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18. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

Le poète inspiré a comme une révélation mystérieuse et intime de la beauté infinie ; il s’échauffe par l’admiration qu’il conçoit pour elle ; il cherche à la réaliser dans son œuvre, à la faire descendre du ciel sur la terre : il ne réussit jamais qu’imparfaitement, car ses forces sont bornées, et le fini ne peut jamais contenir l’infini ; mais il parvient, comme Prométhée, à dérober quelques rayons de cette flamme céleste, idéal de ses rêves ; il les communique aux mortels ravis, qui, en reconnaissance, lui décernent l’immortalité. […] Un ne peut dire avec précision où finit Le beau et où commence le sublime, parce que ce ne sont que les manifestations diverses d’une même force à différents degrés. […] Le sublime s’élance au-delà des bornes du fini : c’est l’aigle qui se perd dans la nue.

19. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

C’était une délicatesse excessive : on voit bien que l’auteur des Géorgiques aurait pu finir l’Enéide avec le même soin. […] A vous parler ingénument, si quelque chose vous empêche d’égaler Homère, c’est d’être plus poli, plus châtié, plus fini, mais moins simple, moins fort, moins sublime : car d’un seul trait il met la nature toute nue devant les yeux. […] Finissons.

20. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Finis donc. […] Finis donc. […] A ces mauvaises raisons de son valet, Valère ajoute quelques bonnes promesses et finit par congédier ainsi ses créanciers.

21. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre III. Troisième espèce de mots. » pp. 8-11

. — Quand un adjectif ne finit point par un e muet, on y ajoute un e muet pour former le féminin : prudent, prudente ; saint, sainte ; méchant, méchante ; petit, petite ; grand, grande ; poli, polie ; vrai, vraie, etc. […] Mais la plupart des adjectifs qui finissent par al, n’ont pas de pluriel masculin, comme filial, fatal, frugal, pascal, pastoral, naval, trivial, vénal, littéral, conjugal, austral, boréal, final 2.

22. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE V. Autres sortes de vers. » pp. 332-338

Ce sont les plus beaux, ceux qui ont été employés de préférence dans le dialogue par les poëtes tragiques et comiques ; ils ont plus de grâce, quand ils finissent par un mot de deux syllabes, ou de trois syllabes commençant par une voyelle et formant une élision avec le mot précédent. […] Les comiques sont allés plus loin°: se contentant de finir le vers par un iambe, ils ont employé partout ailleurs les pieds que l’on peut mettre aux nombres impairs, savoir le tribraque, le spondée, le dactyle et l’anapeste.

23. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

On dirait des murailles de Carthage dans Virgile : … pendent opera interrupta… Pourquoi le morceau finit-il précisément là plutôt qu’avant ou après ? […] …. je finis le traité des fiefs où la plupart des auteurs l’ont commencé : » voilà la seule conclusion de Montesquieu pour les trente et un livres de l’Esprit des lois. […] Au treizième chant il revoit Ithaque, mais on conçoit que le poëme n’est pas fini, tant que tous les prétendants n’ont point payé de leur tête leur insolente usurpation, tant qu Eumée n’a pas reconnu son maître, Télémaque son père, Pénélope son époux, Laërte son fils, le peuple entier son roi.

24. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Enfin, le dénouement est le point où se tranche le nœud, où l’action finit. […] Pour cela, il faut avoir le don de bien narrer, et si l’on ne se sent pas assuré de son fait, il vaut mieux se conformer aux règles et finir du même ton que l’on a commencé. […] Quintilien pense qu’un élève doit toujours commencer par lire les meilleurs auteurs, continuer par eux et finir par eux ; ce n’est que lorsque son goût sera formé qu’il pourra lire les auteurs moins parfaits.

25. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Tout est peint dans un détail de circonstances affreuses : l’image du danger est exprimée dans chaque parole de l’historien ; et jamais tableau n’a paru plus fini dans l’histoire, ni touché de plus fortes couleurs et avec de plus grands traits. […] L’histoire ancienne commence à la création du monde, et finit, suivant quelques-uns, à la naissance de Jésus Christ ; suivant d’autres, à l’établissement des monarchies modernes, c’est-à-dire, à la fin du quatrième siècle, époque de la division de l’empire romain, en empire d’orient et en empire d’occident. […] Il y avait composé, mais en grec, une Histoire universelle, qui commençait aux guerres puniques, et finissait à celle de Macédoine. […] Elle commence à la fondation de Rome, et finissait à la mort de Drusus sous Auguste. […] Ceux de madame de La Fayette, pour les années 1688 et 1689 ; écrits d’un style animé, plein de grâces et de délicatesse ; semés de portraits finis et d’anecdotes vraiment curieuses.

26. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Elle tranche les difficultés ; elle coupe les nœuds et ne s’amuse pas à les démêler : elle nous assure en termes formels que les choses visibles ont commencé et que les substances spirituelles ne finiront point. […] Nous disons que l’âme de l’homme est un feu inextinguible et perpétuel ; qu’elle est originaire du ciel ; que c’est une partie de Dieu même1 : et par conséquent qu’il y a bien plus d’apparence qu’elle se ressente de la noblesse de sa race que de la contagion de sa demeure ; qu’il est bien plus à croire qu’elle dure, pour se réunir à son principe, pour acquérir la perfection de son être, pour devenir raison toute pure, qu’il n’est à croire qu’elle finisse, pour tenir compagnie à la matière, pour s’éloigner de sa véritable fin, pour courir la fortune de ce qui est son contraire plutôt que son associé.

27. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Il prononça si souvent gallus Mathiœ (le coq de Mathias) qu’il finit par confondre les cas des deux substantifs en disant galli Mathia. […]finit la correction ? […] On finit par se taire, quand on a parlé, c’est le conséquent ; commence, qui est l’antécédent, est mis pour finis. […] Un supérieur après avoir donné à son inférieur de bons conseils que celui-ci n’écoute point, finit par lui dire d’un ton courroucé : « Eh ! […] Donc, il finit par disparaître (s’oublier).

28. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Déjà nous avons vu le Danubec inconstant, Qui tantôt catholique et tantôt protestant,         Sert Romed et Luthere de son onde,         Et qui comptant après pour rien         Le Romain, le Luthérien,         Finit sa course vagabonde         Par n’être pas même chrétien. […] On débute sur un ton noble et pompeux ; on a l’air d’annoncer quelque chose de grand, et l’on finit par un trait d’esprit agréable, plaisant ou épigrammatique. […] Dieu seul est toujours le même, et ses années ne finissent point. […] Il est plein de grandes idées et d’images sublimes : c’est un morceau de poésie fini.

29. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Peut-être qu’en restant bien longtemps à genoux1, Quand il aura béni toutes les innocences2, Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous ! […] D’autres vont maintenant passer où nous passâmes ; Nous y sommes venus, d’autres vont y venir ; Et le songe qu’avaient ébauché nos deux âmes, Ils le continueront sans pouvoir le finir ! […] Tout commence en ce monde, et tout finit ailleurs2.

30. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Sa fille venait de voir finir ses longues souffrances. […] que ce moment sera beau, qui finira tout et commencera tout, qui finira tout sur la terre, et commencera tout pour l’éternité !

31. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

C’est qu’en effet on lut ces ouvrages d’un bout à l’autre avec une ardeur fiévreuse, en passant toutefois presque toujours par-dessus tout ce qui ne satisfaisait pas directement la curiosité ; mais le livre fini, nul ne s’avisait d’y revenir. […] Comment finira tout cela ?

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