— Mon frère, dit-elle, je vous prierai de sortir avec moi. […] — Je n’ai pas besoin de votre bras, mon frère, mais prenez votre fusil et votre boîte à cartouches. […] Colomba, sans répondre, serra le mezzaro autour de sa tête, appela le chien de garde, et sortit suivie de son frère. […] — Si Muschetto aboie, dit Colomba, armez votre fusil, mon frère, et tenez-vous immobile. […] Prions pour son âme, mon frère !
Qui demande plus sème pour soi et non pour son Dieu, et non pour ses frères. […] N’est-ce pas une grande pitié que cela, lorsqu’on vient à considérer, après quelques siècles, l’espèce de rage qui armait les frères contre les frères pour des questions aujourd’hui pacifiées ? […] Essai sur l’Indifférence (édition Garnier frères). […] (Édition Garnier frères.) […] (Édition Garnier frères.)
Non sans doute ; puisque sans les conseils parricides d’un confident aussi rusé que scélérat, il aurait étouffé toute sa haine dans les bras de son frère. […] Mon Seigneur a demandé d’abord à ses serviteurs : avez-vous encore votre père et quelque autre frère ? Et nous avons répondu à mon Seigneur : Nous avons un père fort âgé, et un jeune frère qui est né dans sa vieillesse ; son frère qui est né de la même mère est mort : il est resté seul, et son père l’aime tendrement. […] Et vous dîtes à vos serviteurs : Si votre jeune frère ne vient avec vous, vous ne paraîtrez plus devant moi. […] Nous lui répondîmes : Nous irons si notre jeune frère vient avec nous ; sans cela nous n’irons point, parce que nous ne pouvons paraître devant celui qui commande en Égypte, que notre jeune frère ne soit avec nous.
Mon frère a été puni. […] Mes frères ont été punis. […] Mon frère est tombé. […] Mes frères sont tombés. […] Mes frères ont écrit une lettre.
On va voir un modèle du ton et du style de ces sortes de lettres, dans celle-ci de Mademoiselle de Barry, à son frère, Élève de l’École Royale Militaire. […] « Bénissons, mon cher frère, les circonstances qui ont fait éclore un acte aussi grand, dans les premières années de votre vie. […] « Voilà, mon cher frère, deux Barry qui n’ont point eu d’École Militaire pour berceau, et qui ont été pourtant bien grands l’un et l’autre. […] « Entrez donc, mon cher frère, de l’École dans la carrière militaire. […] Adieu, mon cher frère, pardonnez à ma jeunesse ces réflexions ; mais sachez-en gré à mon amitié.
Il a été, dit-il, « moins favorisé que son frère. […] Ils avaient alors un frère aîné, qui mourut avant leur père. […] Il devint roi après son père et son frère aîné, Alphonse, en 1291. […] La comtesse, brouillée avec son mari, s’était retirée auprès de son frère. […] Son père presque septuagénaire, un frère aîné attaqué d’une maladie grave, un frère puîné trop jeune encore étaient tous les trois dans l’impossibilité de travailler.
Il ne doit y avoir devant lui, comme devant Dieu, ni riche, ni pauvre, ni petit, ni grand, mais des hommes, c’est-à-dire des frères en misères et en espérances. […] Dans Réné de M. de Chateaubriand se trouve une scène analogue : c’est la visite d’Amélie et de son frère au manoir paternel. […] Frère : c’est un mot que La Fontaine n’aurait pas prononcé. « Saint François d’Assises avait une sorte d’affection pour les petits animaux ; et la légende raconte qu’un jour, voyageant en compagnie d’un frère dans la marche d’Ancône, il rencontra un homme qui portait sur son épaule, suspendus à une corde, deux petits agneaux ; et, comme le bienheureux saint François entendit leurs bêlements, ses entrailles furent émues, et, s’approchant, il dit à l’homme : “Pourquoi tourmentes-tu mes frères les agneaux en les portant ainsi “liés et suspendus ? […] Alors, le saint dit à son compagnon : “Je vois qu’il est de la bonté divine que nous séjournions ici quelque peu, tant nos frères les petits oiseaux semblent consolés de notre présence !
Pierre Corneille jugé par Racine 1 Vous, monsieur, qui non-seulement étiez son frère, mais qui avez couru longtemps une même carrière avec lui, vous savez les obligations que lui a notre poésie ; vous savez en quel état se trouvait la scène française lorsqu’il commença à travailler. […] Dans cette enfance, ou, pour mieux dire, dans ce chaos du poëme dramatique parmi nous, votre illustre frère, après avoir quelque temps cherché le bon chemin, et lutté, si je l’ose ainsi dire, contre le mauvais goût de son siècle, enfin inspiré d’un génie extraordinaire, et aidé de la lecture des anciens, fit voir sur la scène la raison, mais la raison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable ; accorda heureusement la vraisemblance et le merveilleux, et laissa bien loin derrière lui tout ce qu’il avait de rivaux, dont la plupart, désespérant de l’atteindre, et n’osant plus entreprendre de lui disputer le prix, se bornèrent à combattre la voix publique déclarée pour lui, et essayèrent en vain, par leurs discours et leurs frivoles critiques, de rabaisser un mérite qu’ils ne pouvaient égaler. […] Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de gens inutiles dans les États, nous ne craindrons point de dire, à l’avantage des lettres et de ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, que du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes communes, se distinguent, s’immortalisent par des chefs-d’œuvre comme ceux de monsieur votre frère, quelque étrange inégalité que, durant leur vie, la fortune mette entre eux et les plus grands héros, après leur mort cette différence cesse : la postérité, qui se plaît, qui s’instruit dans les ouvrages qu’ils lui ont laissés, ne fait point de difficulté de les égaler à tout ce qu’il y a de plus considérable parmi les hommes, et fait marcher de pair l’excellent poëte et le grand capitaine. […] Racine répond au discours de Thomas Corneille qui succède à son frère (1685) dans son fauteuil académique.
