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39. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Après tout, ne dédaignons pas trop la gloire ; rien n’est plus beau qu’elle, si ce n’est la vertu. […] Troie a pourtant fait la gloire de Virgile, comme elle a fait celle d’Homère. […] Son existence ne se compose que de la vôtre ; ses droits ne sont que ceux du peuple et les vôtres ; son intérêt, son honneur, sa gloire, ne sont autres que votre intérêt, votre honneur, votre gloire. […] Grand homme, ta gloire vaincra toujours la monotonie d’un éloge tant de fois entendu. […] Il vit plus tard sa gloire littéraire s’accroître.

40. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Sa gloire de conteur est une gloire très mêlée ; c’est plutôt une tache. Sa gloire de fabuliste est plus pure. […] Rousseau, à ses débuts, avait été d’atteindre à la gloire de poète dramatique. […] Sa gloire est alarmée à l’aspect de son père. […] Tout ce discours ne tend qu’à cacher votre gloire.

41. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Né à Dijon en 1627, quelques années avant Louis XIV, il accompagna, comme pour les célébrer dignement, toutes les splendeurs de ce règne ; nommé évêque de Meaux, il mourut en 1704 au moment où la prospérité et la gloire du vieux roi avaient trouvé leur terme. […] que de gloire elle ôte à ce mérite ! […] Ni la gloire ni la jeunesse n’auront un soupir. […] Elle doit nous enseigner le néant de la gloire humaine. […] Le prince fléchit le genou, et dans le champ de bataille il rend au Dieu des armées la gloire qu’il lui envoyait.

42. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Ils ne chantaient qu’une religion fausse, un héroïsme souvent mal entendu, des combats dont la gloire était quelquefois chimérique. […] Comme les précédentes compositions, et surtout comme l’hymne liturgique, ils célèbrent Dieu et ses grandeurs ; les saints, leurs vertus et leur gloire ; les mystères et les vérités de la foi. […] Cette ode aime une marche libre et fière, de la verve et de la chaleur, de la richesse dans les images, de la variété dans les mouvements, si elle chante la gloire des vainqueurs, elle doit inspirer la valeur, le mépris de la mort, l’amour de la patrie, de la liberté et de la gloire. […] La chanson patriotique, nationale ou guerrière, est celle qui célèbre les gloires de la patrie, les hauts faits des grands capitaines, les victoires de l’armée. La chanson alors, inspirée par le sentiment élevé de la gloire et de l’amour de la patrie, ne se distingue pas de l’ode ; elle en a les accents, la force, la chaleur et l’élévation.

43. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Les Pensées, quoique restées imparfaites, ont mis le comble à la gloire de Pascal comme écrivain. […] Elle doit nous enseigner le néant de la gloire humaine. […] Né dans une république, j’ai obtenu la gloire des conquérants en ne cherchant que celle des hommes libres. […] Colbert, me direz-vous : je l’avoue, et je prétends bien que le ministre doit partager la gloire du maître. […] L’amour de la gloire fait les grandes fortunes entre les peuples.

44. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145

Il suffisait pourtant à sa gloire d’être le talent le plus universel, le plus brillant et le plus fécond écrivain du dix-huitième siècle : son ardente ambition voulut encore renouveler les opinions humaines ; il déclara la guerre aux plus saintes, aux plus inébranlables vérités. […] Il sauva ses troupes par des retraites glorieuses devant un ennemi avec lequel on ne pouvait guère alors acquérir que cette espèce de gloire. […] La réputation de Schullembourg dépendait d’échapper au roi de Suède ; le roi, de son côté, croyait sa gloire intéressée à prendre Schullembourg et le reste de son armée : il ne perd point de temps ; il fait passer sa cavalerie à un gué. […] Mais ce qui faisait la gloire de Schullembourg n’était guère utile au roi Auguste.

45. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

On a pu lui appliquer à juste titre ce vers expressif : Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la nôtre. […] Croyez-vous qu’il suffise d’en porter le nom et les armes, et que ce nom soit une gloire d’être sortis d’un sang noble, lorsque nous vivons en infâmes ? […] Aussi nous n’avons part à la gloire de nos ancêtres qu’autant que nous nous efforçons de leur ressembler ; et cet éclat de leurs actions, qu’ils répandent sur nous, nous impose un engagement de leur faire le même honneur, de suivre les pas qu’ils nous tracent, et de ne point dégénérer de leur vertu, si nous voulons être estimés leurs véritables descendants. Ainsi vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né ; ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu’ils ont fait d’illustre ne vous donne aucun avantage : au contraire, l’éclat n’en rejaillit sur vous qu’à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d’un chacun la honte de vos actions. […] il y en a beaucoup que le trop d’esprit gâte, qui voient mal les choses à force de lumières, et même qui seraient bien fâchés d’être de l’avis des autres, pour avoir la gloire de décider.

46. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Ln vain deux fois la paix a voulu l’endormir ; Loin de moi son courage, entraîné par la gloire. […] Dans une Épître au président Hénault, Voltaire compare leur gloire, et fait une allusion flatteuse et piquante : Il ne faut pas s’en faire accroire, J’eus l’air de vouloir m’afficher Aux murs du temple de mémoire ; Aux sots vous sûtes tous cacher ; Je parus trop chercher la gloire, Et la gloire vint vous chercher. […] Ignorez-vous que la gloire ne s’acquiert que par de grands périls ? […] Non, tu ne seras point insensible à une gloire si pure. […] Mon Dieu, j’ai combattu soixante ans pour ta gloire.

47. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Plusieurs excellents morceaux de haute critique, contenus dans le recueil de l’Académie des inscriptions, attestent qu’il fut l’une des gloires de ce corps illustre2. […] Mais tout caché qu’il est, pour révéler sa gloire, Quels témoins éclatants devant moi rassemblés ! […] Mais les temps sont changés, sa mort fut un sommeil : On le vit, plein de gloire à son brillant réveil, Laissant dans le tombeau sa dépouille grossière, Par un sublime effort voler vers la lumière. […] donne-moi donc des biens dignes de toi, Ou donne-m’en du moins qui soient dignes de moi…     Mais comment retrouver la gloire qui m’est due ? […] Dit l’impie ; est-ce à toi, vaine et faible étincelle, Vapeur vile, d’attendre une gloire immortelle ?

48. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

Si j’étais un de ceux-là, je demanderais au destin la santé du comte du Luc, ou du moins je transmettrais sa gloire à la postérité. […] Enfin, je vous donnerai les royaumes du monde et toute leur gloire  : Il finit par l’ambition, et c’est la dernière et la plus sûre ressource qu’il emploie pour triompher de leur faiblesse. […] Aussi les enfants des hommes illustres sont d’ordinaire les successeurs du rang et des honneurs de leurs pères, et ne le sont pas de leur gloire et de leurs vertus. […] « Salomon avait porté la gloire de son nom jusqu’aux extrémités de la terre ; l’éclat et la magnificence de son règne avaient surpassé ceux de tous les rois d’Orient : un fils insensé devient le jouet de ses propres sujets, et voit dix tribus se choisir un nouveau maître. Les enfants de la gloire et de la magnificence sont rarement les enfants de la sagesse et de la vertue ; et il est presque plus rare de soutenir la gloire et les honneurs auxquels on succède, que de les acquérir sol même. »

49. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Venez dans mon palais, vous y verrez ma gloire. […] Tout l’univers les sait ; vous-même en faites gloire. […] Pourquoi, de cette gloire exclus jusqu’à ce jour, M’avez-vous, sans pitié, relégué dans ma cour3 ? […] Du sang dont vous sortez rappelez la mémoire ; Et ne préférez point à la solide gloire Des honneurs dont César prétend vous revêtir, La gloire d’un refus sujet au repentir. […] L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux : Soit que, déshérité de son antique gloire, De ses destins perdus il garde la mémoire ; Soit que de ses désirs l’immense profondeur Lui présage de loin sa future grandeur.

50. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

De Garnier à Rapin, de Rapin à Du Perron, qui n’avait, en vers et en prose, chanté sa gloire et pleuré sa mort ? […] Mais sa gloire n’est pas là. […] C’est moins qu’il n’ambitionnait, mais c’est assez pour lui assurer une belle place dans les gloires poétiques de la France. […] Puis n’ay-je assez vécu pour mes jours, pour ma gloire ? […] La gloire de Régnier peut s’en contenter.

51. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Le matin Le voile du matin sur les monts se déploie : Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ; Et déjà, dans les cieux, s’unit avec amour,   Ainsi que la gloire à la joie, Le premier chant des bois1 aux premiers feux du jour. […] La résignation chrétienne Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;   Je vous porte, apaisé, Les débris de ce cœur tout plein de votre gloire,   Que vous avez brisé6. […] Moi, je sais mieux la vie ; et je pourrai te dire, Quand tu seras plus grande, et qu’il faudra t’instruire, Que poursuivre l’empire, et la fortune et l’art, C’est folie et néant ; que l’urne aléatoire2 Nous jette bien souvent sa honte pour la gloire, Et que l’on perd son âme à ce jeu de hasard ! […] Rien ici-bas qui n’ait en soi sa vanité :   La gloire fuit à tire-d’aile ; Couronnes, mitres d’or, brillent, mais durent peu ; Elles ne valent pas le brin d’herbe que Dieu   Fait pour le nid de l’hirondelle ! […] Parle, pour consoler mon âme inquiétée ; Parle, pour la conduire à quelque amendement ; Parle, pour que ta gloire, ainsi plus exaltée,   Croisse éternellement.

52. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Il aimait mieux la gloire que l’argent. […] Les pigeons ont un certain sentiment de la gloire. — 2. […] La gloire a été funeste à bien des gens. — 5. […] Les vertus font l’ornement et la gloire des hommes. — 12. […] Quelques-uns ajoutent à la gloire qu’ils ont reçue de leurs pères une nouvelle gloire qui leur est propre. — 13.

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