Ils trouvent ; sans les chercher, tantôt de belles images, tantôt des comparaisons familières que le peuple répète et qui deviennent des proverbes, tantôt des mots profonds qui font entrer leur pensée, comme un coin, dans les intelligences les plus rebelles. […] De semblables images ne parlent-elles pas aux yeux autant qu’à l’intelligence ?
Si mes paons de leur beau plumage Me font admirer les couleurs, Je crois voir nos jeunes seigneurs Avec leur brillant étalage ; Et mes coqs d’Inde sont l’image De leurs pesants imitateurs.
Voilà pourtant, jeunes Pisons, voilà l’image exacte et fidèle d’un livre où les idées confuses ressembleraient aux songes d’un malade, et dont les différentes parties manqueraient d’harmonie et d’ensemble. — Les poëtes, dira-t-on, n’ont-ils pas toujours eu, comme les peintres, le privilège de tout oser ? […] 905J’ordonnerai (je conseillerai) 906au peintre-de-caractères habile 907d’observer-avec-soin 908le tableau de la vie et des mœurs, 909et de tirer de-là 910des expressions (des images) vives.
Cette image est fraîche et gracieuse.
Mais alors l’image se lie si étroitement à la pensée qu’elle en est inséparable.
Outre ce premier régime, qu’on appelle direct, certains verbes actifs peuvent avoir un second régime, qu’on appelle indirect : ce second régime se marque par les mots à ou de : comme donner une image à l’enfant ; enseigner la grammaire à l’enfant ; écrire une lettre à son ami : à l’enfant, est le régime indirect des verbes donner, enseigner ; à son ami, est le régime indirect du verbe écrire.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Les villes qui ont vu naître des écrivains de génie, des hommes de guerre illustres, des savants et des inventeurs dont les travaux et les découvertes ont été utiles à leurs semblables, leur ont élevé des statues sur les places publiques, offrant ainsi aux yeux, avec l’image de leurs plus nobles enfants, le témoignage visible de leur respect et de leur reconnaissance. […] Les poètes comiques nous offrent également des images exactes de l’homme et de la société. […] Les comparaisons et les images s’y rencontraient, mais étroitement unies à la phrase et sensibles seulement à qui y regardait de près. […] Les images empruntées à la peinture ne peuvent donner qu’une faible idée de ces scènes émouvantes où les effets se succèdent et s’accroissent sans cesse. […] Dans son œuvre, plus de complaisants récits, plus de rapides et de brillantes images ; le récit qui forme l’action de la fable est court et sentencieux, on sent qu’il n’est là qu’à l’état d’accessoire pour amener la morale.
XI Dans le choix des verbes, il faut préférer ceux qui font image, surtout quand il s’agit de peindre l’action. […] L'image de mon ancien ami s’est présentée à mon esprit.
On ne saurait croire avec quel art il saisit un trait heureux, une belle image, une grande pensée, quand elle se présente, pour la développer et l’étendre en vers harmonieux187 ; avec quel goût il passe légèrement sur des détails qui répugneraient à notre délicatesse française ; avec quel bonheur il rend supportable ce qu’il lui est impossible de supprimer tout à fait ; rien, enfin, n’égale son attention scrupuleuse à faire valoir tout ce que son auteur a de bon, à pallier adroitement tout ce qu’il offre de défectueux.
Il y a un peu de déclamation dans ce vers, qui nuit d’ailleurs au juste rapport des mots et à l’accord des images que le suivant présente ; car si l’on peut dire l’éclat d’une dignité, on ne saurait dire de même l’éclat d’un précipice. — Dans ses monologues, Corneille n’évite pas en général avec assez de soin le faste et l’exagération des paroles.
D’un côté, c’est Constantin, à la tête de l’armée chrétienne ; de l’autre, Maxence6, à la tête des soldats qui soutiennent le paganisme : d’un côté, l’étendard de la croix ; de l’autre, les images des faux dieux. […] La Mollesse fait paraître à ses yeux mille images séduisantes, et lui détaille les peines, les fatigues, les périls qu’il trouvera sur la route opposée. […] Au lieu de s’en affliger, il s’en réjouit : obligé de les suivre dans des retraites presque inaccessibles, il voit, grâce à eux, des paysages sublimes, dont sa mémoire conserva l’image, et qu’il reproduisit plus tard sur la toile. […] Les comtes de Vienne s’appelaient dauphins, parce que, dit-on, ils portaient l’image d’un dauphin sur leur casque ; de là le nom donné à la province.
Remarquez que chaque strophe se termine par une image.
Voir Montaigne, Essais, III, 8 : « Il ne fault que veoir un homme eslevé en dignité : quand nous l’aurions cogneu, trois jours devant, homme de peu, il coule insensiblement en nos opinions une image de grandeur, de suffisance ; et nous persuadons que, croissant de train et de crédit, il est creu de mérite, etc » (Note de M.