Je passerai donc de loin en loin une allusion verbale finement touchée, comme j’applaudis à la parodie spirituelle de quelque grand écrivain ; mais quant aux centons, aux paronomases 104, aux pointes, aux quolibets, aux calembours, on ne trouvera pas mauvais que la rhétorique s’abstienne de les ranger parmi les sujets dont elle s’occupe.
Mais l’homme de lettres un peu célèbre, et celui qui est né avec quelque talent poétique, les regardent comme des bagatelles, dont ils ne doivent que très rarement, et peut-être jamais s’occuper.
« On accuse l’enthousiasme d’être passager ; l’existence serait trop heureues si l’on pouvait retenir des émotions si belles ; mais c’est parce qu’elles se dissipent aisément qu’il faut s’occuper de les conserver.
L’orateur est occupé de son sujet, et le déclamateur de son rôle : l’un agit, l’autre feint ; le premier est un personnage exposant de grandes idées, le second un personnage débitant de grands mots. » 1.
Il se conciliera la bienveillance, s’il sait prendre un air de douceur, d’honnêteté, de modestie qui prévient toujours en faveur de celui qui parle en public ; s’il s’oublie lui-même pour ne s’occuper que de son sujet ou de ceux qui l’écoutent. […] Quant à la place qu’elle doit occuper dans le discours, elle précédera, suivra ou même accompagnera, suivant les cas, la confirmation. […] , X, 392), à propos d’une parfaite ressemblance de deux jumeaux, dit, avec une exquise délicatesse, que leurs auteurs aimaient à les confondre, Gratusque parentibus error : Et parlant d’une jeune fille occupée à folâtrer : Et fugit ad salices et se cupit ante videri. […] Ce n’est pas tout : chaque mot, par sa place, fait une beauté parce qu’ici c’est la place que leur assigne l’objet du tableau qu’ils occupent. […] Fortiter occupa Portum.
Sion jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu’aux enfers maintenant abaissée, Puissé-je demeurer sans voix, Si dans mes chants ta douleur retracée Jusqu’au dernier soupir n’occupe ma pensée !
Inquiétude de l’homme Les mondains, toujours dissipés, ne connaissent pas l’efficace1 de cette action paisible et intérieure qui occupe l’âme en elle-même ; ils ne croient pas s’exercer s’ils ne s’agitent, ni se mouvoir s’ils ne font du bruit ; de sorte qu’ils mettent la vie dans cette action empressée et tumultueuse ; ils s’abîment dans un commerce1 éternel d’intrigues et de visites, qui ne leur laisse pas un moment à eux2.
Tantôt, selon les besoins de la défense, la cause qu’il va plaider est la plus importante, la plus grave qui ait jamais été plaidée devant les tribunaux ; tantôt elle est si simple, qu’il s’étonne qu’elle ait pu occuper l’attention publique.
Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. […] Pouvait-elle, en France, se faire dans la poésie, qui seule nous occupe ici, avec les formes du passé ?
Enfin, Cambyse, votre frère est le seul qui puisse occuper la première place auprès de vous, sans que l’envie ait droit de se plaindre.
Le Destin, divinité terrible et inflexible, en était le ressort principal ; il pesait sur l’action et amenait la catastrophe dramatique ; les passions humaines n’occupaient qu’une place secondaire.
Cette ville occupée par les troupes du sultan Saladin, est assiégée par Lusignan, roi de Jérusalem, Richard, roi d’Angleterre, et Philippe Auguste, roi de France : on voit dans ce morceau, les Musulmans se défendre avec une énergie redoutable.
Pour être belles, les figures, dit Blair, doivent sortir naturellement du sujet, naître d’elles-mêmes, et émaner d’une âme qu’échauffe la vue de l’objet dont elle s’occupe. […] Employées sans mesure, elle produiraient bientôt l’ennui et le dégoût, et donneraient une idée défavorable de l’auteur, en le faisant passer pour un esprit superficiel et léger, beaucoup plus occupé du soin de briller que de donner de la justesse et de la solidité à ses pensées. — Enfin, il faut que les figures aient de l’élévation et de la noblesse, puisqu’elles sont destinées à donner de l’agrément au style, et qu’elles soient bien adaptées aux temps, aux lieux, aux personnes, et surtout à la nature du sujet que l’on traite.
Schlegel3 ne vous attirent ; aucune idée de religion ne vous occupe.