« Non, après ce que nous venons de voir, la santé n’est qu’un nom, la vie n’est qu’un songe, la gloire n’est qu’une apparence, les grâces et les plaisirs ne sont qu’un dangereux amusement : tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités, et le jugement arrêté qui nous fait mépriser tout ce que nous sommes.
De même, le cerveau, siège principal de l’âme, se prend pour l’esprit, le jugement. […] Quand c’est à toi, Catilina, que je parle ainsi, si les sénateurs restent calmes, c’est qu’ils m’approuvent ; s’ils supportent mon langage, c’est qu’ils prononcent contre toi ; s’ils se taisent, c’est qu’ils proclament leur jugement. […] Cic. — Demens (de mens, esprit et de, qui marque privation) est un homme qui manque de tête et de jugement dans certaines choses.
Les morceaux suivants sont des modèles de style sublime : la description du Tartare, par Virgile : Respicit Æneas subitò… ; le portrait du juste : Justum et tenacem…, et le départ de Régulus : Fertur pudicæ conjugis…, par Horace ; le discours du paysan du Danube, par La Fontaine ; l’exorde de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, la péroraison de celle de Condé, et celle de Madame, duchesse d’Orléans : Mais en priant pour son âme… ; la première scène d’Athalie : Oui, je viens dans son temple…, et la prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix… ; la description du jugement dernier : Déjà, je crois le voir…, par Louis Racine ; le sermon de Massillon sur le petit nombre des élus, et surtout ce passage : Je suppose que ce soit ici notre dernière heure… un seul ; la peinture des enchantements de Circé : Sur un autel sanglant… ; l’éruption d’un volcan, par Lacépède ; la rentrée de Satan aux enfers : L’archange rebelle…, par Chateaubriand ; la démonstration de l’accord des sciences naturelles avec la révélation : Dans la houille d’abord les antiques terrains…, par Bignan, etc.
L’extrême agitation que je viens d’éprouver vous a pu faire porter un jugement contraire ; mais il est facile de voir que cette agitation a son principe dans une imagination déréglée, prête à s’effaroucher sur tout, et à porter tout à l’extrême.
1105 je suis libre (dira-t-il), 1106et né-de-parents-libres, 1107surtout je suis porté-au-livre-du-cens, 1108pour la somme de sesterces 1109exigée-des-chevaliers, 1110et je suis éloigné (exempt) 1111de tout vice (de toute infamie). » — 1112 Mais toi, tu ne diras ou ne feras rien 1113en-dépit-de Minerve ; 1114un jugement tel, un esprit tel, 1115sont à toi.
L’imagination du peintre invente d’abord les principaux traits du tableau ; son jugement met ensuite chaque partie à sa place ; mais le coloris lui est nécessaire pour animer tout l’ouvrage, donner aux objets de l’éclat, et rendre l’expression parfaite.
. ; et sans attendre sa condamnation, il s’exila lui-même, conservant encore de grandes richesses, quoiqu’il eût répandu beaucoup d’or, pour obtenir un jugement favorable.
Voici quels sont les écueils à éviter : 1° Rejetez les locutions basses, communes, triviales ; 2° Ne manquez jamais d’égards, de respect, de ménagements pour rage et le sexe auxquels vous vous adressez ; 3° Que le jugement, le bon goût éloignent les épigrammes, les malices, les sarcasmes, tout ce qui peut froisser les sentiments.
Ainsi intéressant, jugement, permission, pernicieux, qui riment bien avec passant, changement, soumission, religieux, ne pourraient rimer avec emportant, indolent, comparaison, vigoureux.
Rousseau, tout entier tiré des Psaumes ; les Merveilles de la création, la Délivrance des Juifs, les Cantiques de Moïse et de Débora, de Lefranc de Pompignan ; le Jugement dernier, de Gilbert, et l’Hymne au Christ, de Lamartine.
Les principaux sont : 1° La loi, base de tout jugement. […] Elle a été louée de tout temps, et Boileau, dans son Art poétique, a porté un jugement vrai quand il a dit : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poëme.
Le meilleur de beaucoup, au jugement de Quintilien, Pindare, fit un grand nombre de poésies lyriques, hymnes, dithyrambes, lamentations, chants pour les danses sacrées, odes en l’honneur des athlètes vainqueurs.
Alamir, jeune Égyptien d’une érudition immense et d’un jugement exquis, avait composé une excellente brochure intitulée le Bâillon.
Mon vêtement était la justice et elle me servait de manteau, l’équité de mes jugements était mon diadème.