché mortel, la péroraison si touchante de Vincent de Paul, tirée de la personne du client, lorsque, montrant aux dames pieuses qui composaient son auditoire les pauvres petits orphelins dont il s’était fait le père, près d’expirer devant elles, si elles ne leur venaient en aide, il s’écriait : « Or sus, mesdames, la compassion et la charité vous ont fait adopter ces petites créatures pour vos enfants.

76. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Pour moi, bien que je n’aie guère de jugement, si l’on s’en rapporte à vous, je n’en ai pas si peu que d’offenser une personne de si haute condition3, et de craindre moins ses ressentiments que les vôtres. […] Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur, sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez sur un ouvrage de deux mille, et que ceux qui s’y connoissent n’appelleront jamais de simples traductions ; vous avez déclamé contre moi, pour avoir tu1 le nom de l’auteur espagnol, bien que vous ne l’ayez appris que de moi, et que vous sachiez fort bien que je ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien ; enfin, vous m’avez voulu arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis ; il n’a pas tenu à vous que, du premier lieu où beaucoup d’honnêtes gens me placent, je ne sois descendu au-dessous de Claveret2 ; et pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m’exhorter à vous répondre sans outrage, de peur, dites-vous, de nous repentir après, tous deux, de nos folies. […] Corneille fait allusion à la Défense du Cid, que quelques personnes lui attribuaient.

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