» Clodius se présente à Milon dans un équipage leste, à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun des Grecs qui le suivent habituellement, sans son épouse même, ce qui ne lui arrivait presque jamais ; tandis que Milon, cet assassin prétendu, qui ne voyageait que pour commettre un meurtre prémédité ; Milon, enfermé dans une litière, ayant sa femme à ses côtés, enveloppé d’un ample manteau, traînait après lui le long et embarrassant attirail de jeunes esclaves et de timides servantes.
Mais quelque longue que soit ma nomenclature , je prie mes jeunes lecteurs d’être persuadés que je leur épargne encore bien des détails.
Les règles ayant pour principes la satisfaction de nos besoins intellectuels, et notre esprit ne demandant point seulement l’unité et l’enchaînement des idées, mais encore l’harmonie, la variété et la gradation, il faut aussi s’occuper des points suivants : Juste étendue de l’ouvrage, en sorte qu’il ne soit ni trop vaste ni trop resserré ; Juste proportion des parties de l’ouvrage, et entre elles, et dans leur rapport avec l’ensemble et la forme adoptée ; Épisodes et digressions, admissibles, pourvu qu’ils ne soient ni fréquents, ni longs, ni trop étrangers au sujet, ni déplacés ; Transitions, auxquelles l’enchaînement parfait des idées dispense presque toujours d’avoir recours, la transition artificielle n’étant nécessaire que quand deux idées ou absolument opposées, ou tout à fait semblables, doivent être rapprochées, ici sans monotonie, là, sans disparate ; Contrastes, utiles pour éviter la trop grande uniformité, mais qu’il faut employer avec ménagement et sans exagération ; Gradation et préparation oratoire, presque toujours indispensable, surtout quand il s’agit d’entraîner les esprits ou de peindre les passions.
Il faut pour cela un grand usage du monde, et une longue suite d’observations réitérées.
Une longue et sérieuse étude de la théologie, qui n’est autre chose que la science de la religion, lui est d’une nécessité indispensable, pour qu’il distingue exactement ce qui est de foi, d’avec ce qui n’est que d’opinion. […] Cet homme, qui après une longue étude des lettres françaises et surtout des latines, connaissait si bien toutes les finesses et toutes les beautés de l’art, est pourtant l’Orateur qui paraît les rechercher le moins.
L’œil a ses humeurs et son cristallin, où les réfractions se ménagent avec plus d’art que dans les verres les mieux taillés ; il a aussi sa prunelle, qui s’allonge et se resserre pour rapprocher les objets, comme les lunettes de longue vue.
On se pressait, on courait ; pour vaincre, nos jeunes soldats étaient toujours frais et reposés… « Voyez les bataillons français arriver au bivac après une marche longue et pénible.
» Mon long pèlerinage enfin touche à son terme ; » Sans appeler la mort, je l’attends d’un cœur ferme.
Pardonnez, Mademoiselle, à ces longues réflexions ; ne les attribuez qu’à mon obéissance à vos ordres3.
Un drap blanc, recouvert de sa soutane noire, Parait son lit de mort ; un crucifix d’ivoire Reposait dans ses mains sur son sein endormi, Comme un ami qui dort sur le cœur d’un ami3 ; Et, couché sur les pieds du maître qu’il regarde, Son chien blanc, inquiet d’une si longue garde, Grondait au moindre bruit4, et, las de le veiller, Écoutait si son souffle allait le réveiller.
Régnez donc, incomparable princesse, d’une manière toute nouvelle ; que votre génie vous assujettisse tout ce qui n’est pas soumis à vos armes ; régnez par le droit de la naissance durant une longue suite d’années, sur tant de triomphantes provinces ; mais régnez toujours par la force de votre mérite sur toute l’étendue de la terre.
Mais ce même écrivain qui sait déployer à propos cette chaleur éloquente, sait tempérer aussi, par les images les plus douces et le coloris le plus gracieux, l’austérité de ces conseils, ou la monotonie naturellement inséparable d’une longue suite de préceptes.
——————————— Sous les coups redoublés tous les bancs retentissent ; Les murs en sont émus ; les voûtes en mugissent, Et même l’orgue en pousse un long gémissement.
Je cours une longue carrière ; je suis accablé de tristesse et d’ennui.