/ 195
78. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Il ne peut être que fort dangereux pour moi, sans doute, de me trouver, en fait d’éloquence, d’un autre avis que M. le cardinal Maury : mais il ne me paraît pas avoir rendu à ce Panégyrique et à l’Éloge funèbre des officiers, toute la justice que méritent ces deux productions.

79. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

La seconde, lorsque le droit incertain laisse, pour ainsi dire, en équilibre, la balance de la justice, et qu’il s’agit de l’incliner du côté qui mérite le plus de faveur. […] Le respect dû à la justice, en général, veut qu’en combattant ses arrêts, ce soit toujours avec décence et avec ménagement dans les termes. […] On fait valoir soit en attaquant, soit en défendant, une foule de considérations que la justice pèse dans sa balance avec le plus grand scrupule. […] Qu’un homme ait à juger son ami, traduit en justice, il lui paraîtra ou que le tort de l’accusé n’est rien en lui-même, ou que c’est peu de chose. […] En effet, c’est toujours contre les passions, contre l’intérêt, la cupidité, l’orgueil, la haine, la vengeance qu’on demande justice.

80. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Je m’en démêlai en leur disant que la reine leur ferait justice. […] L’affection ou la haine changent la justice de face ; et combien un avocat bien payé par avance trouve-t-il plus juste la cause qu’il plaide ! […] C’est une justice de traiter les gens selon leurs bons ou mauvais services. […] Le plus grand revenu qu’il avait était celui de la justice. […] Ainsi il agissait sans crainte et suivait aveuglément toutes ses passions, les couvrant la plupart sous des apparences de justice.

81. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

C’est sans doute une grande et belle institution que d’avoir réuni les hommes dans un temple pour les instruire de leurs devoirs ; d’avoir établi des cours publics d’entretiens approfondis entre la religion et la conscience, d’avoir contrebalancé l’impunité du présent par la justice de l’avenir, d’avoir armé les orateurs sacrés de toute la puissance de la parole pour combattre les vices, éveiller la loi, remuer le cœur, ébranler l’imagination, subjuguer la volonté et enchaîner toutes les passions sous le joug de la loi par les liens les plus intimes des intérêts éternels ; d’avoir appelé chaque héros de l’Evangile à une si haute mission, en lui disant : viens occuper dans le sanctuaire la place de Dieu lui-même : toutes les vérités morales t’appartiennent ; tous les hommes ne sont plus devant toi que des pécheurs et des mortels ; et les dépositaires du pouvoir ne se distinguent à ta vue que par de plus grandes obligations, de plus redoutables dangers et la perspective d’un plus sévère jugement. Découvre à tes auditeurs le tribunal suprême de la justice, les asiles de l’humanité souffrante, les chaumières, les tombeaux, les abîmes de l’éternité, et fais-en sortir des leçons utiles à la terre, en forçant l’homme de devenir lui-même son accusateur et son juge dans le secret de ses pensées et dans la solitude de ses remords. […] Il jouit de toute la liberté, de toute la dignité d’une nation entière, en parlant devant elle et pour elle ; les principes éternels de toute justice sont là dans toute leur puissance naturelle, invoqués devant la puissance qui a le droit de les appliquer ; ils sont là pour servir l’homme de bien qui saura en faire un digne usage, pour faire rougir le méchant qui oserait les démentir ou les repousser. […] Ainsi le genre (ou l’éloquence) judiciaire, comprend toutes les affaires qui se plaident en justice.

82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Elle donne de l’essor à la pensée, elle suscite des émotions bienfaisantes et fait aimer le progrès, la justice, le courage, l’indépendance morale.

83. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Ce sont les accidents extraordinaires qui lui font considérer ce qu’il en retire ordinairement d’utile, et que1, sans le commandement, il serait lui-même la proie du plus fort, il ne trouverait dans le monde ni justice, ni raison, ni assurance pour ce qu’il possède, ni ressource pour ce qu’il avait perdu ; et c’est par là qu’il vient à aimer l’obéissance, autant qu’il aime sa propre vie et sa propre tranquillité1.

84. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

——————————— On peut des plus grands rois surprendre la justice. […] De leurs emportements réprimer la licence, Et conservant sur eux sa vieille autorité, Leur montrer la justice avec impunité.

85. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Ce regard jeté à la fois sur notre excellence et sur sa cause nous maintient dans une grandeur sérieuse, qui nous remplit sans nous éblouir, à la différence de cette fausse gloire qui ne vient pas de la justice, mais de la faveur du peuple ou des événements, et qui, nous revêtant d’une pourpre mensongère, nous exalte d’autant plus qu’elle est moins méritée. […] Un temple lui offre sous une image sensible le dieu qui a fait le monde, le père de la justice et l’habitant des âmes.

86. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -

Sachons plutôt concilier le culte du passé avec la justice due au présent qui sera le patrimoine de l’avenir.

87. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Ils en tirent ainsi une première idée de la justice.

88. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -

Sachons plutôt concilier le culte du passé avec la justice due au présent qui sera le patrimoine de l’avenir.

89. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

Pour atteindre ce but, le plus honorable, sans contredit, que l’éloquence ait pu jamais se proposer, nous verrons l’orateur employer tous les moyens capables de faire sortir de sa léthargie un peuple si longtemps fameux par sa justice, son humanité et son courage, mais déjà corrompu et presque entièrement dégénéré.

90. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

Ceux en effet qui, n’ayant point d’enfants à offrir à la patrie, n’ont pas les mêmes risques à courir, peuvent-ils apporter la même justice, la même égalité d’âme aux délibérations publiques ?

91. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Toujours tu prends plaisir à nous être propice ; Mais j’ai tant fait de mal que jamais ta bonté Ne me pardonnera sans blesser ta justice.

/ 195