Dans cette enfance ou, pour mieux dire, dans ce chaos du poëme dramatique parmi nous, votre illustre frère, après avoir quelque temps cherché le bon chemin et lutté, si je l’ose ainsi dire, contre le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire et aidé de la lecture des anciens, fit voir sur la scène la raison, mais la raison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable, accorda heureusement la vraisemblance et le merveilleux, et laissa bien loin derrière lui tout ce qu’il avait de rivaux, dont la plupart, désespérant de l’atteindre, et n’osant plus entreprendre de lui disputer le prix, se bornèrent à combattre la voix publique déclarée pour lui, et essayèrent en vain, par leurs discours et par leurs frivoles critiques, de rabaisser un mérite qu’ils ne pouvaient égaler1. […] Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de gens inutiles dans les États, nous ne craindrons point de le dire à l’avantage des lettres et de ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes communes, se distinguent, s’immortalisent par des chefs-d’œuvre comme ceux de M. votre frère, quelque étrange inégalité que, durant leur vie, la fortune mette entre eux et les plus grands héros, après leur mort cette différence cesse. […] Voilà, monsieur, comme la postérité parlera de votre illustre frère ; voilà une partie des excellentes qualités qui l’ont fait connaître à toute l’Europe. […] Thomas Corneille, auteur estimable, connu surtout par ses tragédies, entre lesquelles Timocrate, Ariane et le comte d’Essex ont eu beaucoup de réputation. — Quant à Pierre Corneille, « la France, dit Voltaire, lui donna le surnom de Grand non-seulement pour le distinguer de son frère, mais du reste des hommes ». […] Outre Thomas Corneille, qui succédait à son frère, Racine reçut dans cette séance un littérateur fort inconnu, Bergeret, en remplacement de l’historien Géraud de Cordemoy. — En prononçant, lorsqu’il entra à l’Académie en 1673, son discours de réception, qui n’a pas été conservé, Racine avait été beaucoup moins heureux.
Si je lègue à votre frère une autorité plus étendue, avec le titre de roi, je crois vous assurer une position plus douce et plus tranquille. […] Songez qu’on travaille pour ses propres intérêts, en s’occupant de ceux de son frère : l’illustration d’un frère devient pour nous une décoration personnelle, et nulle autre n’en saurait être autant honoré. Par qui un homme constitué en dignité sera-t-il plus révéré que par son frère ? Est-il quelqu’un qu’on craigne plus d’offenser, que celui dont le frère est puissant ? […] Enfin, Cambyse, votre frère est le seul qui puisse occuper la première place auprès de vous, sans que l’envie ait droit de se plaindre.
» Son frère, murmurant, Se fâche, et d’un seul coup détruit son long ouvrage7 ; Et voilà le cadet pleurant. « Mon fils, répond alors le père, Le fondateur, c’est votre frère, Et vous êtes le conquérant8. » L’aveugle et le paralytique Au temps où Florian fit cette fable, la sensibilité était fort en honneur dans notre littérature. […] Unissons-les, mon frère, ils seront moins affreux. […] dit le perclus, vous ignorez, mon frère, Que je ne puis faire un seul pas ; Vous-même vous n’y voyez pas : A quoi nous servirait d’unir notre misère ?
Au comte d’Aubigné, son frère. […] On m’a porté sur votre compte, mon cher frère, des plaintes qui ne vous font pas honneur. […] I, chap. 3), dans quel état de gêne, voisin de la misère, étaient tombés les parents de la jeune Françoise d’Aubigné, et combien, par ces motifs, ses premières années et celles de son frère furent errantes et tourmentées. […] On peut rapprocher de cette lettre, qui est de 1676, celle que Mme de Maintenon écrivit sur la mort de son frère au duc de Noailles, le 9 juin 1703 : on y voit « qu’il ne lui avait donné, en toute sa vie, d’autre joie que celle d’être mort saintement ».
Que de vœux à Neptune, à Castor, à son frère ! […] Son frère, Marie-Joseph Chénier, écrivait ces vers en réponse à des calomniateurs qui l’appelaient Caïn : Hélas ! […] ……………… O mon frère, je viens, relisant tes écrits, Chanter l’hymne funèbre à tes manes proscrits. Là, souvent tu verras près de ton mausolée, Tes frères gémissants, ta mère désolée, Quelques amis des arts, un peu d’ombre et de fleurs, Et ton jeune laurier grandira sous mes pleurs.
Le charme de ces confidences destinées à son frère tient à la sincérité qui les inspira. […] Résignée à une médiocrité de fortune qui lui fermait l’avenir, elle avait concentré toutes ses espérances de bonheur sur le frère absent qu’elle ne revit que pour lui clore à jamais les paupières. […] Elle eut l’âme triste ainsi que son frère, mais cette mélancolie n’avait rien d’énervant ; le courage fut ici du côté de la faiblesse, et ces soupirs d’un cœur mystique se concilient avec un bon sens prudent qui sut prendre pied sur terre, tout en ayant les yeux fixés vers la patrie de l’idéal. […] On est, si l’on veut, la Nausicaa d’Homère ou une de ces princesses de la Bible qui lavaient les tuniques de leurs frères.